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Les écrivains / adhérents

Nils Trede

Roman
photo Nils Trede

Nils Trede est né en 1966 à Heidelberg, en Allemagne. Il s’est installé à Paris en 1996 où il a effectué une grande partie de ses études et où il exerce la profession de médecin généraliste dans un cabinet de l’est parisien. Pendant quelques années il a fait des remplacements dans diverses régions à travers la France.
Depuis 2009 il vit à Strasbourg. Il a animé des ateliers d’écriture fictionnelle dans des maisons de retraite strasbourgeoises de 2011 à 2013 ainsi qu’une première opération
« A l’école des écrivains - Des mots partagés » en avril et mai 2014 dans un collège mulhousien. Il rédige occasionnellement des scénarios courts pour l’émission culturelle franco-allemande Karambolage sur Arte. Le CNL vient de lui accorder une bourse d’écriture pour un projet d’écriture (roman). Nils Trede écrit en français et en allemand.

Nils Trede est lauréat du Prix-Résidence 2016 de la Villa Marguerite Yourcenar ainsi que du Prix-Résidence 2016 de la Fondation des Treilles (créee par Anne Schlumberger).

http://leblogdenilstrede.blogspot.com/
Bibliographie

Romans
– La Vie pétrifiée, Quidam éditeur, 2008
– Le nœud coulant, Les impressions nouvelles, 2012
– Das versteinerte Leben, Secession Verlag, 2012 (traduction en allemand de La Vie pétrifiée)

Autres
– Un extrait de La vie pétrifiée en bilingue franco-allemand est paru en 2006 dans le n°n+3 de la revue littéraire internationale La mer gelée/Das gefrorene Meer

Participation avec un texte intitulé Ce que change la tombée de la nuit au livre de commémoration du 20ème anniversaire du Centre Dramatique National Orléans/Loiret/Centre.

Extraits

Extrait de La Vie pétrifiée
« Le bateau est monté dans l’écluse. C’était l’eau s’opposant au bateau qui le faisait monter, ce qui me paraissait être un effet paradoxal. L’eau l’aidait, elle lui permettait de poursuivre sa course au lieu de l’entraîner. Le contre-courant se comportait de manière contraire à sa nature habituelle, car les directions s’inversent dans cette étrange cage de murs. C’était à cause des grandes portes en fer, qui se fermaient rigoureusement derrière le bateau, avant que celles devant la proue ne se soient ouvertes, qui faisaient en sorte que l’eau qui s’était jetée dans l’écluse ne pouvait pas s’échapper. En un sens, ces portes avaient transformé l’ennemi en complice, en le faisant tomber dans un piège. C’était donc là une des règles fondamentales : « Ferme d’abord les portes que tu as ouvertes pendant ton voyage derrière toi, et ouvre ensuite celles qui viennent après. Ferme-les de manière définitive, pour toujours et à jamais. Puis ce qui vient te fera monter, te fera gagner, si seulement tu as fermé les portes derrière toi. Si tu ne le fais pas, ce qui vient te fera retomber sur le chemin d’où tu viens, dans le passé, dans ce qui devrait être révolu. »

Extrait de Le nœud coulant
« Je me souviens comment David était assis là près du feu, comment la lueur des flammes l’enveloppait. Je me suis rendu compte qu’il avait un beau visage. Ses joues se dessinaient tendrement contre la lueur du feu. Ses cheveux étaient clairs et ils formaient une véritable coiffure.
En quelque sorte, il n’avait rien à faire chez nous. Ce n’était pas parce que je ne l’aimais pas mais parce qu’il n’était pas comme nous et cela ne nous plaisait pas. Pourtant je sentais que c’était un bien qu’il ne soit pas comme nous et qu’il y avait quelque chose d’appréciable dans sa différence. Il était calme, éveillé. Il ne parlait pas, mais je sentais qu’il réfléchissait et que ses pensées étaient d’une grande sincérité. Bien sûr, c’était un enfant et ses pensées ne dépassaient évidemment pas l’horizon d’un enfant, mais à l’intérieur de celui-ci, on ne pouvait guère avoir de doute qu’il réfléchissait de manière intègre et humaine. Oui, c’était bien ça le message de David et de toute la famille D. : par leur simple présence, ils nous donnaient à ressentir à quel point nous étions vides et incapables, comparés à eux. »

Ma bibliothèque

James Baldwin – La chambre de Giovanni
Roberto Bolano – Nocturne du Chili
Albert Camus – L’étranger
Alfred Döblin – Berlin Alexanderplatz
Max Frisch – Homo Faber
André Dhotel – Le pays où l’on n’arrive jamais
Romain Gary – Clair de femme
Knut Hamsun - Pan
Franz Kafka – Amerika
Pablo Neruda – La centaine d’amour

Lieu de vie

Grand Est, 67 - Bas Rhin

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire