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Les écrivains / adhérents

Sarah Cohen-Scali

Roman / Jeunesse / Polar / Contes

Si vous êtes arrivés à la consultation de cette page, c’est que, à part quelques renseignements succincts donnés par Wikipedia, quelques photos sur Internet (prises par je-ne-sais-qui, je-ne-sais-où, je-ne-sais-quand, qui apparaissent et disparaissent, tels des virus contre lesquels je n’ai pas moyen de lutter ) vous n’avez trouvé ni site ni page Facebook, encore moins un compte Twitter.
C’est volontaire. Vous l’aurez compris : je n’aime pas parler de moi (quel intérêt ?) je n’aime pas me raconter, pas même dans mes livres, qui ne relèvent jamais de l’auto-fiction.
C’est précisément cette volonté de ne pas m’exposer qui m’a amenée à l’écriture... Alors, je m’y tiens. J’ai toujours en tête le conseil d’un de mes auteurs préférés, Stephen King. Dans Ecriture, il affirme qu’il faut travailler portes et fenêtres fermées. C’est ce que je fais, et j’inclus l’immense fenêtre virtuelle qu’est Internet.
Pour ceux qui, déçus, auront tout de même persévéré et cliqué frénétiquement jusqu’à (enfin !) afficher cette page, je vais tacher de répondre rapidement aux questions qu’ils se posent.
Mes études ? Après le bac, un bref passage au lycée Louis-le-Grand, le temps d’y faire une hypokhâgne, puis le conseil de classe m’ayant souhaité un au-revoir cordial, pour manque d’excellence dans les résultats, une khâgne au lycée Lakanal me permet de décrocher, l’année suivante, une licence de philosophie à la Sorbonne. Mais je dois reconnaitre en toute sincérité que cette licence a été obtenue grâce à l’indulgence d’un professeur qui, à l’oral, avait été séduit par la façon dont j’avais lu un passage du Banquet, de Platon. Je n’avais aucun mérite, je faisais du théâtre à cette époque. Car le théâtre a été ma première et grande passion.
Mes rêves de théâtre ne se sont guère réalisés, tant pis ! Je n’en garde aucune amertume, puisque l’écriture en a apporté d’autres, qui se sont concrétisés, ceux-là.
J’écris, j’écris, j’écris et je n’ai rien d’autre à dire que ce que je dis dans mes romans. Incapable de peindre un autoportrait plus étoffé que celui que je viens de brosser, j’invite les lecteurs à me découvrir à travers les personnages de mes romans. Et plus particulièrement à travers ceux des deux derniers, dont vous trouverez ici des extraits.

Bibliographie

Pour les adolescents
– Gingo, Gulf Stream Editeur, 2018
– Orphelins 88, Editions Robert Laffont, à paraître en septembre 2018
– Phobie, Gulf Stream Editeur, collection Electrogène, 2017
– Max, Editions Gallimard, collection Scripto, 2012
– Gueule de loup, Éditions de l'Archipel, 2010
– Les Dents de la nuit, anthologie vampirique, 2009
– Mauvais délires, Editions Flammarion, 2008
– Un parfum de meurtre, Éditions Rageot, 2007
– Disparus, Éditions Grasset, 2006
– Une histoire sans nom, Éditions Hachette, 2006
– Les Mille et un jours, Éditions Nathan, 2006
– Créature contre créateur, Éditions Nathan, 2005
– Tu te maries et moi j'aime, Éditions Rageot, 2005
– Cadeau mortel, (recueil collectif) Éditions Rageot, 2005
– Elle reviendra, Éditions Grasset, 2004
– Douée pour le silence, Éditions La Martinière, 2004
– Noël rouge, réédition dans "Deux reines du crime", Éditions Rageot, 2004
– Crimes glacés (recueil collectif), Éditions Rageot, 2004
– Collapsus, Éditions Rageot, 2003
– Noël sans frontières (recueil collectif), Éditions Rageot, 2003
– Connexions dangereuses, Éditions Flammarion, 2002
– Mauvais sangs, Éditions Flammarion, 2000
– Vue sur crime, Éditions Flammarion, 2000
– Arthur Rimbaud, le voleur de feu, Éditions Hachette, 1994

Pour les plus jeunes
– Princesse sans rire, www.whisperies.com, 2016.
– Frite Story, Éditions Nathan, 2006
– Le soleil a rendez-vous avec la lune, Éditions Nathan, 2005
– La sorcière qui détestait les cadeaux, les enfants et Noël, Éditions Nathan,
2005
– Le grand amour, Éditions Nathan, 2004
– L'homme au chapeau, Éditions Magnard, 2004
– J'suis pas à la mode, Père Castor, 2002
– Un gorille à ma fenêtre, Éditions Magnard, 2002
– Un bisou, sorcière! Père Castor, 2001
– Le Voleur de tendresse, Éditions Magnard, 2001
– Cauchemar à Noël, Éditions Magnard, 2000
– Bleu de peur, Éditions Rageot, 2000
– La Puce, détective rusé, Éditions Casterman, 1996
– Dodo la terreur, Éditions Casterman, 1998
– Danger d¹amour, Éditions Casterman, 1998
– L'Ecole frissonnière, Éditions Casterman, 1996
– Meurtres au pays des peluches, Casterman, 1996
– Une sirène dans la ville, Éditions Rageot, 1996
– Tête de lune, Éditions Rageot, 1993

Pour les adultes
– Ogres, vampires et démons, Éditions Scène de crime, 2005
– Les Doigts blancs, Éditions du Seuil, 2000

Extraits

Extrait de Max, Editions Gallimard :

« Elle m’a arraché des bras de maman, si brutalement que mes doigts, qui s’étaient emmêlés dans une mèche de ses cheveux, en ont tiré quelques-uns. Les infirmières ont pris maman chacune par un bras et elles l’ont traînée jusqu’à la sortie. Elle a continué à pleurer. A crier. Dans l’escalier. Dehors. Jusqu’à ce que le ronflement d'un moteur couvre ses hurlements. Une voiture a démarré. S’est éloignée. Après, il n’y a plus eu que le silence. Un grand silence. Un silence total. D’autant plus frappant après tous ces cris. Il m’a paru insupportable.
J’avais encore les larmes de maman sur le visage, ses cheveux accrochés à mes doigts. Un courant d’air et ils se sont envolés, alors que j’aurais voulu les garder, en souvenir. J’ai pissé et personne n’est venu me changer. Je n’ai pas pu me rendormir. Je me suis mis à brailler, brailler si fort que toute la pouponnière m’a imité.
Il y a eu un tintamarre du diable. »


Extrait de Phobie, Gulf Stream Editeur :

« Un long nez busqué. Des yeux rouges, petits, ronds, très rapprochés l’un de l’autre, comme s’ils cherchaient à franchir la barrière constituée par le nez. Des paupières immenses, auréolées de noir, qui semblent maquillées à grands traits de charbon. Criblées de ridules, tombantes, elles donnent aux yeux un regard perçant et inquiétant. La peau est jaunâtre, flétrie, on la croirait brûlée par endroits, prête à se détacher en lambeaux. Une peau parcheminée, un vieux cuir plissé et tanné. La bouche est si large qu’elle occupe tout le bas du visage. Les lèvres, d’un rouge rosé, sont fermées, les commissures abaissées. Un jeu de lumière, comme si la figure était éclairée de l’intérieur, accentue le teint jaunâtre, creuse encore davantage les rides, marquées profondément dans la chair comme des sillons, presque comme des cicatrices. Les cheveux sont longs, noirs, séparés au milieu par une raie. Lisses sur le crâne, formant une sorte de bandeau, ils changent peu à peu de texture et de couleur. Au niveau des oreilles, qu’ils couvrent entièrement, ils prennent l’apparence de poils frisés et roux. Le menton est enfoncé, comme s’il avait reçu un coup qui l’aurait déformé de manière irréversible, moucheté lui aussi de poils roux. Le corps est enveloppé d’une ample cape noire, les mains, croisées, sont gantées de noir également.
Il est là, devant moi, cela devait bien arriver à un moment ou un autre. Il est là, parce que je suis chez lui. Il est là, parce que je l’ai appelé. Qui est-il ? Un monstre ou un homme ? »

Lieu de vie

Île-de-France, 93 - Seine-Saint-Denis

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu scolaire