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Les écrivains / adhérents

Sophie Coiffier

Poésie
photo Sophie Coiffier

Née à Bayeux (Calvados) en 1967, Sophie COIFFIER est auteure et plasticienne.
Docteure en arts plastiques, elle a enseigné les arts plastiques de nombreuses années dans le secondaire, puis à l’université (Paris I, Rennes 2, université de Valenciennes) et l’écriture (écriture créative et méthodologie du mémoire) en écoles d’art et de design (ENSCI Les Ateliers, Centre Michel Serres, université Gustave Eiffel et ESAD Valenciennes).

Elle a publié trois livres aux éditions MIX, dont deux avec l’aide du CNL (Le Paradoxe de l’instant en 2007, Les Ciels en 2009 et Me and my dog en 2012), puis deux aux éditions de l’Attente (Paysage zéro en 2018 et Tiroir central en 2021) et un ouvrage aux éditions Lanskine Le Poète du futur en 2019. Elle a aussi publié en revues : revue Perpendiculaire, revue Tina, revue Rue Saint-Ambroise, revue Sarrazine, revue L’Organisation de la chute, revue Cockpit et revue Carabosse.

Elle a régulièrement encadré des ateliers d’écriture en écoles d’art ou à l’université et fondé le Studio Écriture(s) de l’école de design l’ENSCI. Elle est aussi intervenue auprès d’un public adulte de professionnels comme à l’ANACT de Lyon (auprès de sociologues du travail) ou dans le cadre d’ateliers sur les imaginaires du futur avec l’université de la Pluralité (U+). Elle a également animé deux ateliers d’écriture avec la BPI de Beaubourg dans le cadre de la Nuit de la Lecture 2022.

Elle fait régulièrement des rencontres et lectures publiques :
À la Nuit Remue en 2018, à la Factorie dans le cadre du Festival Poesia en 2020, à Marseille sur une invitation de l’association Calopsitte en 2022. En 2022 également à Beaubourg dans le cadre de la Nuit de la lecture sur une invitation de Chloé Delaume, et chez Mona (lieu associatif et communautaire féministe) en 2021 et 2022, dans le cadre de la petite veillée de Chloé (Delaume). Elle est invitée au Lieu Unique de Nantes et au musée des Arts en avril 2023 par la Maison de la Poésie de Nantes ; à cette occasion elle fera deux rencontres en milieu scolaire (collège et BEP)

Côté Art, la dernière exposition collective à laquelle elle a participé a eu lieu à Cerbère à l’Hôtel Le Belvédère du Rayon vert. Elle regroupait une trentaine d’artistes et était organisée par les artistes Nadine Lère et Roberto Martinez à l’automne 2021

Son œuvre littéraire relève de la poésie contemporaine et aime à télescoper les formes afin de questionner nos représentations sociales et environnementales. Ses textes les plus récents relèvent d’une recherche écopoétique

http://sophiecoiffier.net
Bibliographie

Livres :

Éditions de l’Attente
Tiroir Central, février 2021
Paysage zéro, novembre 2017
Éditions Lanskine
Le Poète du futur, mars 2020
Éditions MIX
Me and my dog, mai 2012.
Les Ciels, avec l’aide du CNL), mai 2009.
Le Paradoxe de l’instant, (avec l’aide du CNL), février 2007

Publications en ligne :

U+
« 3-9 » nouvelle dans le cadre de l’Entreprise qui vient » U+
https://www.plurality-university.org/fr/projets/lentreprise-qui-vient/eqv-2021
Remue.net
2 extraits de « Tiroir Central » sur remue.net
Runbook
livre d’artiste RUNBOOK (Livre d’artiste sur plusieurs années via la boîte mail d’artistes et d’écrivains) participation au mois de mai.
Éditions Inventaire-Invention
100 Afortiorismes, éditions Inventaire-Invention “Le Labo”
Éditions è®e
« Hypercourt » n°1 et n°2, revue en ligne,

Collaborations/Éditions :

Éditions Incidences
361° de bonheur, cd rom, projet collectif initié par Sabine Massenet vidéaste, autour de slogans publicitaires, aide de la SCAM, 2005
Éditions Transignum
Livre d’artiste conçu et réalisé autour d’un poème de Jacques Roubaud. « poème en trois poèmes», 5 exemplaires collection « 5/5 », Printemps des poètes, 2004

Catalogues, textes d’introduction et textes critiques :

Catalogue Noires & Rouges et autres brigades, texte Sable(s), sur une proposition de Roberto Martinez et Antonio Gallego, comité de rédaction : Roberto Martinez, Antonio Gallego, Bernard Marcadé et Kiko Herrero, 2020
Exposition des pièces de la designer Pernelle Poyet, lauréate du prix Design Parade 2016, à la Villa Noailles, Hyères, texte d’accompagnement de l’exposition, 2017
Catalogue Data Cities et scénographie d’exposition d’Isabelle Daëron : rédaction des Cartels sonores/textes, de l’exposition internationale d’objets connectés You’re Talking to me? (UNESCO) coproduction Enghien-Les-Bains et Cité du Design de Saint-Etienne. Commissariat d’exposition Olivier Peyricot. Scénographie Isabelle Daëron, 2016 - 2017
Catalogue de l’exposition de la designer Isabelle Daëron, Les Topiques, textes accompagnant les dessins catalogue publié à l’occasion de l’exposition à la galerie Audi talents, du 25 octobre au 16 novembre 2016
Catalogue Télémétries : artistes et télévision, Galerie Villa des Tourelles, Nanterre (exposition du 7/02 au 26/05 2007 sur une proposition de Frédéric Dumond), 2 textes

Catalogue de l’exposition du peintre Éric Monbel à la galerie De Queeste, Abele (Belgique), octobre 2006, texte d’introduction
Texte d’introduction à l’exposition du designer David Dubois : Début, villa Noailles, Hyères, juillet-septembre 2004.
Revue CCP du CIPM (Centre de Poésie de Marseille), textes critiques

Extraits

Le Poète du futur

Le superscanner à impulsions fait des sons bizarres. On pourrait même croire qu’il a rougi. Je concentre mon regard sur le skaï de la berline rouillée et m’exhorte à ne rien penser. C’est facile quand il y a nothing autour, plus rien à désigner, les mots ne représentent plus grand-chose. Permettez, permettez que j’en garde quelques-uns dans une boîte. Je les sortirai aux grandes occasions comme des petites statuettes d’argile. Un grand NON et un grand VIDE auront leur place en haut de l’armoire. Déjà l’armoire, la table, la chaise, faudra-t-il tout reprendre de zéro ? Ne restera que l’art pour peindre l’apparence d’une apparence de ce qui n’existe plus. Le superscanner à impulsions a changé de place. Il me scanne désormais l’œil gauche. Je lui souhaite bien du plaisir. Il va devoir traverser le marécage de mes corps flottants, la vase des grandes profondeurs, la blessure de qui voit qu’il n’y a plus rien à voir. L’insecte mécanique vrombit furieusement autour de mon crâne comme s’il espérait que je dise quelque chose. Il ne manquerait plus que ça. J’écris en secret dans ma tête, mais je ne vais pas le crier sur les toits.


Paysage zéro

On dirait le paradis
Aucune ombre projetée, les néons habillent les couleurs des vêtements et des choses sur les rayonnages ; à y regarder de plus près, le paradis a un prix, des vigiles à l'entrée et à la sortie. Un vigile à l'entrée et un à la sortie depuis qu'il y a les portiques de sécurité — le mot portique a évoqué le ludique, le jeu, les agrès, le trampoline, le trapèze, l'enfance avant de faire le jeu de la sécurité ; une voix de haut-parleur te parle du prix du beurre, du petit Kevin qui a perdu sa maman, de la maman qui a égaré son petit Kevin le temps d’aller saluer en rougissant le boucher de l’enseigne derrière son comptoir.
Ton regard se perd dans l’étendue des gondoles.

Un hyper, c’est un jeu des sept familles. Il y a des rayons pour tout et pour chacun.

Lieu de vie

Bretagne, 56 - Morbihan

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire