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Les écrivains / adhérents

Marianne Desroziers

Nouvelle / Contes
photo Marianne Desroziers

Marianne Desroziers est née par hasard, en été 1978, dans le Sud-Ouest. Par chance, sa mère lui a transmis l'amour des livres, ouvrant ainsi une porte vers l'imagination. Merci, Maman. Depuis, le vice de la lecture profondément ancré en elle, elle passe son temps à lire, à écrire et à observer les gens.
Elle dirige aussi une revue littéraire numérique (L'Ampoule) et partage ses lectures sur le blog Le Pandémonium littéraire. Comme si cela ne suffisait pas à remplir ses journées, elle vient de créer l'association Des Livres et Nous pour promouvoir la lecture, le livre et la lecture au niveau local.
Elle vit, aime et travaille à la frontière du Lot-et-Garonne et du Gers et s'en réjouit !

Ses thèmes de prédilection sont l'enfance, la mémoire, les maisons, les marges, l'envers des choses, l'autre côté du miroir avec un goût certain pour le fantastique.

http://mariannedesroziers.blogspot.fr
Bibliographie

– Lisières, Les penchants du roseau, 2012
– L'enfance crue, Lunatique, 2014

En revues
- Revue Littéraire des éditions Léo Scheer (mars 2010)
- Dissonances (numéro 22, été 2012)
- Népenthès (numéro 4, mai 2012)
- Lapsus (hiver 2012)
- Traction-Brabant (numéro 46, juin 2012)
- Angoisse (deuxième série, numéro 3, automne 2012)
- Le livre à disparaître (janvier 2013)
- Paysages écrits (n°11, janvier 2013)
- Angoisse (deuxième série, numéro 4, printemps 2013)
- Cabaret (printemps 2013)
- Lu…si (été 2013)
- Zinzoline (été 2013)
- 17 secondes (numéro 3, octobre 2013)
- Métèque (décembre 2013)
- Ce qui reste (mars 2015)

Extraits

"L'enfance crue"
Elle courait à perdre haleine. S’arrêtant parfois pour changer de direction, repartant au hasard. Égarée au milieu de la forêt. À la fois effrayée et excitée. La peur diffuse dans tout le corps. L’excitation concentrée au creux du ventre. Yeux grands ouverts. Pupilles dilatées. Souffle court. Cœur battant fort dans la poitrine. Cheveux au vent. Fils d’or se balançant follement dans les fougères. Sillonnant la forêt dense à grandes enjambées. Filet de sang sur ses mollets égratignés par les ronces. Son pyjama mouillé par la rosée, collant à ses membres. Elle tomba. Se releva. Reprit sa course. Un bruit derrière elle, juste là, tout près. Elle sentit une présence. Quelque chose ou quelqu’un lui voulait du mal. Chien, chevreuil, sanglier, humain, spectre ? Elle l’ignorait. Elle accéléra sa course. Ligie n’aurait jamais cru qu’elle pouvait courir aussi vite. Dans la forêt, la nuit, une force indéfinissable la tirait en avant. Elle ne savait pas ce que c’était, mais elle savait que c’était là. Un élan nouveau. Le souffle du vent. Une vie parallèle. Une chance d’être autre.
J’étais arrivée en Cornouailles avec les enfants par le train du matin ; j’avais passé les deux heures du trajet le nez dans mon livre, de peur de croiser leurs regards mais, une fois sur le quai, je vis leurs trois paires d’yeux subrepticement traversées par l’ombre du regard noir de leur père. J’étais assaillie des souvenirs du pique-nique de l’année passée – le verre cassé, la nappe blanche maculée de vin, le ballon emporté par le courant du fleuve –, c’était le dernier été de James.

"La couverture rouge", extrait du recueil "Lisières"
Ce ne fut pas ma sœur Rachel ni son mari Andrew qui nous ouvrit la porte mais un jeune homme d’une vingtaine d’années, au teint maladif, au regard arrogant et scrutateur: «Vous devez être Lily, enchanté, je suis Perceval, le frère d’Andrew. Avez-vous fait bon voyage?». J’en voulus horriblement à ma sœur d’avoir invité quelqu’un sans m’en parler, après tout dorénavant cette maison m’appartenait aussi – c’est du moins ce que disait le testament de nos parents – même si Rachel se l’appropriait de manière éhontée. Je ne saurais dire si Perceval me déplut ou me plut dès la première seconde, en tout cas sa présence me dérangea au plus haut point. Durant le repas, assise sur une magnifique couverture en laine rouge représentant d’innombrables rosaces entrelacées, au fond de la propriété sous une chaleur déjà lourde, je me montrais distante et indifférente, voire désagréable quand il m’adressait la parole, ce qu’il ne manqua pas de faire à plusieurs reprises. Il rentrait à Cambridge en septembre, mais ne savait pas ce qu’il pouvait espérer de l’avenir depuis que ses rêves d’Inde s’étaient heurtés au diagnostic de tuberculose deux ans auparavant. Il avait un rire très mélodique, un rire d’ogre sur le point de se briser, comme au bord du précipice – le plus beau rire qu’il m’ait été donné d’entendre.

Ma bibliothèque

Hans Christian Andersen, Lewis Caroll, Virginia Woolf, Marguerite Duras, Julio Cortazar, Juan Rulfo , E.A. Poe, Jean-Pierre Martinet, Hélène Bessette
Joyce Carol Oates, Laura Kasischke, Carson Mac Cullers, Annie Ernaux, Patrick Modiano

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 47 - Lot-et-Garonne

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire