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Les écrivains / adhérents

Claire-Adélaïde Montiel

Roman / Nouvelle / Jeunesse
photo Claire-Adélaïde Montiel

Née en 1946 à Montauban, j’ai fait mes études à la Faculté de Toulouse. et exercé durant quinze ans le métier de professeur de lettres. Je suis actuellement cadre administratif dans un laboratoire d’Analyses Médicales, à Beaumont de Lomagne. Dans cette ville où j’ai été durant six ans adjointe au maire chargée de la culture et du tourisme, je participe de manière active à la vie associative.

Habitant la province et travaillant à plein temps dans l’entreprise familiale, il m’a toujours paru difficile sinon impossible d’envisager une carrière littéraire. Mes relations avec le milieu éditorial ont été épisodiques et relativement infructueuses. Les quelques œuvres publiées sont arrivées par la poste. Trois romans, plus de cinquante nouvelles, une quinzaine de romans pour la jeunesse, sont encore dans mes cartons.

Il reste que l’écriture et la lecture me sont essentielles. J’éprouve un grand bonheur à faire vivre des personnages, à rechercher l’expression la plus juste possible, à partager mes textes avec des lecteurs attentifs dans le cadre notamment des ateliers d’écriture. Je ne recherche l’originalité que dans l’expression. Quant aux thèmes, depuis le début des temps, les êtres humains naissent, vivent, éprouvent des émotions, meurent. Mes personnages ne font pas exception à la règle. Ce qui me touche lorsque je lis, ce que je m’efforce d’exprimer lorsque j’écris, c’est la manière dont des bribes de cette histoire universelle prennent corps dans des destins individuels.

Bibliographie

– La Machin Chose, éditions Casterman, coll. Pagivores, 1991
– Le paradis des Djines, Editions Milan, coll. Zanzibar 1992
– La frimousse de Tata Bouboule, Milan Presse (Diabolo) 1992
– Duel à l’espagnole (nouvelle) ed. Milan Presse (Mikado) 1993.

Extraits

Les amis de mon père ne nous offraient que leur présence. Des seigneurs déchus que la guerre d'Espagne avait marqués de ses stigmates et pour qui rien n'existait tout à fait, à part leurs souvenirs. Martin avait tant souffert de la faim lors de son passage dans les camps de concentration que son corps était demeuré squelettique malgré un appétit devenu légendaire dans toutes les familles espagnoles de la région. Lorsqu'il nous rendait visite, des tracasseries et des misères de sa vie d'exilé, son parler truculent avait l'art de faire des fabliaux … A Villa, il manquait une main qu'un crochet de fer remplaçait, le transformant en un Capitaine Crochet qui, au lieu de poursuivre Peter Pan, l'aurait charmé de sa voix mâle. Parmi ces êtres d'exception, Santaliestra était, de loin, le plus extraordinaire, malgré la fixité de son œil de verre qui nous faisait rêver d'atrocités sans nom.
Le retour de Santaliestra (Nouvelle)


Rien ne l’émouvait comme ces plages inhospitalières. Sous le soleil s’étalait une mer de carte postale avec ses vagues turquoise moutonnant à l’infini, frangeant d’écumes légères les côtes et les récifs, mais sur les grèves étroites encombrées de débris végétaux, les humains n’étaient que tolérés. Entre flux et reflux, les flots poursuivaient leur vie archaïque, la présence insondable des hauts-fonds à peine marquée, à fleur de mer, par des zones d’un bleu plus intense. Quels dangers inconnus recelaient les ténèbres de ce monde glacé ? Quels êtres innommables hantaient ces précipices dont la démesure était indécelable de la surface ? Au loin, d’énormes blocs de roches d’un noir brillant mollement ourlés par la splendeur des vagues, rappelaient les brutales colères des antiques habitants de l’île.
Retour à Bagheria (Roman)

Lieu de vie

Occitanie, 82 - Tarn-et-Garonne

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire