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Les écrivains / adhérents

Henry Le Bal

Poésie / Roman / Théâtre
photo Henry Le Bal

Écrivain, né en 1959, vit à Quimper (Finistère)
Après des études de philosophie et de théologie, il s'engage dans l'écriture à partir d'une problématique centrale : Si le Verbe s'est fait chair, qu'est-ce que la littérature? Alterne son temps entre l'écriture et la création de ses textes pour le théâtre et la musique. Depuis 2002, met en scène ses spectacles en France, au Liban et au Brésil. .A publié 3 pièces de théâtre, 6 recueils de poèmes, et deux romans. Contribue chaque année à l'organisation du Salon international du livre insulaire de l'île d'Ouessant (créé par son épouse, Isabelle, en 1999). Vient d'achever son troisième roman La Porte, et a débuté l'écriture du quatrième. Travaille à la mise en scène de deux pièces de théâtre : Une Heure ¼ en 2007, et Falihnda pour le Festival de Baalbeck en 2008. Sa pièce Corcovaël, et son roman d'inspiration brésilienne Le Janvier du Monde, sont en cours de traduction et de représentation pour octobre 2007 à Rio de Janeiro.

Bibliographie

Théâtre
– La Fête (1988 Quimper, Éd. Calligrammes)
– Sitio (1993 Quimper, Éd. Calligrammes)
– Passion (1998, Quimper, Éd. Ithaque)
– Corcovaël, l'ange du huitième jour (2006 Quimper, Éd. Paqueta)
– L’île (1992, Brasparts, Éd. Beltan)
– Pilate, samedi saint (1995, Brasparts, Éd. Beltan)
– Vendredi Saint (1996, Paris, Éd. Atelier Contemporain)
– Langues de glace (2002,Lausanne, Éd. L’Age d’Homme)
– Les sept dernières paroles du Christ de Joseph Haydn (2005, Lausanne, Éd. L’Age d’Homme)

Roman
– Le Doigt de Dieu (2000, Lausanne, Éd. l’Age d’Homme)
– Le janvier du monde (2006, Lausanne, Éd . l’Age d’Homme)
– Porte, roman suivi de la pièce de théâtre, ed. l'Age d'Homme,2008
– Le heurt et quart, éditions l'âge d'homme, 2008

Livre d’art et Beaux- Livres
- terra kerguelensis incognita (2005, Matoury, Éd. Ibis rouge)
- Le Scouëzec 1881-1940 (2005, Brasparts, Éd. Beltan)

Extraits

Le noir se cataracte. On dirait une transe
Les yeux ont des sueurs, des éblouissements
J’entends en moi un pleur, c’est celui du silence
Et mon âme s’y lacte, émue si jeunement.
Sont-ils réels ces fers qui enchaînent Satan ?
Vraie cette voix d’incandescence demandant
« Où es-tu ma ressemblance ? », « Où es-tu Adam ? » …
Ô vision ! Je veille depuis combien de temps …
Ô hallucination ! Je vais vers le sommeil
S’apaise l’insomnie en d’ultimes lueurs
Psaume où Gethsémanie ondoie à mes oreilles
Comme consolation. Je crois te voir Seigneur …

L’aube ! Ô non, non mon Dieu ! Ô désordre, ô chaos !
Tout, même ta fureur, comme à Tyr ou Sidon
Donne-moi ta douleur, laisse-moi au tombeau
Tout plutôt que ces cieux, gois, de ton abandon
L’aurore ! Ô non ! Rouvre la nuit, que je rejoigne
Ton Fils, ce corps, que je le couvre de mes larmes !
Tout, ta colère, tout, les feux de ton vacarme
Plutôt que le silence, froid, où tu t’éloignes
Le matin ! Non ! trois fois … les miens, les méprisables
D’avant le chant du coq. Mène l’homme en enfer
Où l’Esprit le convoque … Il n’y a qu’un coupable
Moi, qui avais la foi. Ne nous renie pas, Père !

Extraits de l'oratorio Les Larmes de Pierre, publié in Langues de Glaces . 2002. Ed.; l'Age d'homme

"J’en avais des mots à courir égarés sur mon petit bureau, tout allant de ma bouteille de Waterman au porte-plume, et de celui-ci à la petite boîte de sergent-major. Ils couraient, je l’affirme, parfois en petits groupes comme les « je t’aime », ou « chère vous », parfois seuls comme « ciel », ou « île ». Ils couraient non pas à la manière de quelques insectes qu’on eût pu voir, mais de sons, tout menus, de sonorités à peine audibles qu’on suivait à leur déplacement. Il y en avait de fort malicieux qui deci-delaient sur le cahier, d’autres, taquins, qui grimpaient le long de la mise froidement conique, il y en a même un, comique, qui se hissa jusqu’à ma main et resta là, allongé entre le pouce et l’index, tel sur un hamac, son nom à lui ? « Tabac ».
Certains donc étaient inquiets, le genre : « Quoi ! Que se passe-t-il ? Il a perdu toute raison, tout sens commun … », ou pire : « Il nous abandonne. C’était bien la peine de nous embarquer avec lui pour nous laisser ainsi… ». D’autres paniquaient qui montaient à l’assaut de la bouteille d’encre, s’unissant pour tenter de l’ouvrir. D’autres encore, ceux du cahier, m’interrogeaient du regard, mine de rien, en passant, les verbes surtout, ou feignaient de m’ignorer, ça c’était principalement les adjectifs. Et puis il y avait les inattendus qui me reluquaient comme s’ils ne m’avaient jamais vu, et s’allongeaient de toutes leurs lettres pour m’empêcher d’écrire : curcubitacé, estafilade, orpailleur, espion, guadeloupéenne, vermeille, Amazonie, affluent, bastille…enfin tout un nombre. "
Extraits du roman Le Janvier du monde. 2006. Ed.; l'Age d'homme

Lieu de vie

Bretagne, 29 - Finistère

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire