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Les écrivains / adhérents

Stéphane Tamaillon

Jeunesse
photo Stéphane Tamaillon

Né en 1970, Stéphane Tamaillon, très tôt passionné par la littérature, la bande dessinée et le cinéma, a dévoré les ouvrages d’Hergé, de Stephen King ou d’Arthur Conan Doyle avant de découvrir le cinéma « de genre ». Les extra-terrestres de Spielberg, les monstres de Carpenter ainsi que les vieux films de science-fiction et d’aventure des années 1950 ont nourri son imaginaire. Après un passage par l’école des Beaux-Arts, il a suivi des études d’histoire pour devenir enseignant.
La littérature pour la jeunesse lui permet de contenter son goût pour l’Histoire avec un grand H, mais aussi celui qu’il conserve pour les récits mystérieux et les séries B de son enfance.

http://stephanetamaillon.fr.gd
Bibliographie

– L’Ogre de la Couronne, Éditions Les 400 Coups, collection ConneXion
Genre : roman jeunesse (12-17 ans)
Sortie : le 3 février 2009 (Québec), Avril 2009 (Europe)

– Dans les griffes du Klan, Éditions Le Seuil Jeunesse, collection Chapitre
Genre : roman jeunesse (10-15 ans)
Sortie : mai-juin 2009.

Extraits

Bon sang, mais que fabriquait Goupil ? Depuis près d’une heure, Pierrot l’attendait, perché sur les parapets, en haut des fortifs, comme un foutu piaf sur sa branche. Ce satané rouquin allait l’entendre, sûr ! Dès qu’il pointerait son nez grêlé de taches de son dans le coin, Pierrot comptait te l’enguirlander bien comme il faut. C’est qu’il ne faisait pas chaud. Dix heures allaient sonner et des rafales glacées s’engouffraient sous ses vêtements, transperçant le maigre rempart de sa veste élimée et de ses culottes trouées. Haut dans le ciel, la lune, ronde et brillante semblait le narguer.
Le vent souffla un peu plus fort, lui subtilisant une série de frissons, comme un habile voleur à la tire. Maudit rouquin ! De la graine de démon, ceux-là... on avait bien raison de le dire ! À rester planté, Pierrot allait finir par attraper la mort.
Il contempla l’horizon. De là, on dominait tout l’est de la cité. Depuis 1860, le mur d’Adolphe concrétisait les limites de la capitale. Limitée par la ceinture noire des fortifications, une bande de 300 mètres de large faisait le tour de Paris. On l’appelait la «Zone ». C’était le refuge des miséreux. Ceux-ci avaient édifié sur leur fief des bicoques de bois vermoulu. Mine de rien, l’endroit accueillait plus de 30 000 « habitants ». Tous vivaient illégalement sur ces bourbiers au relief imprécis. Mais ce n’est pas avec ses 8000 agents de ville que la police allait les déloger. Les poulagas avaient d’autres chats à fouetter. Du coup, mendiants, voleurs et chiffonniers occupaient le terrain. Des guinguettes miteuses poussaient même sur les collines pelées.
La plupart des Apaches possédaient leurs quartiers dans le coin. Au cœur de ce qu’on appelait « la Couronne ». Pour les bourgeois, la Couronne représentait le pire bastion de la vermine. Pierrot le savait et en tirait une certaine fierté. C’était chez lui : le royaume des voyous et des sans-grade.

Extrait de L’Ogre de la Couronne, Éditions Les 400 Coups, collection ConneXion

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 86 - Vienne

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu scolaire