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Les écrivains / adhérents

Josyane de Jesus-Bergey

Poésie / Roman / Essais / Récits
photo Josyane de Jesus-Bergey

Poète lusitano-française, Josyane De Jesus-Bergey est née en 1941 à La Rochelle. Retraitée de la fonction publique, vit à La Rochelle où elle s’occupe de différentes associations culturelles, de rencontres littéraires et du Printemps des Poètes. Née de père portugais, a vécu cette situation d’enfant d’émigré avec peine et conserve pour le pays de son père qui est aussi le sien, un attachement viscéral.
Très liée au monde méditerranéen, on la retrouve dans l’équipe d’animation du festival Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée de Sète.
Ses rencontres et fraternités avec le poète Jean Bouhier (fondateur de l’école de Rochefort), puis du poète Serge Wellens, lui ont été dit-elle décisives puisqu’elles lui ont permis une autre approche de l’écriture et un aller vers l’autre qui lui semblent indispensables.
Ecrit depuis l’enfance, chansons (Sacem), contes pour l’enfance, mais n’a pas désiré être publiée avant sa maturité. Une quinzaine de livres publiés à ce jour. On la retrouve dans de nombreuses anthologies à travers le monde. Traduite en arabe, espagnol, portugais et italien, invitée régulièrement dans différents festivals et/ou rencontres en France et à l’étranger. (Algérie, Québec, Tunisie, Espagne, Maroc, Italie), résidence d’écriture en Algérie avec le peintre algérien Oulhaci. Poésie sur des photographies de « Le vent nous portera » avec le photographe algérien Houari Bouchenak Expositions en France et Algérie.
Réalise des ateliers d’écriture en milieux scolaires, universitaires, médiathèques et centres sociaux en France et en Algérie (Tlemcen université 2013).

Bibliographie

Poésie
L’Heure Marine (Le Petit Véhicule, 1995)
De l’Arbre à l’Homme… jusqu’à l’épuisement de la saignée (La Bartavelle, 1997)
La Brodeuse d’écume (Clapas, 1998)
L’Eau perride (La Bartavelle, 1998)
Le Temps suspensif (Encres vives, 1998)
Un cheval sur l’océan (Encres vives, 1999)
Ne me raccompagnez-pas, je suis pressée (La Bartavelle, 2000)
Comme une confession de pierres - Eldjazaïr, livre en français et en arabe dédié à Mohamed Dib (traduction M. Rafrafi, poète tunisien) (Rumeur des Ages, 2003)
Ce n’est pas parce que la porte s’est refermée (Rumeur des Ages 2003)
Les Amulettes, sur des peintures du peintre poète Hamid Tibouchi (Encre et Lumière, 2009)
Taire le Temps (éditions Atlantique, 2012)
Un jour comme les autres (col. Chiendents, éd. Petit véhicule, 2014)
Le vent nous conduira vers le désert en Algérie, sur des photos de H. Bouchenak (éd Edi’lybris, 2015)
Alipio, en français-portugais, préfacé par Nuno Judice (éditions Vagamundo, 2016) - Prix Heather Dohollau 2018
La déconstruction du vide, préfacé par Max Alhau (éditions Jacques André, 2019)
Tout à côté... le mouvement des jours (à Mahmoud Darwich, édition Alcyone, 2021)

Présente dans de nombreuses anthologies dont les dernières :
Pas d’ici pas d’Ailleurs (anthologie féminine mondiale Voix d’encre, 2013)
Présence de Tahar Djaout poète. Textes et dessins réunis par A. Khan (éd. Barzhak 2013, Algérie)
Instants de vertiges, de Claudine Bertrand (éd. Point de Fuite (anthologie du Québec), 2013)
Voix Vives 2013 (Bruno Doucey éd.)
Vibrations en partage (La porte des poètes, 2014)
Littoral Charentais hors saison, photos de Jean Hincker avec D . Bernard et F. Mathé, 2015
– anthologies Voix Vives Sète (éd. B. Doucey - 2016/2015/ 2014)
Les Eaux Vives (éd de l’ AICL, 2015)
Eloge et défense de la langue française (éd. Unicité, à l’initiative de Pablo Poblète et C. Bertrand, 2016)
Paroles Poétiques (éd. Porte Voix, Mots nomades, 2016)
La culture française à la dérive, essai de Gérard Blua, (paru aux éditions Maïa, 2021)

Livres d’artistes
Je veux croire (Collection livre pauvre D. Leuwers 2013) avec encres d’H. Tibouchi
Sans Paroles sur des gravures de Cécile De Bournet, 2012
Si peu de dire, avec H. Tibouchi collection livre pauvre D. Leuwers, 2013
Pour aller jusqu’à toi, avec Houari Bouchenak collection livre pauvre D. Leuwers, 2014
Ce qui reste à dire, avec Nicole Barrière collection livre pauvre D. Leuwers, 2014

Récit
Bus 25 pour rendre visite aux ombres (Rumeur des Ages, 2004)

Prose
La Grande Boiterie (Rumeur des Ages, 2005)

Portfolio
Voiles 2008 avec le peintre québécois M. Mongeau (Larochellivre, La Gde Traversée La Rochelle/Québec 2008)
– Avec la peintre Ana Sancuez Serrano (Vitoria, Espagne 2009)

Recueil collectif
Initiatrice et responsable pour la France du recueil de poésie Québec 2008, vingt auteurs des deux continents (coédition Ecrits des Forges (Québec) Sac à mots (France) 2008)

Essai
Contribution à Le Poème Meschonnic (Faire-Part 2008)
Participation dans différentes revues dont Friches, autour de Casimiro de Brito, Poésie première, sur Serge Wellens.

Traduction
Traduction poétique avec M. Rafrafi de Mémoires de l’enfant de la guerre de Wafaa Abed Al Razzaq poète irakienne (livre traduit par H. Dridi (Tunisie) L’harmattan, 2008).

sur des sites :
– Terre à ciel : www.terreaciel.net/+-De-Jesus-Bergey-Josyane-
Youtube (film des éd. Petit Véhicule) www.youtube.com/watch?v=gndQ4KiBbg4
– Revue Texture : revue-texture.fr/les-critiques-de-max-alhau-2014.html#josyane
– Radio Pays de l’ Hérault : www.rphfm.org/entrelacs-daymen-hacen-retour-a-sete-1/

Extraits

Extraits de Tout à côté... le mouvement des jours, dédié à Mahmoud Darwich (Alcyone, 2021)


Chercher les traces
de ces années pétries de haine
du sang sur la place de ton village
du noir qui cloue les attentes.
La nuit comme terre
couve ses odeurs de peur.
----
Cette grande absence
et ce sang qui t’a quitté
ou ce lait caillé
d’avoir trop attendu.
Plus rien ne dessine
le chemin des hirondelles.
Le printemps ne reviendra plus.
-----
Je ne sais plus la guerre
ni le désordre de mes heures
mais je sais que là-bas
rôdent ces chiens de vent
ces hommes
qui bougent dans ma nuit
quand
je reste quelques heures
sur le bord de la route
pour ne pas oublier
le chant des oiseaux.
Je sais où mon chemin se perd !
---
A peine aurais-tu eu le temps
de t’écarter de la folie des hommes
à peine cette accalmie
dans l’odeur du jasmin
quand tu voyages en plein de lune.
Ne pas prendre feu tout de suite
attendre que l’ombre du bougainvillier
s éloigne de nos murailles.
---
Sauvage ce vieil habit de révolte
tu as raccommodé nos cœurs
à petits points
nos linges sales
lavé ses poussières
et maintenant tu dors
les mots sans la peau
Tu dors.
---
Je suis l’oiseau des épilogues
ma langue
est ma prison
je témoigne
pour agrandir la terre
J’ai perdu le nom des miens
barricade la porte
mon frère
ils n’oseront pas entrer.

Extraits de Taire le temps (éd. Atlantique, 2012)

On parle d’hier cadenas posé sur ce temps qui n’est plus
reliquat d’ombres grises
sans ce ciel des heures gourmandes
plus rien ne m’inquiète
faire comme si
c’est taire les jours
pour taire ce temps qui fuit.
---
Mais garder l’œil jusqu’à peupler de danses un champ de tournesol
à s’y croire
sans la pluie qui nous rejette
sans l’odeur des figues dans la maison de mon père.
Cueilleur de pluie de vent
comme on rempli les paniers quand au marché l’été nous dégouline
jusqu’à faire sauter ce temps

quand il marche je sais où mon chemin se perd !

---
Avant que taire la route le même cri de troupeaux affame les petits restes
les venelles – basse-cour de choses tues –
ne s’appellent plus que terres détrempées tuméfiées de ces cris lorsque le ventre vide
appelle le pain
comme prière
laisser quelque chose pour croire
ne pas déranger la vieille et son tricot.
L’espoir a de beaux jours ici.

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 17 - Charente-Maritime

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire