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Les écrivains / adhérents

Patricia Pochard

Roman / Jeunesse

Je vis au cœur d’un vieux village au bord de la Seine, près de Paris, dans une maison ancienne en pierres du pays, avec mon mari et deux garçons, qui ont maintenant pris leur envol.
J’ai exercé longtemps le métier de bibliothécaire, avant d’enseigner la littérature de jeunesse et de travailler dans l’animation en lecture à voix haute.
Depuis quelques années, j’ai créé une bibliothèque de rue dans le quartier défavorisé de notre ville. Chaque mercredi est une fête !
J’écris depuis mon adolescence. Un jour, mon fils de 14 ans est rentré en m’annonçant que l’après-midi sa classe verrait une projection de « Nuit et brouillard », d’Alain Resnais. Cela m’a ramenée au choc de mes 15 ans, quand j’ai appris l’inconcevable vérité. Nous en avons longuement parlé et dans l’après-midi, j’ai commencé à écrire. Peu de temps après, j’ai ressenti l’évidente nécessité d’envoyer mon texte pour la première fois. Ce fut « Un Foulard dans la nuit », qui raconte le rêve d’un jeune garçon enfermé dans un camp.
Le second livre est une correspondance entre un grand-père chinois et son petit-fils immigré en France, qui connaît ses premiers émois amoureux. Il me fut inspiré un été pluvieux en Haute Savoie par les inondations du fleuve Jaune, appelé « Le Chagrin de la Chine ».
J’ai aussi travaillé à un guide de littérature pour la jeunesse avec Jean Perrot, fondateur de l’Institut International Charles Perrault, dont l’érudition et la générosité m’ont donné, à son insu, la force d’envoyer mon premier manuscrit.
Quand je n’écris pas, je me promène sur le chemin de halage qui longe la Seine, je lis des histoires aux enfants ou j’écoute de la musique - la voix, la mélodie, le rythme m’inspirent...

Les thèmes
L’amour, la vie, la mort… Tout ce qui me préoccupe et me fait vibrer, avec deux thèmes de prédilection, la musique, toujours présente, même en filigrane, au cœur de mon écriture, et surtout la mémoire, pas celle dont on se ferait un devoir – je n’aime guère ce terme ! - mais la « mémoire vive », celle que l’on transmet, qui permet de comprendre et d’aimer, qui réchauffe le cœur et donne du sens à la vie.

Bibliographie

Publications
– Un Foulard dans la nuit / Milena, illustrations de Georges Lemoine, Le au Sorbier, 2000
– Guide des livres d’enfants de 0 à 7 ans / Jean Perrot et Patricia Pochard, In Press, 2001
– Le Chagrin de la Chine / Milena, illustrations de Véronique Sabatier, illustratrice, Le Seuil, 2003

Extraits

Extrait de « Un Foulard dans la nuit »
Dès que David a ouvert les yeux, son regard s’est heurté à la masse sombre des châlits qui se découpait dans la nuit. Il s’est tourné vers la porte du baraquement : elle était fermée, bien fermée ; d’ailleurs, elle était toujours verrouillée… Ainsi, il avait bien rêvé ! Le cœur lourd, David s’est tourné vers son frère Jonas, qui dormait encore, un pan de son foulard enroulé autour du cou, l’autre flottant sur son épaule.
Ce foulard, tous deux ne savaient pas très bien comment il avait échappé à la fouille. On leur avait tout pris : vêtements, chaussures, objets les plus divers, avant de leur faire revêtir la tenue du camp. Depuis, Jonas le cachait et s’en enveloppait, dernier témoin d’une vie qui semblait désormais si lointaine. Souvent, il en prêtait un bout à David, et tous deux s’endormaient dans la chaleur du souvenir.


Extrait de « Le Chagrin de la Chine »
On raconte que le fleuve Jaune est né il y a bien longtemps du chagrin d’amour d’un jeune Chinois appelé Huang He, le fleuve Jaune.
On disait de ce garçon vigoureux et droit que ses yeux se posaient sur le monde avec un regard limpide comme une source de montagne et sauvage comme un torrent à la fonte des neiges. Il savait chasser comme personne.
Or un soir, en rentrant d’une course dans la montagne, il aperçut la fille d’un riche préfet de la province et il en tomba aussitôt éperdument amoureux.

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 79 - Deux-Sèvres