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Les écrivains / adhérents

Françoise Escarpit

Roman / Essais
photo Françoise Escarpit

Je suis née à Paris en mai 1943. Septembre 1943 me trouve à Arcachon.
Novembre 1945 : mon premier grand voyage, bateau et train, (Bordeaux Lisbonne Curaçao La Havane New York La Nouvelle Orléans Mexico, destination finale).
Juillet 1949 : retour à Bordeaux pour près de 40 ans.
Etudes littéraires, mariage, trois enfants, engagement politique et culturel, animation ciné-club, athlétisme, volley-ball.
Novembre 1968 : enseignante d’espagnol à l’IUT B de Bordeaux, syndicaliste, cinéma latino-américain passion et recherche…
Novembre 1988 : mon second grand voyage en avion cette fois. Année sabbatique de six mois, Cuba, Mexique, Paraguay.
Novembre 1989 : l’universitaire devient journaliste. Destination Cuba, correspondante permanente trois ans, puis Mexico dix ans. Et l’Amérique latine et la Caraïbe largement sillonnées.
Retour en 2002 à Paris. Et à Bordeaux en 2005.

Les thèmes
Mes années latino-américaines nourrissent l’essentiel de mon travail. Pas de fiction. Plutôt du reportage avec un travail d’écriture et de recherche permettant de dépasser le simple énoncé des réalités. Des enfants des rues de Mexico aux Indiens de la côte pacifique de l’Etat de Guerrero ou à l’insurrection zapatiste du Chiapas, j’essaie de raconter simplement les histoires compliquées des gens.
Aujourd’hui, en cours, travail sur le journal de ma grand-mère venue nous rejoindre à Mexico en 1948, travail sur des entretiens avec des prêtres latino-américains, travail sur la vie d’une femme indienne amuzga. Je voudrais pouvoir utiliser la masse de documents et d’informations accumulés à une période le temps pour écrire autre chose que le quotidien ne m’était pas donné.
Je m’essaie aussi à la traduction…

Bibliographie

– 2009 Briser le Silence. Je t’accuse Pinochet.
Traduction de « Rompiendo el silencio » de Martha Helena Montoya (Colombie-Mexique). Editions Elytis, Bordeaux.
– 2006 « Marcos sous le passe-montagne » Editions Syros Paris
– 2006 Traduction de « La grande histoire des couleurs » du sous-commandant insurgé Marcos
– 2001 « Los niños de las coladeras » (les enfants des égouts), non traduit en français, en collaboration avec Karina Avilés. Editions La Jornada Mexico
– 1997 « Droit traditionnel et droit positif chez les Mixtèques, Amuzgos et Afrométis de la Costa Chica de Guerrero », non traduit en français. Ouvrage collectif dirigé par MA Gutierrez Avila. Editions de la Commission nationale des droits humains Mexico.

Extraits


Extrait de "Briser le Silence. Je t’accuse Pinochet".
Traduction de « Rompiendo el silencio » de Martha Helena Montoya (Colombie-Mexique). Editions Elytis, Bordeaux.

« … Sans le savoir, dans quelques heures, nous allions devenir les acteurs d’un des films les plus atroces jamais réalisé en Amérique latine. Les rues n’étaient plus allemandes, elles étaient latino américaines et nous étions là, courant au ralenti. Les balles des francs-tireurs frôlaient nos corps, bourdonnaient à nos oreilles tandis que, paralysés par la terreur, nous tentions d’avancer en nous dissimulant. Nous essayions de marcher mais nous avions mal aux jambes. Nous allongions le pas mais il nous semblait que nous n’arrivions nulle part.
Nous faisons partie du générique du film et ne pouvions plus en sortir.
« Petite, il y a un coup d’Etat. Il faut partir d’ici tout de suite. A l’aube, ils ont occupé l’Université technique d’Etat. Les antennes de Radio Portales et de Radio Corporacion ont été bombardées. Je crois que, dans quelques minutes, le président va parler »
Je me suis levée, encore étourdie, je suis allée à la cuisine, je me suis fait un café auquel j’ai ajouté un peu de lait en poudre. Par la suite, des jours et des mois durant, je détesterais cet horrible café. »


Extrait du chapitre 7 de « Marcos sous le passe-montagne », ed. Syros
Des armes à la parole, l’EZLN est devenue mouvement, rassemblement, propositions. Sans moyens financiers, malgré les difficultés, malgré des dizaines de milliers de militaires campant dans les campagnes du Chiapas, malgré la menace des paramilitaires, elle a mis en pratique ses revendications d’auto gouvernement. Malgré, les risques, les zapatistes ont ouvert la porte des communes autonomes et laissé entrer le monde dans leurs villages. Malgré les dangers, ils sont sortis de leurs montagnes, trop petites pour leurs idées et pour leurs rêves, pour aller les partager.
Cette rébellion zapatiste a changé le Mexique. Mais quelle est sa place dans la société mexicaine ? Quel est son avenir ? Marcos et ses compagnons devront-ils un jour enlever leur passe montagne ? Qui les y obligera ?

Extrait de « La grande histoire des couleurs », traduit par mes soins
« Les dieux grimpèrent jusqu’à la cime de l’arbre et, de là, ils lancèrent les couleurs au petit bonheur la chance. Le bleu se partagea entre l’eau et le ciel. Le vert s’étala sur les arbres. Le brun, qui était le plus lourd, tomba sur la terre et en recouvrit la surface. Le jaune s’envola, comme le rire d’un enfant, pour aller colorer le soleil. Le rouge teinta la bouche des hommes et des animaux qui l’avalèrent, et l’intérieur de leur corps en fut tout barbouillé »

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 33 - Gironde

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
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  • Rencontres en milieu universitaire
  • Résidences
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