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Les écrivains / adhérents

Bertrand Runtz

Roman / Nouvelle
photo Bertrand Runtz

Né à Paris sous la butte Montmartre en 1963.
Après avoir commencé par travailler auprès de jeunes dans une maison de quartier, puis comme photographe professionnel, il publie en 2005 un premier roman remarqué, sélectionné pour le prix Roblès. Depuis, il alterne nouvelles et romans, avec une prédilection affirmée pour la forme courte !
Le fil conducteur de son travail est de tendre à l’universel en faisant partager, par le biais d’histoires singulières, ces instants vulnérables, heureux ou malheureux, qui donnent véritablement sens à nos existences. C’est la tragédie ordinaire de l’existence qu’il met en scène avec une gravité, une tendresse, un humour parfois cruel mais jamais dépourvu d’humanité et qui évite tout pathos.
Consacrant en parallèle une partie de son temps à la photographie artistique et à la sculpture, il propose notamment lors de son exposition « Pattes de mouches » un univers complet autour du livre : sculptures-livres-objets, photographies, dont certaines accompagnées de texte. C’est l’occasion pour lui de rappeler le sens étymologique du mot photographie : écrire avec la lumière.
Il a par ailleurs développé le concept d’ateliers d’Artcriture au sein desquels écriture et art plastique se rencontrent, s’entrecroisent pour faire sens. À ce titre, il a entre autre participé au dispositif « Chemin des arts » en lien avec le Département des Hauts-de-Seine et la Maison de Chateaubriand.

Vit en région parisienne.

Thèmes
La mémoire, les non-dits et secrets, la résilience, les instants d'émotion...

http://bertrandruntz.com/
Bibliographie

Roman

Amère, Finitude, (nominé prix Emmanuel Roblès. Prix Paroles d’Encre) 2005, Pocket, 2007
Reine d’un jour. Finitude, 2010
N’oublie pas de mourir. Éditions Du Jasmin, 2014

Nouvelles

Cette fragilité, en dépit de tout… Finitude, (nominé prix de la nouvelle de Lauzerte), 2008
Manger une poire, D’un Noir si Bleu, 2010
Comme un clou planté dans la page, D’un Noir si Bleu, (nominé prix Boccace ainsi que prix Renaissance de la Nouvelle) 2010
L’effroyable beauté de vivre… Éditions du jasmin, (bourse de création Centre National du Livre, nominé prix Littér’halles) 2016
Deux sœurs – Deux Frères, Éditions du jasmin. 2019
Rien n’est écrit… Maison de Chateaubriand, Domaine Départemental de la Vallée-aux-Loups, Département des Hauts-de-Seine. 2020

Parutions en revues

– "Mon bolide", Décapage n° 36, 2008
– "La vague". Kaizen n° 34. 2017
– "L’air avait la douceur indicible d’un baiser volé", Lettres de Lémurie n° 3, 2020
– "Le souffle de la baleine", Lettres de Lémurie n° 4, 2021
– "Villa Kitoko", Lettres de Lémurie n° 5, 2022
– "La vie est une fête", Brèves n° 121, 2023

Extraits

Claire est assise en face de Pierre.
C’est une table ronde avec dessus, étalées, dix années de vie commune. Ils se font face. Ils s’observent. En chien de faïence, par-dessus la vaisselle sale que le garçon n’a pas encore débarrassée, les reliefs de leur repas, un reste de salade, la farandole des fromages…
Dans un instant, Claire va se lever. Sa décision est prise. Cette fois, elle va définitivement sortir du cercle. Elle va se libérer de Pierre, de son attraction.
Et soudain, elle sourit. Elle-même ne s’y attendait pas, elle est surprise. Le pauvre Pierre ne doit plus rien y comprendre. C’est incongru, elle s’en rend bien compte. Mais à la réflexion, cela lui ressemble bien. C’est comme ça, depuis toujours. Elle n’est tout simplement pas faite pour le malheur. Une fée a dû jadis se pencher sur son berceau. Elle lui a insufflé ce don de légèreté, même si le terme n’est pas exactement celui qu’elle voudrait trouver à cet instant. Les mots se révèlent parfois impuissants à dire les choses. C’est peut-être mieux ainsi.
Extrait de Voilà, elle est partie – L’effroyable beauté de vivre… Éditions du jasmin

Pierre et moi, nous sommes seuls à la maison, silencieux et nus, paisibles, étendus sur le lit. C'est une fin de journée orageuse d'après quinze août. Exceptionnellement, les enfants sont chez leurs grands-parents pour deux jours.
C’est vraiment les vacances. Rien ne presse. Par la fenêtre entrouverte nous parvient le bourdonnement moite et assourdi de la ville basse. Au loin, dans les collines, le tonnerre ronronne comme un gros chat repu, griffes rentrées : « Tout va bien, semble-t-il nous dire, tout va bien... »
Et comment ne pas le croire ? Nous venons juste de faire l'amour. Nous n'avons pas encore passé nos vêtements et d'ailleurs nous ne le ferons pas. La journée n’appartient qu’à nous. Sans autres limites que celles que nous voudrons bien nous imposer. Il y a une éternité que cela n’était plus arrivé.
Extrait de Cette fragilité, en dépit de tout… Éditions Finitude

Ma bibliothèque

Ilona vient avec la pluie, Alvaro Mutis
Dark Island, Vita Sachville-West
L’Île au Trésor, Robert-Louis Stevenson
Des putains meurtrières, Roberto Bolaño
Le Musée du silence, Yoko Ogawa
Le Jeu de l’envers, Antonio Tabucchi
Tous les feux, le feu, Julio Cortázar
La belle n'a pas sommeil, Éric Holder
La Gardienne du château de sable, Christian Estèbe
Une rivière verte et silencieuse, Hubert Mingarelli
La Garden-party, Katherine Mansfield
Une femme perdue, Willa Cather

Lieu de vie

Île-de-France, 78 - Yvelines

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire