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Les écrivains / adhérents

Thomas Fecchio

Roman / Polar
photo Thomas Fecchio

Thomas Fecchio est né en 1979 à Château-Thierry dans le sud de l’Aisne. Passionné de cinéma, il quitte sa Picardie natale pour entreprendre des études de cinéma à la Sorbonne qui le conduiront en 2002 à consacrer un mémoire de maîtrise au cinéaste Brian De Palma sous la direction de Nicole Brenez.
Après sa soutenance, il intègre la 17 ème promotion de la Fémis où il produira plusieurs courts métrages. Son diplôme obtenu, il développe plusieurs projets de séries télévisées en marge de son travail dans une société produisant des documentaires de création.
Avec « Je suis innocent », son premier roman, il décide de sauter le pas et de laisser libre cours à sa passion pour la littérature policière à travers un polar très sombre.

Bibliographie

– Je suis innocent, roman policier, éditions Ravet-Anceau (collection polars en nord), 2017
Lien vers le site de l’éditeur avec résumé du livre :
edition.ravet-anceau.fr/produit/je-suis-innocent-n-221/

Extraits

Dehors, les oiseaux pépiaient sans discontinuer. Le soleil projetait les ombres allongées des volets sur la moquette de la chambre. La nuit se dissolvait dans les premières lueurs du jour. À l’orée du sommeil, Boyer hésitait à le quitter quand, provenant de l’entrée, il entendit un violent craquement de bois arraché. Des bruits de pas suivirent.
Paniqué, il se redressa dans le lit. Son regard balaya la pièce, il n’avait rien pour se défendre. Ses yeux se fixèrent sur la poignée ronde et blanche de la porte qui s’était mise à tourner avec une lenteur rendant son mouvement presque imperceptible, irréel.
Soudain la porte s’ouvrit à la volée. Un pistolet apparut, puis un second. Leurs canons étaient dirigés vers sa poitrine. Boyer ravala un cri de terreur et s’astreint à ne plus bouger.
Ses assaillants portaient des gilets pare-balles, des brassards orange. La police.
Boyer ne résista pas. Il ne savait pas ce qu’ils lui reprochaient mais résister, ça, il savait que c’était inutile. Ils le frappèrent quand même.
C’était mauvais signe. Surtout pour un criminel sexuel comme lui.

Poursuivant leur avancée, ils avaient pénétré dans le bois, écartant avec précaution les branches sur leur chemin, pour arriver jusqu’au lieu où reposait le corps. Là, ils avaient découvert le tumulus au milieu des arbres.
Germain en avait aussitôt figé l’image dans son esprit. C’était la chose la plus curieuse qu’il ait jamais vue de toute sa jeune carrière. La couleur marron du monticule contrastait avec celle des fougères. Ce dernier n’était pas très élevé, une trentaine de centimètres, quarante au plus, mais sa longueur voisinait le mètre cinquante. Il se composait principalement de terre à laquelle on avait ajouté des branches, des pierres et divers éléments glanés au sol qui lui donnaient l’apparence d’un cairn. Personne n’aurait pu se tromper sur ce qu’il y avait là-dessous, cependant un dernier détail ajoutait à l’effroi que suscitait sa vision : un bras et une main couverts de boue et de sang émergeaient du tumulus, tendus vers l’extérieur dans une sorte d’appel à l’aide macabre.

– Je suis innocent, éditions Ravet-Anceau (collection polars en nord), 2017

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