Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Marie Alloy

Poésie / Essais
photo Marie Alloy

Née en 1951. Professeur agrégée d’Arts Plastiques, a consacré une partie de sa vie à l’enseignement tout en poursuivant ses activités de peintre, graveur, auteur et éditeur de livres d’artiste aux éditions Le Silence qui roule, créées en 1993.
Peindre, écrire, contempler le monde à travers « cette passion périmée de la peinture » comme le disait déjà Bonnard. Accueillir le visible par un travail conscient du regard et de la pensée. Par l’écriture, poétique ou sous forme de notes d’atelier, approcher l’expérience picturale au plus intime, tout en veillant à rester en prise, à partir du vécu, avec les questions poétiques, éthiques et spirituelles du présent.

http://www.lesilencequiroule.com
Bibliographie

2017 : Empreintes du visible, notes d’atelier, Al Manar.
2017 : Cette lumière qui peint le monde, éditions L'Herbe qui tremble
2012 : Un chemin d'enfance, éditions Invenit.
2001 : Taille douce incisive, éditions Wigwam.

Autres livres avec écrits de Marie Alloy (éditions limitées ou ouvrages collectifs) :
2015 : Dans l'embrasure des mots, poèmes, Azul éditions.
2014 : Ce vers quoi nous allons, poème et gravures, Le Silence qui roule.
2013 : L'Humus et la lumière, écrits et peintures, Al Manar
2012 : Terre d’ombres brûlées, poème et gravures, Le Silence qui roule.
2012 : Le temps de la gravure, écrits sur l’estampe, Le Silence qui roule.
2003 : Préface et monotypes, de Vie sans origine de Jean-Pierre Vidal, éditions Les Pas perdus.
2002 : "Ce qu’il te reste", dans Écrits de femmes, C.I.D.E.L.E
2000 : "Traversées du tableau", dans STRATES, sur Jacques Dupin, éditions Farrago
2000 : Dénudités, figures défigurées, poèmes et monotypes, Le Silence qui roule
(Co-auteur : Jean Pierre Vidal, Du corps à la ligne, comme un chemin de morsures.
1999 : Quatre paysages, poèmes et gravures, Le Silence qui roule.
1999 : Scories, poème, éditions Céphéides.
1999 : L’animal à l’épreuve de la gravure, Le Bestiaire de Chambord, Clinique de Saumery
1999 : "La chambre rose", dans catalogue Fortunes du regard, Espace Paul Ricard.

Revues : Marie Alloy a collaboré à diverses revues de poésie, littérature et art comme : Théodore Balmoral, Verso, Obsidiane, Voix d’encre, L'Atelier Contemporain, Nu(e), Nord, Scherzo, Farago, etc.

Autres éditions, collaborations artistiques :
En tant qu’artiste, Marie Alloy a accompagné de ses créations gravées ou peintes plus de quarante livres d’auteurs édités chez Lettres vives, Arfuyen, Cadex, Al Manar, L’Herbe qui tremble, Voix d’encre, La Canopée, L’Amourier, Cadex, Unes…etc.

Éditions Le Silence qui roule : en 25 ans, Marie Alloy a édité, à ce jour, trente-huit livres d’artiste accompagnés de nombreuses gravures ou peintures originales qu’elle a créées sur des poèmes de Guillevic, Antoine Emaz, Pierre Dhainaut, Françoise Hàn, Jean Pierre Vidal, Luc Dietrich, etc.

Extraits

Cette lumière qui peint le monde,
Éditions L’Herbe qui tremble (2017)

« L’espace est lumière. La lumière n’est pas un gouffre mais un baume qui se déploie sur les dernières figures du monde. Les coups de pinceau dévoilent ce fond du temps où s’impriment les couleurs de la nature, celles qui ont touché au réel puis se sont accomplies dans les gestes accordés à la seule peinture. Dans cette peinture minimale et l’énergie mise à cet extrême, un plaisir passe, une substance heureuse vibre, libre, vivante, apaisée. La surface blanche, en réserve, est devenue source de lumière. Elle se donne à voir comme la plus concrète des révélations en peinture, car si la lumière est impalpable, le peintre cherche à la dégager de la matière de ses couleurs pour que chaque teinte puisse rejoindre l’unité d’un rayonnement intérieur.»

*
Extrait de L’Empreinte du visible
Notes d’atelier, 2017, éditions Al Manar

« Le fruit, doux ou amer, de peindre est, dans la gravure, une autre façon de retourner le regard et les gestes. L’impression boit les tracés dans la matrice de métal et les inverse. Avec ses noires entailles, écriture à la fois directe et chemin obscur, la gravure serait-elle le revers de la peinture ? Son ossature ?

En cette lumière que je cherche dans le noir avec les outils du graveur, le cuivre si purement poli ne reflète, ce soir, que la lampe. Y aurait-il une duplicité de la lumière ou un dédoublement, j’irai vers l’image la plus incertaine pour y tracer un chemin de lueurs sans engager d’autre combat avec le métal.

Gestuelle aveugle, plongée dans l’obscur, pour en retirer un dessin de lumière.
Et si je pouvais, en alchimiste, faire sortir une présence, un visage dans le clair-obscur, je prendrais la pointe d’acier pour rayer cette illusion et je n’imprimerai que la grêle de mes doutes.

Rester attentif au trait, à sa charge de nuit et d’errance.
La pointe sèche griffe, scarifie. Le burin entame, laboure. L’eau forte creuse, mord.

Ce que je perds en spontanéité, est-ce que je le gagne en conscience ?

Ma bibliothèque

Auteurs référents actuels: Albert Camus, Herman Hesse, Pierre Reverdy, Eugène Guillevic, Philippe Jaccottet, Natsume Sōseki, Luc Dietrich, René Daumal, et de nombreux poètes de toutes époques, à commencer par Marceline Desbordes-Valmore - mais tout autant, en dehors des textes d’esthétique trop nombreux pour être énumérés ici, les lettres de Van Gogh, les journaux de Delacroix, les écrits de Rodin, Redon, Bissière, et de quelques contemporains ainsi que les œuvres de peintres comme, parmi tant d’autres, Hercules Seghers, Rembrandt, Turner, Corot, Cézanne, Braque, Morandi, Manessier, Joseph Sima, Vieira da Silva, Bram van Velde… œuvres toujours vivantes.

Lieu de vie

Centre-Val de Loire, 45 - Loiret

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques