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Les écrivains / adhérents

Adeline Picault

Poésie / Nouvelle / Théâtre
photo Adeline Picault

Adeline Picault est née à Sèvres le 11 avril 1982, père avec puis sans moustache, mère sans puis avec humour. Remarque : même sans moustache, père drôle quand même. Comédienne n’étant pas passée à la télévision au grand désespoir de sa grand-mère, étudiante collectionnant les Master 2 : droit, Etudes Théâtrales, Littérature comparée avec mention, spécialisée dans la thématique de l’adolescence, Adeline Picault intervient régulièrement à l’université, au lycée et dans des collèges dans le cadre de rencontres, conférences ou ateliers d’écriture. Parce qu’elle écrit tout le temps, partout, avec un goût prononcé pour le théâtre, la poésie, les nouvelles, les romans et les crayons à papier. Elle est boursière du Centre National du Théâtre, du Centre National du Livre, de l’Association Beaumarchais- SACD, Prix de la Jeune Nouvelle, Prix SACD/ France Inter/ France Culture, reçoit également un prix de poésie pour L’Outre-toi. Elle ne remerciera jamais assez son porte-bonheur en chouette pour ces récompenses qu’on lui attribue lui permettant de ne pas aller travailler dans une illustre chaîne de fast-food qu’elle ne nommera pas. Quand la Comédie Française la sollicite pour écrire une pièce sur « L’argent », sa grand-mère pleure, mais quand même « c’est dommage que ce ne soit pas à la télévision ». Publiant aux Editions Théâtrales, puis chez Actes Sud-Papiers depuis 2011, elle achève son premier roman. Elle répond à diverses commandes théâtrales émanant de compagnies et Centres Dramatiques Nationaux ; elle travaille également avec un chorégraphe autour de créations à la croisée des de leurs deux disciplines. Elle tient à préciser qu’elle possède un cahier bleu sans spirale intitulé « cahier de quelque chose » et que celui-là, non seulement elle ne le publiera jamais, mais surtout que c’est vraiment dommage, car il s’agit de la partie la plus flamboyante de son œuvre. Adeline Picault insiste sur le fait qu’elle ne vit plus chez ses parents depuis des lustres, plus à Sèvres, mais à Paris.

Bibliographie

Théâtre
– Parking suivi de Bats l’enfance, Actes Sud Papiers, 2011, théâtre
– Les lacets dans L’Argent, L’Avant-scène théâtre - La Comédie-Française, 2009, théâtre
– Etroits petits tours, (Et Elsa boit, Un homme à la ligne, Emoi au bord du monde), Editions Théâtrales, 2008, théâtre, trois monologues.

Poésie
– Florilège du Prix Jean Aubert 2006(extraits du recueil L’Outre-toi), Editions flammes vives, 2006

Nouvelles
– Paroles de femmes, (La déchirure), Editions des arènes, 2007
– Paroles de femmes, (La déchirure), Editions Broché, 2007

Boursière de l'association Beaumarchais-SACD, 2011
boursière du Centre national du Livre, 2008
boursière du Centre national du Théâtre, 2007
Lauréate du Prix France Inter / France Culture/SACD, 2007
Prix de la Jeune Nouvelle, 2006

Extraits

Extrait de Bats l'enfance:

Des pas, des talons il faut entendre des talons claquer.
Que la mère soit absente dans un premier temps, mais claquer les chaussures sur le sol :le son importe, sa cadence.
Un parquet.
Dans une chambre, celle de Lyly avec en abondance des paires de baskets, que le bout soit rond surtout rond.
Dans la chambre d’une jeune fille de dix-huit ans, décorée en noir et blanc, pas de couleurs.
Un lit :les draps noirs et blancs.
Pas de teintes criardes, pas de teintes qui sachent crier.
Rien.
Un espace de résignation.
Oubli de fantaisie.
Laissée la fantaisie.
Austère.
Lyly en long pull-over jusqu’aux chevilles.
Corps annulé.
Par-dessus un long manteau ouvert.
Des converses.


Lyly : La vie.
L’improbabilité.
Rouge.
Bleu.
Violet.
Jaune.

Pointue.
Il fallait que le bout de la chaussure soit pointue.
Il fallait que le bout de la chaussure soit pointue pour que cela marche.
Sinon la peau elle ne pouvait pas se plier.
Sinon les coups ils étaient trop emmitouflés.
Trop douillets.
Trop oreillers.
Impossible à ce village de frappes.
La mine d’un stylo aurait fait l’affaire.
Une perforation au corps.
Une contusion.
Une petite.
Une petite frappe.
Sous les habits.
Pour que personne ne sache.
Les couleurs.
Les douleurs.
Les injures.
Les ceintures.
Pourquoi ?

La vie.
La probabilité.
Rouge.
Bleu.
Violet.
Jaune.

Bastonner par maman.
Bastionner par maman.
Le pied !
Son pied.
Sur mon ventre.
Mes cuisses.
Mes seins.
Jamais les bras.
Jamais les mollets.
Jamais le visage.
Jamais.
Impossible à ce village de trappes.
Pour que personne ne sache.
Aller à l’école en peinturlurée par une mère qui dégaine facile non.
Noir.
Se vêtir de noir toujours.
Les éclaircissements par en-dessous.
Des pastels arc-en-ciel de coups.
Le noir planqueur.
Le noir passeur de frontière en fraude de chez maman à chez dehors.

La vie.
L’inconcevable.
Rouge.
Bleu.
Violet.
Jaune.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu scolaire