Les écrivains / adhérents
Marie-Louise Audiberti
Roman / Nouvelle / Essais / Théâtre / Scénario / Récits
De la Comtesse de Ségur, à Brahms ou à Robert Walser, ses intérêts couvrent une large palette. Romancière, essayiste, nouvelliste, traductrice, Marie-Louise Audiberti a également travaillé pour la radio. Son goût pour le théâtre, elle a pu le développer comme auteur de pièces radiophoniques et aussi en traduisant pour la scène des pièces d’Arthur Schnitzler et de Peter Handke.
Bibliographie
Ouvrages publiés
– Viens, il y aura des hommes, Stock (roman), 1977
– La Dent d’Adèle, Grasset (roman), 1978
– Sophie de Ségur, l’inoubliable comtesse, Stock (biographie), 1981
– La Peau et le Sucre, Plon (roman), I983
– Volcan sur l’île, Plon (roman), Prix Émile-Zola de la Société des Gens de Lettres, 1986
– Tsa-Rong, Casterman (livre pour enfants), I989
– Brahms, un génie ordinaire, Plon (essai biographique), I991
– La Cadette, éditions Écriture (roman), 1995
– Robert Walser, un vagabond immobile, Gallimard, (essai biographique), 1998
– Écrire l’enfance, éditions Autrement (essai), 2003
– Les chemins de l’âge, HB éditions, (essai autobiographique), 2005
– Stations obligées, nouvelles, L’Arbre vengeur, 2008, Bourse Thyde Monnier de la Société des Gens de lettres, 2008
– L’exilée, Adèle Hugo, la fille, La Part commune, 2009
– Le vagabond immobile, Robert Walser, Gallimard, coll. L'un et l'autre, 2010 (essai réédition)
– Sur les pas de mon père, récit, éditions L'Amourier, 2014
– Menteries et autres nouvelles, Triartis, 2015
– Je déménage, Triartis, 2016
– Je déménage suivi de La Piétonne, Triartis, 2019
Divers
Nouvelles, contes pour enfant.
Nombreuses traductions de l’allemand : Uwe Johnson, Martin Walser...
Textes dans ouvrages collectifs
Contributions à diverses revues, notamment à L’Atelier du Roman
Pièces radiophoniques diffusées à Radio France
– Un couple
– Le Cahier de Juliette
– Terminus
– Le poète
Télévision
Film sur La Comtesse de Ségur, Antenne 2, 1982
Film Jacques Audiberti, série "Un siècle d'écrivains", France 3, 1998, avec Philippe Condroyer.
Emissions Radio
Nuits magnétiques, France-Culture
– Enfances
– La Peur
Chroniques littéraires, interviews d’écrivains (RFI)
Pièces adaptées de l’Allemand
– La Chevauchée sur le lac de Constance, de Peter Handke, créée à l’Espace Cardin
– Le Perroquet vert, d’Arthur Schnitzler (en collaboration avec Henri Christophe), jouée entre autres au Festival du Marais.
Marie-Louise Audiberti anime également l’Association des Amis de Jacques Audiberti qui publie les Cahiers Audiberti et organise ponctuellement colloques, conférences, manifestations. www.aajaudiberti.com/.
Dirige la publication des Cahiers Audiberti.
Fait partie du Jury Prométhée de la nouvelle
Fait partie du jury du Prix Jacques Audiberti
Extraits
Marcher, les talons d’abord, ramener la jambe qui traîne, répéter les mots pour ne pas les oublier, pour ne pas oublier que l’on existe : radiateur, promenade, fourchette, un pied devant, puis l’autre. Les mots, c’est comme l’enfance, c’est ce rien qui nous survit, tel un gazouillis d’oiseau. Se souvenir que l’on a été assis dans l’enfance.
Des ombres glissent sur des murs blancs, une plume troue l’air, des paroles s’amoncellent, une femme nue marche sur le rebord d’une toiture, puis elle tombe sans bruit. A la fin, tout doit être résolu et s’il le faut Élodie vous dira même le secret du sac de soie brochée qui appartenait à sa mère. « N’y touche pas », disait la mère d’une voix féroce à sa fille. Puis la mère est morte. La mort dilapide sans façon les secrets des mères. Ils gisent, ventre à l’air.
Extrait d’"Élodie", Stations obligées, L’arbre vengeur, 2008
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D’une île à l’autre, ainsi s’ébauche le roman d’Adèle. Car nous sommes déjà dans l’écriture. Résonance infinie des lieux qui définit une trajectoire. Comme si, en abordant à Jersey, Adèle entrait dans son personnage d’exilée intérieure. Cet exil forcé, Adèle va paradoxalement en épouser la violence. C’est dans cet écartèlement que jaillira cette flamme obscure qui déjà l’embrase. Ile, exil, tout s’enchaîne pour conforter Adèle dans son destin.
Pour Adèle, l’île signe une cassure sans appel. La cassure même de son être. Même à Halifax, en Nouvelle Ecosse, presque une île d’ailleurs, où elle passera plusieurs années, elle sera toujours sur une île, voire un îlot, celui de son désespoir acharné.
Ne nous parlez pas d’île au trésor, de mythes insulaires, pour l’instant Jersey n’est qu’une punition, une mise à l’écart, et pour les deux femmes une mise au rancart. Si l’homme-Dieu ne cesse pas pour autant d’écrire, donc de donner de ses nouvelles au monde, si le lien jamais ne se rompt, qu’en est-il des autres, et surtout de la jeune Adèle qui passe de la rumeur excitante des salons à la solitude de ce morceau de terre où l’on ne parle même pas français ?
Extrait de L’exilée, Adèle Hugo, la fille, La part commune, 2009.
Lieu de vie
Île-de-France, 75 - Paris
Types d'interventions
- Ateliers d'écriture en milieu scolaire
- Rencontres et lectures publiques
- Ateliers d'écriture en milieu universitaire
- Rencontres en milieu universitaire
- Ateliers / rencontres autres publics
- Résidences
- Rencontres en milieu scolaire