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Les écrivains / adhérents

Martine Lafon

Essais / Jeunesse / Contes
photo Martine Lafon

Martine Lafon est née en 1954. Après des études à l’école des beaux-arts de Saint Etienne puis à celle de Nîmes, elle poursuit son cursus à l’Ensba à Paris où elle obtient le DSAP. Depuis le début des années 90, elle mène parallèlement à sa démarche d’artiste plasticienne un travail d’écriture marqué par l’histoire de l’art, mais aussi des histoires courtes où se mêlent réalité et fiction, laissant sa place au conte, à la narration documentée. Elle a publié des textes de catalogues et des livres d’artiste, et participé à des publications scientifiques. En 2010, elle est reçue en résidence à la Maison George Sand à Nohant pour écrire des contes et images à partir du tableau découpé en deux parties et recadré d’Eugène Delacroix représentant Sand et Chopin.
Les grands axes de sa démarche prennent en compte d’une part les notions de paysage, de territoire, d’histoires des lieux, et par ailleurs la place de la couleur dans différents domaines dont celui de la littérature enfantine. Elle donne régulièrement des conférences sur ce sujet de réflexion et sur l’art contemporain.

Photo : Marie-Elise Beyne

http://www.martinelafon.com
Bibliographie

Publications
– Les Signes d’une ligne, texte et images Martine Lafon, Le Renard Pâle Éditions, 2018
– Seul au Louvre, un ange déguisé en homme, Edition du patrimoine, 2010
– Dérêlo, Editions Collodion, 2012
– Auricula, le cabinet de lumière, Editions Jean-Pierre Huguet, 2014
– Humeur de papillon, floche, folle, effiloche, publication de restitution de résidence, éd. du Conseil départemental de l’Ardèche et la Fabrique du Pont d’Aleyrac, 2005

Ouvrages collectifs
– Même si j’ai vu douze fois…, Le Regardeur, revue annuelle publiée par l’AAMAC, N°12, juillet 2018, p.12 à 15
– Ernest Pignon-Ernest, La Nouvelle Cigale Uzégeoise, revue littéraire, artistique et scientifique, N°16, décembre 2017, p.43 à 53
– La Galerie Incognito 1987 et 1988, La Nouvelle Cigale Uzégeoise, revue littéraire, artistique et scientifique, N°16, décembre 2017, p.34 à 42
– Françoise Vergier by Martine Lafon, The Art Section, 2016, An Online Journal of Art and Cultural Commentary, www.theartsection.com/franoise-vergier
– Jean-Pierre Desclozeaux, le croqueur d’oiseaux, La Nouvelle Cigale Uzégeoise, revue littéraire, artistique et scientifique, N°14, décembre 2016, p.59 à 68
– La Galerie Incognito 1986, La Nouvelle Cigale Uzégeoise, revue littéraire, artistique et scientifique, N°14, décembre 2016, p.54 à 58
– La Galerie Incognito, La Nouvelle Cigale Uzégeoise, revue littéraire, artistique et scientifique, N°12, décembre 2015, interview p.17 à 26
– Le Jardin, un espace pour se délivrer des sentiments personnels, La Nouvelle Cigale Uzégeoise, revue littéraire, artistique et scientifique, N°9, juin 2014, p.44 à 50
– Comment le Rouge arrive dans la peinture de Mark Rothko, in revue Primaires, Centre français de la couleur, n°173 juin 2012, p. 66 à 77
– Douglas Cooper, les « Déjeuners » et les visiteurs, La Nouvelle Cigale Uzégeoise, revue littéraire, artistique et scientifique, N°5, juin 2012, p.38 à 43
– Les Histoires dessinées de Gérard Depralon, La Nouvelle Cigale Uzégeoise, revue littéraire, artistique et scientifique, N°6, décembre 2012, p.23 à 29
– Art by the ground, in Soil & Culture, éd. Springer, 2009, p. 147 à 165
– Une réserve pour la Passion, in Passion en dialogue, éd. du Musée d’art sacré du Gard, 2007, p. 17 à 19
– Cette couleur n’est pas un rouge ordinaire, in Graine d’écarlate, éd. Thoba’s, 2006, p. 22 à 42
– Au petit garçon collectionneur, in Le Petit chaperon rouge, éd. Thoba’s. 2006, p. 3 à 5
– L’Image photographique visitée par la littérature, in Letteratura & fotografia II, éd. Bulzoni Editore, 2005, p. 343 à 363
– Station devant curiosités, in Reliquaires, éd. du Musée d’art sacré du Gard, 2000, p. 39 à 47
– Les livres d'artistes de Martine Lafon, par Marie Akar, Art & Métiers du Livre, N°326 mai-juin 2018, p. 36 à 43
– Les Signes d’une ligne, Martine Lafon, par Marie Akar, Art & Métiers du Livre, N°330 janvier-février 2019, p. 66

Livres d’artistes
Ces livres sont publiés chez Le Renard pâle, chez Méridianes, chez les éditions de Rivières, chez Collodion, chez l’Art et la Manière et aussi chez post-rodo fondé en 1996 par Gérard Depralon et Martine Lafon.

Livres d’artistes pour enfants
Conçus pour produire du texte et de la parole ces livres ne sont pas des livres illustrés. Née de la narration, l’image qui les constitue engendre à son tour une narration. Le Petit Chaperon est leur sujet principal concurrencé parfois par Alice.
Un atelier a été réalisé dans ce sens au Centre de Documentation du MAC/VAL à Vitry en 2015
artistesdulivre.com/artistes/detailList.php?ID=17

Résidences
- Résidence artiste-auteur, mission Pléac, Médiathèque de Roanne, 2018
- Résidence d’écriture et de production artistique portant sur l’influence du vocabulaire cistercien chez Chanel, porteurs du projet, L’Aura des arts et HARPAU, Aubazine, 2015
- Résidence d’écriture et de production artistique portant sur le patrimoine industriel sud-Drôme/nord-Vaucluse, porteur du projet, Résidence Le Cube, Valaurie, 2012
- Résidence d’écriture « écrire en Brenne » F.O.L., Drac Centre, Agence Ciclic et éditions Collodion, Le Blanc. 2012
- Résidence d’écriture à la Maison George Sand, Nohant, Centre des Monuments Nationaux, Drac Centre et Agence Ciclic, 2010
- Résidence d’artiste à laquelle une partie écriture s’est adjointe portant sur le patrimoine de l’industrie textile, porteurs du projet, Conseil Départemental de l’Ardèche et La Fabrique du Pont d’Aleyrac, 2004

Conférences
- Qui sont les paysagistes, que font les artistes ? Médiathèque de Roanne 2017
- Les ex-voto du Petit Chaperon rouge
- Que reste-t-il de la Lettonie dans la peintre de Mark Rothko ?
- Qu’est-ce qu’un livre quand un artiste s’en mêle ?
- Hop ! Pop-up ! Jetez un p’tit coup d’œil, le livre s’anime !
- De Matisse à Shigeru Ban, du papier ou du carton ?
- L’art est une métaphore de la condition humaine
- Rouge, la couleur de l’encre et du sang
- La Robe rouge, entre prestige et transgression

Ateliers d'écriture
2018 Ateliers écriture et images, le jardin intérieur, Pléac et Boîte à mots, Médiathèque de Roanne
2019 Ateliers écriture et images, La mutation des insectes, Collège d’Alzon, Vestric, Conseil départemental du Gard

Extraits

Extrait de Auricula, le cabinet de lumière,
Jean-Pierre Huguet, 2014

Des dorures holographiques définissent le contour d’un cartouche, d’autres emportent par leur opacité et par diffraction de la lumière la notion même de couleur, rappelant à l’artiste que celle-ci n’est pas toujours palpable, qu’elle nous échappe le temps d’un reflet, que « De toutes les qualités, [elle] est celle dont il est le plus difficile de parler » disait Aristote. Toutes ces opérations précèdent la découpe et sont à l’image que souhaite le commanditaire. Une dernière fois on lui demandera d’ausculter la couleur, de la valider pour le bon à tirer. Dans la salle où on le reçoit, on a fait construire une longue verrière tournée vers le nord pour qu’il s’en approche afin d’apprécier la teinte à sa juste valeur. S’il arrive trop tard, si le ciel est trop nuageux, si la nuit est déjà là, on le conduira devant le cabinet de lumière qui, doté de l’illuminant équivalant à un jour de ciel bleu avec environ trois cinquièmes de nuages blancs épars, vers dix heures du matin en septembre au 45ème parallèle et sans réflexion parasite, lui offrira la situation adéquate pour évaluer la colorimétrie sur l’échantillon que lui présente le cartonnier. Il pourra le tester sous d’autres lumières, celle du soleil couchant, celle de l’hôtel, celles des grands magasins. On lui proposera une couleur abstraite par retrait d’une des trois primaires, qu’il trouvera sale si le noir remonte ou laiteuse si le blanc arrive sans prévenir. Le cartonnier est particulièrement attentif aux exigences de son client. Par prudence il lui dira que l’artiste peut différencier deux mille couleurs, que leurs meilleurs imprimeurs peuvent en définir quatre cents et que le regard non exercé n’en décèle qu’environ quarante. L’ophtalmologiste a d’autres chiffres…


Extrait de Seul au Louvre, un ange déguisé en homme,
Editions du Patrimoine, 2010

Lorsque j’ai demandé aux gens qui parlent assidûment d’art pourquoi ils n’en achetaient pas ? Le critique m’a dit ne pas avoir envie de posséder, - le conférencier qu’il fallait avoir les moyens, - l’enseignant, qu’il préférait s’offrir un grand voyage. Une personne m’a bien précisé que c’étaient les bourgeois qui achetaient mais pas les intellectuels. Cette affirmation s’inscrit-elle dans une tradition ou n’est-elle qu’un refuge ?
La peinture de Delacroix intéressait George Sand davantage dans la réflexion intellectuelle qu’elle entraînait, que dans la démarche d’en faire l’acquisition. Elle avait, on le sait, constitué ici à Nohant un véritable foyer artistique. Elle avait l’art à la maison avec les créations de Maurice, celles de Luigi Calamatta, plus tard celles de Manceau, ses propres productions, des dessins et les dendrites, - du nom des minuscules végétaux fossilisés dans la pierre, et Delacroix qui donnait. Pourquoi aurait-elle acheté ? Si elle avait voulu le tableau il suffisait qu’elle en éprouve le désir. Je me plais à penser qu’elle a tout tenté pour l’avoir et que le peintre a fait la sourde oreille. Que pour lui cette peinture était irremplaçable, qu’il aurait aimé qu’elle ou Chopin fissent la démarche de l’acheter. Il ne pouvait la vendre à personne d’autre, il aurait fallu qu’ils donnent leur autorisation, qu’ils cèdent leur droit à l’image en quelque sorte. Alors on n’en a plus parlé. Il reste ainsi un petit malaise derrière ce portrait et nous ne saurons sans doute jamais pourquoi celle qui plaçait Delacroix comme le premier peintre, de manière presque aristocratique auprès d’une cour où elle brillait, n’écrivit aucune ligne le concernant. Comment le peintre, l’ami et le professeur qu’il était pour Maurice, et avec qui elle aimait tant parler, a-t-il été complice de ce silence ? Leurs conversations sur l’art auront été plus importantes que la peinture elle-même.

Ma bibliothèque

Walter Benjamin, Paul Celan, Maryline Desbiolles, Henrik Ibsen, Philippe Jaccotet, Jacques Laurans, Pascal Quignard, Ossip Mendelstam, Mark Rothko, Ecrits sur l’art

Lieu de vie

Provence-Alpes-Côte d'Azur, 13 - Bouches-du-Rhône

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
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  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
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  • Rencontres en milieu scolaire