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Les écrivains / adhérents

Patrick Arduise

Roman / Nouvelle

Né en 1954, auteur de deux romans dans le genre policier, Le Dernier Chant de la rivière (éd. Hors commerce en 1999) et un « Poulpe », Psy cause, aux éditions Baleine en 2001. Auteur de nouvelles (premier prix du concours « Vision du futur » en 2000), amoureux de poésie, fan de Hermann Hesse, anime aussi des ateliers d’écriture depuis plus de quinze ans. Passionné d’astrologie et de philosophie.

Thèmes
L’Amérique nostalgique des années 50, sa légende, ses combines politiques,
L’espoir et la fougue de l’adolescence, l’urgence de vivre, la poésie américaine (Le dernier chant de la rivière).
L’écologie, les menaces sur l’environnement, la psychanalyse et ses travers (Psy cause, Le Poulpe).
Réflexions sur l’humaine condition (nouvelles).

http://www.patrick-arduise.ebpi77.com
Bibliographie

Le Dernier Chant de la rivière, roman, éditions Hors Commerce (Paris), août 1999.
Psy cause, Le Poulpe, éditions Baleine (Paris), janvier 2001.
L’Enclave, nouvelle publiée par le magasine Newsbourse n°48, octobre 2001
– Coauteur de Il était une fois… Savigny-le-Temple (1995 – SLT éditeur), ouvrage historique : recherches documentaires, enquête auprès de la population.
Le Joker, roman, édilivre, 2008

Extraits

Marilyn de la rue Popincourt
Quand la grosse limousine fendra la foule au ralenti, des milliers de mains agiteront un mouchoir, l’étendard des anonymes qui souffrent pour elle, qui savent qu’elle n’a pas mérité ça, ce terrible chagrin qui la fauche après son divorce d’avec Arthur Miller, l’intellectuel, le dandy d’un autre univers qui n’a pas su la comprendre. Et chacun songera à Joe Di Maggio, le colosse au grand cœur. Lui pardonnera d’avoir peut-être désiré mourir, et lui tendra la main comme on lève les yeux vers le ciel au passage d’une comète. Lorsqu’elle sortira de la voiture, ange ordinaire encadré par une escorte dérisoire, retenant ses larmes, la mine défaite, chacun voudra toucher un morceau de son manteau, rien qu’une seconde, comme on touche la parure d’un dieu.

Psy cause, Le Poulpe, éditons Baleine, Paris, 2001


On est arrivés à Lexington au petit matin, des flammes d'or s'élevaient de l'horizon, là-bas, au loin à l'est. J'avais dû m'endormir aussi, bercé par les bras mécaniques du Greyhound. J'ai trouvé la ville sacrément sale, des tas d'immondices volaient de tous les côtés, éparpillés par le vent de la Baie qui s'était levé pendant la nuit. La station de bus était cramoisie, les rares passants se déplaçaient au ralenti. Sheryl s'est réveillée comme une chatte en frottant ses yeux avec ses pattes. Elle a regardé l'intérieur du bus puis à travers les vitres et elle m'a demandé:
- Qu'est-ce qui se passe, Dave?
Sheryl s'est serrée contre moi, en faisant "b'jour Dave", elle m'a embrassé avec un long baiser qui avait encore le goût salé de la mer.
Quand je suis descendu du bus, quelque chose avait changé, les pieds ne reposaient plus sur le même sol qu'hier, c'était comme si le fait de poser un pied à terre avait pris une autre dimension, j'entendais l'impact de mes pieds résonner autrement.
Sheryl avait noué ses bras autour de ma taille, elle s'accrochait à mon corps, sa tête abandonnée sur mon épaule. On a marché en crabe à travers les rues de Lexington, on se dirigeait nécessairement vers Queen's Avenue, vers la maison de Phil.

Le Dernier Chant de la rivière, éditions Hors Commerce, Paris, 1999

Lieu de vie

Île-de-France, 93 - Seine-Saint-Denis

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire