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Les écrivains / adhérents

Victoria Therame

Poésie / Roman / Théâtre
photo Victoria Therame

Enfance marseillaise et provençale pleine de toux et de fièvre, diplôme scolaire BEPC, puis travaille dans le magasin paternel monnaies-numismatique, fait, dans l’arrière-boutique, de grosses vaisselles de Louis d’or, qui chantent d’inouïes barcarolles !
A 14 ans, commence à écrire des nouvelles policières sans policiers, mais avec gigolos et dollars. Des poèmes avec géraniums philosophes et un roman inquiétant, avec montre au poignet qui sert déjà de téléphone. Le cinquième texte sera publié chez Julliard avec l’aide de Françoise d’Eaubonne qui l’encourage. Elle a 22 ans.
En enfilade, infirmière - hôpitaux, cliniques - pendant dix ans, chauffeur de taxi, chroniqueuse ou feuilletoniste dans quelques journaux, notamment Charlie Hebdo, l’Humanité, Ah Nana !.
Concernée et désolée par les calamités du monde, s’implique dans de nombreux combats politiques et sociaux, activité convictionnelle, non rémunérée, qui fatigue la voix et les jambes, mais où on rencontre les meilleurs copains.
Aime les vrais romans, avec des personnages, un début et une fin, les sentiments, la colère et la compassion. Médaille d’or des Donneurs de sang. Parachutiste, rockeuse, vélocipédiste du dimanche, klaxonnez avant de doubler, merci !
Prix Jean Macé 1982 de la Ligue de l’Enseignement pour Staboulkash.

Bibliographie

Publications
– Morbidezza, 1960, récit, ed. Julliard
– Trans-Viscère-Express, 1970, poésie, Saint-Germain-des-Prés
– Hosto-Blues, 1974 - 2007, récit, ed. des Femmes
– La Dame au Bidule, 1976, récit et théâtre, ed. des Femmes
– Lizzie détective, feuilleton dans Charlie-Hebdo
– Staboulkash, 1981, roman, ed. des Femmes - Prix Jean Macé de l'enseignement 1982
– L'Escalier du bonheur, 1981, théâtre, ed. des Femmes
– Bastienne, 1986, roman, ed. Flammarion
– Le Nageur de l'Île noire, 1987, nouvelle, ed. Océanes-Oléron
– Journal d'une dragueuse, 1990, récit, ed. Ramsay/de Cortanze
– Scorpions yeux bleus, 1991, roman, ed. Ramsay/de Cortanze
– Kérosène infini, 1995, poésie, ed. Lachenal et Ritter
– Les cerisiers sont descendus prendre le bus, 1996, poésie, Ed. Océanes-Oléron
– L'Oiseau qui trainait la locomotive, 1997, poésie, ed. Librairie-Galerie Racine
– Sperm-River, 2002, thriller, Atout Editions
– Semeuse d'amour, 2003, Editoo.com
– Babette a disparu, 2004, théâtre, Editoo.com
– Sous les bombes avec Charlotte, 2007, récit, ed. Atlantica
– Hosto-Blues, réédition 2007, ed. des Femmes
– Mademoiselle sème l'amour, éd. Wallada, 2011
– Les doutes du divisionnaire Vallandra, éd. Chèvre-feuille étoilée, 2015

Livres traduits
en italien : Hosto-Blues
en allemand : La Dame au bidule - Staboulkash-
Bastienne - Journal d’une dragueuse

Extraits

Hosto- Blues
« …le néo du poumon… ne peut plus dormir dans son lit… même avec un stock de coussins… malade, au moins, c’est mourir dans son lit… lui, non… rien n’est jamais fini dans l’horreur… pas besoin d’aller à la guerre… la guerre, c’est toujours un peu folklo… et puis on est tous ensemble… vous allez crever dépecé, torturé, éclaté en morceaux… mais vous serez le grand peuple martyr et vainqueur… ou le grand peuple martyr, vaincu mais glorieux… tandis que ce crevard-ci… qui peut même pas mourir dans son lit… le destin s’est abattu sur lui tout seul !… le destin le broie dans cette chambre somme toute confortable et bien chauffée… autour, le repas continue et on entend le bruit des fourchettes… comme s’il y avait un mec torturé par Thieu au bout de votre table et que vous continuiez à manger… »

La Semeuse d’amour
« Puis, je vais te dire, ces types qui éprouvent ce besoin permanent qu’on leur trifouille le mignardin, c’est qu’ils ont quelque chose à la panse, oui, une maladie ! J’en ai connu, çà finit par la testiculose ! Parfaitement, mon grand-père l’avait ! Ca lui descendait dans la jambe du pantalon presque jusqu’au genou ! Ma grand-mère disait :
- Léon, il a la testiculose ! C’est parce qu’il était trop coureur étant jeune !»


Sous les bombes avec Charlotte ( les deux extraits )
« - J’y ai dit capoun dé bounsoir ! La bourrasque, elle arrache la queue aux ânes, pas « une » homme il tient debout, les échafaudages, ils oscillent comme un rafiot dans l’ouragan, et vous m’envoyez un apprenti faire l’équilibriste à quinze mètres du sol ? Et vous faites la bouche en cul-de-poule parce qu’il s’est cassé la guibole ? Si vous êtes « une » homme et que vous avez une conscience, ce jeune, vous allez me le dédommager ! Ou alors vous êtes un jean-foutre ! Une canaille ! Et même un assassin ! Et moi, je marche pas dans vos combines ! »
« Il y a des moments, on dirait que j’aime tout. La pluie qui fait boire, le vent qui fait respirer, le soleil qui fait voir. Le jour pour travailler, la nuit pour l’Inouï. Le changement des saisons et tout ce mouvement perpétuel des choses. On dirait qu’au-dedans de moi, j’ai une machine à aimer tout. »

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire