Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Anne Mounic

Poésie / Roman / Essais / Traduction
photo Anne Mounic

Anne Mounic vit dans un village d’Ile-de-France, où elle partage son atelier avec son époux, Guy Braun, lui aussi peintre et graveur (Atelier Guyanne : atelier.guyanne.free.fr).
Ils créent en février 2006 la revue en ligne Temporel (temporel.fr ; comité de rédaction : Claude Vigée, Michèle Duclos, Guy Braun, Anne Mounic).
Elle est maître de conférences à Paris III Sorbonne nouvelle.
Membre de la Robert Graves Society et de la Katherine Mansfield Society.

Thèmes
Ecrire, c’est, me semble-t-il, donner forme au temps et, tout en se fondant comme sujet, saisir dans leur rapport dialectique l’un et le multiple. C’est ainsi que je me préoccupe beaucoup de métamorphoses et de passages et que mes romans, ou récits poétiques, sont rarement linéaires. Dans le premier qui fut publié, Métamorphoses d’une image : Quasi una fantasia, je jouais sur le déploiement, en ribambelles, d’une suite de figures. Dans La spirale, j’ai déployé ce mouvement, qui paraît revenir sur lui-même pour parvenir au-delà, sur le plan de Paris, autour du Trocadéro, créant des personnages que le hasard rassemble au dernier chapitre.
Je pars toujours du réel pour mieux inventer. Dans Voici l’homme aux bottes rouges, j’ai inventé l’histoire d’un homme réel que je voyais marcher sans cesse dans le village et sur la route nationale et qui, par son allure, me rappelait le Prince Mychkine, héros de L’Idiot, de Dostoïevsky. J’ai eu le privilège de pouvoir lui offrir le livre. Je suis également très attentive à ce que disent les voyageurs dans notre train de grande banlieue. Nous y sommes parfois témoins de scènes à haute portée existentielle. Par contre, j’ai été assez déçue de mon expérience de conseillère municipale, à laquelle je fais allusion, entre autres, dans L’Autre et le furet du bois joli.
Une simple phrase, comme la note de Claudel concernant la Ahité des choses, dans Connaissance de l’Est, peut s’ouvrir sur un récit (AH ! Ce qui dans les choses fait Ah !)
Le poème, lui, se fixe sur des instants dont il tente de saisir l’intensité existentielle pour dire l’être. Un recueil de poèmes serait une sorte de kaléidoscope ontologique à la croisée de l’extériorité (personnages, arbres, oiseaux, en ville ou chez nous, ou toute circonstance qui s’offre au hasard du temps) et de l’intériorité. L’œuvre poétique se fonde sur un paradoxe, non seulement celui de l’éphémère et de la parole qui dure, mais aussi celui d’un Je qui cherche son au-delà dans l’adresse à autrui (Tu), et en démêlant tout le souci de l’existence dans un effort vers la joie. Le poème, c’est aussi l’émerveillement, comme le dit si justement Michael Edwards.
L’au-delà du poète, c’est aussi la lecture des autres poètes. Mon travail critique pourrait se résumer par ces mots : mythe, mémoire, rythme, le poème comme instant existentiel et quête ontologique, sans oublier la traduction qui en est un aspect essentiel.
La revue que nous avons fondée en février 06 est une façon d’aller vers les autres et de défendre une certaine vision de l’existence dans un monde qui nous paraît se vider de substance en pure extériorité médiatique et marchande.

http://annemounic.fr
Bibliographie

Poèmes et nouvelles
– L'Espace. La Bartavelle.
– Lumineux, pelucheux. Editions du Gril.
– Mélanie et les rhododendrons. La Bartavelle.
– Le Poulpe poème. Encres Vives.
– Les Yeux d'Argos. Encres Vives.
– L'autre vie. Clapàs.
– Pensez ! Pensez ! Encres Vives.
– La terre, en ses élans, Océan, Encres Vives
– Numéro spécial Anne Mounic. Encres Vives.
– Mais où vont les hirondelles la nuit ? Encres Vives.
– La barque du soleil sinue entre nos lèvres. Encres Vives.
– Le Puits du ciel. Caractères.
– Cobra sous le chant, médusé, dansant, conquis, pour un instant… Encres Vives (novembre 2008).
– Masque de nuit. Paris, Caractères, 2009
– Jacob ou l'Etre du possible, Caractères, 2009
– Enfant nu comme l’instant aux ruines de la durée. Lucie-éditions, octobre 2010.
– (X) de nom et prénom inconnu et autres nouvelles. Orizons, 2010.
– Enfant nu comme l'instant aux ruines de la durée, Lucie éditions, 2010
– L'eau de prudence ou La vigueur des reflets, Caractères, 2011
– Midi pleine lune. Colomiers, Encres Vives, 2011
– Tout près du ciel, les robes folles, éd. Anagrammes (collecion Forum/Poésie), 2012

– Metamorphoses. Edition bilingue. Poèmes et nouvelles de Vivienne Vermes traduits par Anne Mounic ; d'Anne Mounic, traduits par Vivienne Vermes. L'Harmattan.
– Passages. Edition bilingue. Poèmes et nouvelles de Vivienne Vermes traduits par Anne Mounic ; d’Anne Mounic traduits par Vivienne Vermes, l’Harmattan.
– Nuage, l’esprit… Encres Vives.
– Quand pâlissent les lilas. Encres Vives.
– Poussière amoureuse. Encres Vives. 2007.
Prix A.R.D.U.A. (Association Régionale des Diplômés de l’Université d’Aquitaine) pour l’œuvre poétique (Bordeaux, 2004).
– La houle sous la langue, Encres vives, 2009
– La Dame à la licorne suivi de Du coin de l'oeil où perlent les larmes, Anagrammes, 2010

Romans et récits poétiques
– Métamorphoses d'une image, Quasi una fantasia. L'Harmattan.
– O., ou La Déchirure. L'Harmattan.
– P' et les noms propres. L'Harmattan.
– Voici l'homme aux bottes rouges, L'Harmattan. Prix A.R.D.U.A. Bordeaux 2003.
– La Spirale, L'Harmattan.
– Carnet d'Hadès, L'Harmattan.
– L’autre et le furet du bois joli, L’Harmattan.
– AH ! Ce qui dans les choses fait AH ! L’Harmattan
– Jusqu’à l’excès ou Le reptile dans le livre. L’Harmattan.
– Quand on a marché plusieurs années… Orizons, 2009

Essais critiques
– Poésie et mythe : Réenchantement et deuil du monde et de soi. (Edwin Muir, Robert Graves, Ted Hughes, Sylvia Plath, Ruth Fainlight). L'Harmattan.
– Poésie et mythe : Je, tu, il/elle aux horizons du merveilleux. (Edwin Muir, Robert Graves, Ted Hughes, Sylvia Plath, Ruth Fainlight). L'Harmattan.
– La Parole obscure : Recours au mythe et défi à l'interprétation dans l'œuvre de Michel Fardoulis-Lagrange. L'Harmattan.
– Les tribulations de Perséphone : Poésie, autre, au-delà (Kathleen Raine, Stevie Smith, Veronica Forrest-Thomson). L'Harmattan.
– Poésie, mobilité de l'esprit : Portes, passage, rythmes et métamorphoses. (E.A. Poe, E. Dickinson, D.H. Lawrence, R. Graves, E. Muir, S. Smith, R. Fainlight, E. Bishop). L'Harmattan.
– Psyché et le secret de Perséphone : Prose en métamorphose, mémoire et création (Katherine Mansfield, Catherine Pozzi, Anna Kavan, Djuna Barnes). L’Harmattan. Prix Pascal Ruga, Bergerac.
– La poésie de Claude Vigée : Danse vers l’abîme et connaissance par joui-dire. L’Harmattan.
– Jacob ou l'être du possible, éditions Caractères, 2009
– "Le temps ouvert devant nous : Claude Vigée, passeur du vivant". Introduction : Claude Vigée, Mon heure sur la terre. Paris, Galaade, 2008.
– Claude Vigée, Mélancolie solaire. Paris : Orizons, 2008.
– Counting the Beats : Robert Graves’s Poetry of Unrest. (Recueil d’essais sur Robert Graves, en anglais.) Amsterdam : Rodopi, 2011
– Monde terrible où naître : La voix singulière face à l’Histoire. Honoré Champion, 2011

A paraître
– Une aiguillée pour l’infini, Encres Vives, 2012.
– La caresse du vertige, Caractères, 2012.
– L’esprit du récit ou La chair du devenir, Honoré Champion, fin 2012 ou début 2013.

Traductions
Traduction et présentation des Poèmes choisis de Robert Graves. Collection du Club des Poètes.
Traduction et présentation de Poèmes de Robert Graves.
L'Harmattan. (Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre.)
Traduction et présentation de Poèmes de Stevie Smith. L'Harmattan.
Traduction et présentation de nouvelles de Vincent O’Sullivan. Waiting for Rongo / En attendant Rongo. Sélection de Vincent O’Sullivan. Editions de l’Inventaire. Les Belles Etrangères. Novembre 2006.
Traduction et présentation de poèmes de Vincent O’Sullivan. That Vault of Such Pure Breath / Cette voûte de si pur respire. Sélection de Vincent O’Sullivan. Editions de l’Inventaire. Les Belles étrangères, novembre 2006.
Traduction des poèmes de Robert Graves pour l’anthologie de la poésie anglaise. Paris : Gallimard Pléiade, 2005.
Traduction des poèmes de Jenny Bornholdt et de Vincent O’Sullivan dans l’anthologie des Belles Etrangères Nouvelle-Zélande. Paris, ed. Sabine Wespieser, 2006.
Traduction et présentation de At the Root of Fire/A la racine du feu de Michael Edwards. Caractères, 2009.

Revue littéraire et artistique
Contributions à la revue Europe.
Responsable d’un dossier sur Katherine Mansfield pour Europe, fin 2012.
Temporel temporel.fr
N° 1 : La lutte avec l’ange, février 06
N° 2 : La cage, octobre 06
N° 3 : Le rythme de la marche, mai 07
N° 4 : La joie malgré tout, la joie sur le fil du rasoir, novembre 07
n° 5, mai 2008 : La main.
n° 6, octobre 2008 : Poésie, existence, spiritualité. Entretiens avec Georges-Emmanuel Clancier, Michael Edwards, Henri Meschonnic, Hélène Péras, Claude Vigée.
n° 7, mai 2009 : La paresse.
n° 8, octobre 2009 : L'honnêteté.
n° 9, mai 2010 : Insecte.
n° 10 : La fidélité.
n° 11 : Le serpent.
n° 12 : Ressemblance / ressemblances.
n° 13 : Le corbeau.
n° 14 (octobre 2012) : Empathie.
n° 15 (mai 2013) : L’arbre.

Contribution à la revue Peut-être, revue de l’Association des Amis de l’œuvre de Claude Vigée. revuepeut-etre.fr

Entretien avec Michèle Duclos et choix de poèmes. Poésie/Première, n° 37 – mars/juin 2007.

Extraits

Moisir n’est pas pourrir. Pas tout à fait.
Le pourrissement vient du cœur,
qui s’assombrit en sa rancœur,
se ratatine.
Moisir est un jeu de surface.
Une peau touche une autre peau,
trop longtemps, cela produit un agacement –
et surgissent mille étoiles, subreptices,
bleuâtres et blanchâtres. La pulpe
ne se gâtera que par la suite.

Moisir, en quelque sorte, c’est mourir
avec quelques paillettes – c’est ainsi que le devenir
éclôt,
fleur de l’adieu au seuil de la métamorphose.
On pourrait dire aussi du deuil,
mais cela ne changerait pas grand-chose.

Extrait de Où vont les hirondelles la nuit ? Encres Vives, 2007


Je vois là une autre manière de relation au monde, l'émerveillement se glissant par toutes les formes de l'univers, ses inflexions, sa présence, la trace de la main, celle du regard, à le faire sien par le lien, non pas dans la naïveté de l'évasion, de la négation, mais plutôt dans la conscience gravée des données de l'existence, son drame, sa joie, l'affliction et l'espérance, ce qui s'avère sinistre, ce qui se révèle joyeux. J'y vois une faveur en somme, là où se noue l'intime, les silhouettes du monde donnant forme à la vie intérieure, s'engouffrant dans l'être, l'envahissant pour le déborder de toutes parts comme en écho de toutes les vies qui font AH ! dans les choses. Et c'est là qu'il rayonne en sa juste place acceptée, petite au sein de l'immense paysage, montagne, ciel et nuée, fleuve et rivière. Il s'engouffre, libre, par les trouées du vide qui l'engendre, souffle et repos. Et la présence de s'esquisser, moirée, vive à certains instants, chatoyante et taquinant l'ombre, jeu de chaton, quand le vertige d'être avive en l'esprit le sentiment, cuisant, exaltant, de la vie, de ses périls, de son pari de paradis.

Extrait du premier chapitre de AH ! Ce qui dans les choses fait AH ! (2005)

Lieu de vie

Île-de-France, 77 - Seine-et-Marne

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu scolaire
Agenda

Aucun événement à venir. Vous pouvez néanmoins consulter la page agenda de cet écrivain pour découvrir son actualité des six derniers mois.

Voir l'intégralité de l'agenda