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Les écrivains / adhérents

Remi Huppert

Roman / Essais
photo Remi Huppert

Remi Huppert (né en 1946 à Paris) est un consultant et écrivain français.
Diplômé d'HEC, Docteur en Sociologie, il est consultant depuis 1986, après un parcours opérationnel effectué dans plusieurs organisations.
Consultant, il apporte ses compétences dans le cadre de missions internationales de conseil effectuées dans les pays émergents.
Dans ses essais, il a souhaité restituer son expérience en mettant notamment en exergue les notions de légitimité et d'attitude sous-jacentes aux comportements techniques et aux discours managériaux. Son approche consiste à combiner équitablement plusieurs attitudes convergentes (calme, courage, confiance, conviction, constance,etc...) afin de fonder et d'étayer la légitimité, elle-même porteuse de sens pour les collaborateurs d'une organisation.
Ses essais établissent également des liens entre le monde du management et celui de la philosophie. Son travail porte enfin sur la musique, dont il décrit les effets positifs sur le développement de l'intelligence émotionnelle, la gestion du temps et en conséquence sur le sens à donner à l'action.
Son dernier roman, Le Cygne de Saigon est paru en juillet 2009. Il prolonge le travail littéraire de l'auteur sur les thèmes de l'identité et de l'exil, thèmes traités dans ses trois précédents romans.

http://remihuppert.blog4ever.com
Bibliographie

– L'Ombre de Laure, Denoël 1989
– Le Voyage à Leningrad, Lattès 1993
– Sept qualités pour manager autrement, Eyrolles 2003
– Celui qui dirige - Voyage dans le temps auprès des grands penseurs, Eyrolles 2004
– Mourir à Grenade, Petit Pavé 2006
– Huit qualités pour diriger autrement, Eyrolles 2006
– Le manager musicien, Eyrolles 2007
– Le cygne de Saigon, L'Harmattan 2009
– Agir en beauté, Editions d'Ecarts 2010

Extraits

Le manager musicien
Eyrolles 2007

« Contrairement aux imposants édifices conceptuels bâtis par les philosophes, la musique n’est qu’une petite pensée, naissante, tâtonnante, approximative et même fugitive. Elle ne met pas les points sur les « i » de façon explicite. Car que reste-t-il de la musique après qu’elle a été jouée ou entendue ? Bien qu’elle utilise une syntaxe élaborée, elle n’est ni un langage au sens courant, ni un moyen de communiquer des concepts, ni plus généralement un moyen d’expression utilitaire. Il ne s’agit pas d’un système rationnel, comme peut l’être la pensée managériale, discours structuré et charpenté permettant au dirigeant qui pense à son entreprise d’aspirer à la cohérence en s’efforçant de résoudre les contradictions, de réduire les irréductibles, de tenir compte de la diversité et de la pluralité, de prévenir l’ éclatement du lien social.

Pourquoi, dès lors, attacher tant d’importance à la musique? Tout simplement, pour deux raisons :

D'abord parce qu’elle est tout aussi répandue que la nourriture ou le langage et qu’elle semble faire partie de notre constitution biologique avant même d’être un ingrédient culturel. D'ailleurs, nous entendons les sons, avant même de leur donner du sens…

Ensuite, parce qu’elle n’a pas d’idées à accorder logiquement les unes avec les autres, parce que l’harmonie musicale est moins une synthèse rationnelle des opposés qu’une sorte de symbiose irrationnelle, qui parle à la fois à l’esprit et au cœur, et peut-être plus au cœur qu’à l’esprit. … »

Le cygne de Saigon
Éditions l'Harmattan 2009

« Quand vint l’heure du départ, Phuong demanda aux enfants de jouer une Sonatine de Schubert pour violon et piano…La Sonatine de Schubert tranchait avec le gong des temples, elle attisait le mal du pays, la débâcle, la déchirure annoncée. Décidément, la villa de Saigon n’était plus en fête. Dans peu de temps, j’allais quitter ma famille d’adoption. Quant à Phuong, elle cachait son émotion derrière son air bourru.

Touché, lui aussi, Bac Ky Sinh s’éclipsa puis revint avec un document qu’il me tendit. C’était la partition de l’Oblivion de Piazzola. Dans une première inclination, je refusai de l’en dessaisir : elle était sans doute introuvable à Saigon. Il insista, m’encouragea à étudier le morceau que, de toutes façons, il connaissait par cœur. Brisant son silence, il eut ces mots : « La prochaine fois, nous le jouerons en duo… », et eut la force d’en rire.

La prochaine fois ? Au lieu de lui répondre, je regardai le vide avant d’embrasser toute la famille et de quitter la villa, sans me retourner.

Nous étions en avril 1975… C’était hier. »

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques