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Les écrivains / adhérents

Pierre Furlan

Roman / Nouvelle / Essais
photo Pierre Furlan

J’écris des romans, des nouvelles et des essais. Attiré depuis de nombreuses années par le peintre suisse Louis Soutter, j’ai recréé sous forme de roman (La Tentation américaine) son passage dans le Colorado au début du XXe siècle. J’ai ensuite retracé dans un récit le périple de son violon, un instrument datant de la Renaissance (Le Violon de Soutter). Pendant quelques années, j’ai surtout travaillé la nouvelle et d’autres formes brèves – c’est d’ailleurs le domaine que je privilégie dans mes ateliers d’écriture.
Certains de mes textes ont paru en anglais, en allemand et en roumain. L’Atelier de Barbe-Bleue, recueil de nouvelles, a été publié en anglais par Victoria University Press dans une excellente traduction de Jean Anderson.
En 2009, un roman que je dis « néo-zélandais » parce que je l’ai commencé lors de ma résidence au Randell Writers Cottage de Wellington et que le personnage principal vient de NZ est paru sous le titre Le Rêve du collectionneur aux éditions Au Vent des Iles (Tahiti). La traduction anglaise, de Jean Anderson, a été diffusée par épisodes sur Radio New Zealand en 2012 et encore en 2016. J’ai complété ce cycle du Pacifique Sud avec la publication aux éditions Esperluète du recueil de nouvelles Paekakariki, livre illustré par le plasticien Olivier Sonck.
Pour mon cinquième roman, Le Livre des îles noires – vies de Fletcher (Au Vent des Îles, 2018) je me suis rendu au Vanuatu pour revisiter la légende de l’écrivain/aventurier Robert James Fletcher, auteur de lettres célèbres et scandaleuses sur l’archipel appelé alors Nouvelles-Hébrides.
Toujours en 2018, les éditions Esperluète ont fait paraître un recueil de mes nouvelles intitulé Ma Route coupait droit à travers le monde.

On peut lire certaines de mes fictions courtes sur le Web.
En français, voir : temporel.fr/Prose-Pierre-Furlan
En traduction anglaise, voir : www.nzetc.org/tm/scholarly/tei-Ba32Spo-t1-body-d23.html

Bibliographie

Romans et nouvelles
– Le Livre des îles noires (Au Vent des Îles, 2018)
– Ma route coupait droit à travers le monde (Esperluète, 2018)
– Paekakariki (illustré par Olivier Sonck, Esperluète, Belgique, 2011)
– Le Rêve du collectionneur (Au Vent des Iles, Tahiti, 2009). Traduction anglaise par Jean Anderson : The Collector’s Dream (Victoria University Press, Wellington, 2010)
– Le Violon de Soutter (avec le plasticien Alain Petre, Esperluète, Belgique, 2003)
– L’Atelier de Barbe-Bleue (Actes Sud, 2002) traduit en anglais par Jean Anderson, Victoria University Press, Wellington, NZ, 2007
– La Tentation américaine (Actes Sud, 1993)
– Les Dents de lait du dragon (Actes Sud, 1992)
– L’Invasion des nuages pâles (Actes Sud, 1988)

Articles de critique littéraire
notamment sur M.L. Kaschnitz, Erich Fried, Don de Lillo, Russell Banks, Denis Johnson, entre autres dans Le Monde, dans Équivalences (Belgique), dans Le Magazine littéraire. Critiques théâtrales dans Du théâtre (la revue).
Essais sur Ernst Bloch et sur Georges Perec dans Europe.
Articles écrits directement en anglais dans American Book Review (États-Unis).

Traductions
États-Unis : entre autres, de Russell Banks, Thomas Savage, Paul Auster, Denis Johnson, Héctor Tobar.
Nouvelle-Zélande et Australie: romans d’Elizabeth Knox, Alan Duff, John Mulgan, Richard Flanagan, Geoff Cush, Andrew McGahan, Alexis Wright.

Extraits

Paekakariki, Esperluète éditions, 2011

Quand j’ouvre de nouveau les yeux, je m’aperçois que quelque chose a changé : les couleurs ont commencé à fuir. Je le vois d’abord dans le ciel où le bleu s’est arraché au blanc en laissant des traînées qui ressemblent à un ancien contour, et puis sur les feuilles dont le vert dépasse du bord comme s’il était mal peint, et même plus loin sur le drapeau où l’orange et le jaune flottent hors de leur cadre. Je me dis que tout cela doit provenir d’un éblouissement, j’essaye de cligner des yeux, mais rien ne revient en place. C’est une journée comme ça, j’en ai déjà connu où même les mots ne collaient plus à ce qu’on cherchait, où je me rassurais en me disant que mon ombre, au moins, ne quittait pas mes talons. Et par toutes ces déchirures, une lumière blanche, irréelle, se répand sur l’eau et sur le sable. Devant moi, elle illumine un oiseau noir un peu plus grand qu’un merle ou qu’un tui. Très sûr de lui, il s’acharne à coups de bec contre un morceau de bois pourri. Les éclats volent et il extrait des vers ou des insectes qu’il avale, jetant la tête vers le ciel avant de se remettre à frapper.
Tape, je lui dis, tape ! Comme s’il me vengeait d’un grief ancien. Et ce bec, quelle force, quelle précision : Katherine Mansfield devait avoir un stylo de ce genre. Il me ravit, il m’apparaît comme une machine idéale, un de mes rêves matérialisés. Chacun de ses coups le proclame avec fierté : l’été est arrivé à Paekakariki, et tous nos péchés sont pardonnés !

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques