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Les écrivains / adhérents

Anne-Marie Paris

Roman / Jeunesse
photo Anne-Marie Paris

Sa profession : Professeur-Documentaliste.
Ses attaches : sa campagne. Elle a le souci de la préservation d’un patrimoine rural, est capable de se mobiliser pour en révéler la richesse aux institutionnels, aux habitants, avec obstination, et sans relâche.
Voilà telle qu’elle apparaît au premier abord. Une silhouette dans une grande demeure.
Puis, en entrant dans ses territoires, on découvre un décor à la fois confortable et insolite, des espaces multiples ; les notes d’orientalisme vous font alors découvrir sa passion pour la peinture, qu’elle pratique, pour les voyages, qu’elle prépare avec soin ; écho que l’on retrouve dans sa cuisine faite de tradition et de subtilité exotique. Elle accumule les sensations, les images, pour mieux nous transmettre. Car elle a la générosité de vouloir partager.
Anne Marie Paris, c’est le souvenir d’une bonne éducation additionné d’un goût de l’aventure. C’est la fidélité au passé et l’attirance pour la modernité.
C’est une obstinée, originale, au parler franc et sans détours.
C’est une femme qui rit, qui éclate souvent de rire même. Elle rit des situations, elle rit des autres, elle rit d’elle même.
C’est une femme qui produit, avec ambition, semblant n’avoir peur de rien. Elle passe et tout s’anime : tableaux, livres, plantations, décors, elle donne forme à tout.
Mais elle est une femme. Tout simplement. Avec une histoire faite de bonheurs et de blessures. Elle ne s’appesantit pas. Elle passe à la suite. Elle construit. Elle avance.
Etonnante et complexe.

Bibliographie

– Cinq parcours en Val de Saône, Editions Guénolé, Besançon, 1996
– Curlu, Bois de Hem, Editions Mezzanine, Paris, 2001
– 7 Mai 1915, Le secret du Lusitania, Nathan, Collection Les romans de la mémoire, Paris, 2005

Extraits

(...) Octave, ainsi se prénommait Grandpa, avait passé plusieurs années de sa vie chez les Annamites et au Tonkin, à Madagascar, à Salonique. Heureux ceux qui sont allés prendre des vacances sous le soleil de Grèce, clamaient certains, alors que la guerre faisait rage !
Toute petite, Lou rêvait déjà de demeures croulant sous la bougainvillée, d’un là-bas où le soleil lentement sombre dans la mer, alors qu’assis dans un fauteuil confortable, un boy bien roulé vous sert un thé. Avec les histoires de Grandpa, ses songes exotiques avaient de quoi larguer les amarres... A cela s’ajoutait la magie des mots : le piastre cohabitait avec les coolies et l’opium, les jonques filaient sur le fleuve, les hommes portaient des tarbouchs (...)
L’Annam, le Tonkin, c’était là-bas, loin, il fallait des jours de bateaux pour s’y rendre... Ce ne pouvait être que merveilleux ! Lou se promettait d’y aller, quand elle serait grande...

(...) Spectacle sublime : l’enterrement. Lou ne s’était jamais inquiétée de savoir ce que le cheval traînait. Le corbillard tiré par un énorme comtois fessu passait lentement sur la place. La vie l’emportait bien souvent sur la mort, car le cheval avait besoin de crotter et stoppait net, toujours au même endroit. Cinq minutes de plus ou de moins, qu’importe, puisque la mort avait déjà fait son ouvrage. L’animal en profitait aussi pour pisser : une cataracte odorante et blonde qui n’en finissait plus... Puis il repartait en tirant du col, la lippe retroussée sur de vieilles dents jaunes.
Le cortège, noir de chez noir, se remettait en branle, lentement, évitant au passage la crotte chaude et encore fumante... « Titiclop, titiclop... ».

Extraits de « L’amante religieuse »

Lieu de vie

Bourgogne-Franche-Comté, 70 - Haute Saône

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire