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Les écrivains / adhérents

Martine Sagaert

Essais
photo Martine Sagaert

Martine Sagaert est née le 28 octobre 1953, à Asnières, dans les Hauts-de-Seine. Elle est professeure émérite de littérature des XXe et XXIe siècles à l’université de Toulon. Ses ouvrages portent sur l’œuvre d’André Gide, de Paul Léautaud, de Christiane Rochefort et de Silvia Baron Supervielle et sur les thématiques suivantes : les manuscrits d’écrivains, les femmes auteures, mères et littérature, médecine et écritures.

Ouvrages spécialisés et grand public


Domaines de compétences :
Ouvrages spécialisés et grand public
Histoire littéraire du roman, de Proust à l'extrême contemporain
La littérature de l'intime (journal, correspondances)
Critique thématique : les représentations de la mère
Critique génétique.

Création et Direction de collection
– « Horizons génétiques », Presses Universitaires de Bordeaux, 2009. Alliant livre et DVD-Rom, rigueur scientifique et apprentissage ludique, « Horizons génétiques », fait entrer dans l’intimité des écrivains contemporains et transporte au cœur des manuscrits littéraires.
Martine Sagaert, Peter Schnyder, André Gide, l’écriture vive — en librairie le 8 janvier 2009 — inaugure la collection « Horizons génétiques ».

Bibliographie

Derniers ouvrages parus
Victoria Ocampo et André Gide, édition critique Martine Sagaert, Préface Silvia Baron Supervielle, Classiques Garnier, « Bibliothèque gidienne », 2023.
– Martine Sagaert, André-Alain Morello (dir.), Silvia Baron Supervielle ou le voyage d’écrire, Champion, « Babeliana », 2022.

Sur le corps, la littérature et la médecine
Médecine et écritures (dir. Martine Sagaert, André-Alain Morello, Marc Sagaert), Babel, « Transverses », 2018.
Medicina y escrituras (dir. Martine Sagaert, André-Alain Morello, Marc Sagaert), Babel, « Transverses », 2018.
– Martine Sagaert & Natacha Ordioni, Le Sein : des mots pour le dire, Babel, «Transverses », 2015.

Sur les femmes et les femmes auteures
– Yvonne Knibiehler & Martine Sagaert, Les Mots des mères. Du XVIIe siècle à nos jours, Laffont, « Bouquins », 2016.
– Christiane ROCHEFORT, Œuvre romanesque, Grasset, coll. « Bibliothèque », 2004. Préface et chrono-biographie : Martine Sagaert.
Histoire littéraire des mères (1890-1920), Paris, L’Harmattan, 1999.

Sur les auteurs du Var
Balade dans le Var, Sur les pas des écrivains, sous la direction de Martine Sagaert, Préface de Jacques Séréna, Ed. Alexandrines, 2010.

Sur André Gide
• Éditions critiques
ANDRÉ GIDE, Journal II (1926-1950), édition établie, présentée et annotée par Martine Sagaert, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1997.
André Gide, Journal 1926-1950, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2009. Nouvelle version revue et corrigée.
– ANDRE GIDE, Diario, vol. II, 1926-1950 (a cura Di Piero Gelli, traduzione Di Sergio Arecco) Bompiani, 2016.
– Présentation sous coffret (2022) du Journal de Gide, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », édition Marty & Sagaert.
– Édition espagnole du Journal de Gide t.3 et 4, éd. Martine Sagaert, Debolsillo, 2022.
– André GIDE, Ainsi soit-il ou les jeux sont faits, nouvelle édition de Martine Sagaert, [avec notice bio-bibliographique et avant-propos], Gallimard, coll. «L’Imaginaire », 2001.
– André Gide, Correspondance avec Charles-Louis Philippe et sa famille, Centre d’études gidiennes, université Lumière (Lyon II), 1995.

• Études
– Martine Sagaert, Peter Schnyder (dir.), Actualités d’André Gide, Champion, « Babeliana », 2012, réédition 2014.
– Caroline Cassevile & Martine Sagaert (dir.), Gide chez Mauriac, éditions Confluences – Centre François Mauriac de Malagar, 2012.
– Martine Sagaert &Peter Schnyder, André Gide, l’écriture vive, Presses Universitaires de Bordeaux, collection « Horizons génétiques », 2009 (Livre et DVD-ROM)
André Gide, Adpf-éditions [Ministère des Affaires étrangères], 2002.
André Gide et l’Algérie [préface en collaboration avec Marc Sagaert] au catalogue de l’exposition présentée au Centre Culturel français d’Alger en mars 1993 et dans les centres culturels français d’Algérie, 1993.

Sur Paul Léautaud
Paul Léautaud, préface de Philippe Delerm, Castor Astral, coll. « Millésimes », 2006. Nouvelle édition, revue et augmentée, dossier bibliographique.
Paul Léautaud, Lyon, Éditions de La Manufacture, coll. « Qui êtes-vous ? », 1988, rééd. coll. « Biographie », 1989.

Sur la critique génétique
Manuscrits littéraires du XXe siècle, sous la direction de Martine Sagaert, Presses Universitaires de Bordeaux, 2005.

Enregistrement
– Introduction à La Symphonie Pastorale d’André Gide, texte intégral lu par Catherine Ribeiro, Auvidis, Audilivre, 1991, rééd. CD 1995, Rééd. 3 CD, Edition Naïve, coll. « Les Incontournables », 2007.

Expositions
– Commissaire de l’exposition "GIDE VIVANT / GIDE HOY DIA", Bogota, juin 2003.
– Conception de l’exposition "André Gide et l’Algérie", produite par les Centres Culturels Français en Algérie et réalisée par Marc Sagaert et Alain Dromsöm, 1993.

Film
Participation au film de Benjamin Roussel : Paul Léautaud à Fontenay-aux roses, Coll. « Un lieu, un destin », Société européenne de production

Extraits

Silvia Baron Supervielle, le cheval et l’écriture du Dieu

Entrelacs, apparitions, disparitions, substitutions. Désir réitéré d’une écriture absolue. Une écriture pure et feu à l’image du coursier ailé devenu constellations d’étoiles. Une écriture de lumière, qui en fondu enchaîné change le cheval effrayé de Delacroix en une danseuse de Degas.
De constantes en variables, le cheval caracole dans toute l’œuvre de Silvia Baron Supervielle. Petit cheval mémoriel, cheval de la pampa, cheval d’eau et de braises, cheval composite, cheval des métamorphoses infinies. Dans le ciel du texte, Chimère, la jument ailée, apparaît en majesté avant de se poser entre les fulgurations qui survolent les plaines. Chimère proche et lointaine, Chimère d’ici et de l’au-delà. CHIMÈRE : premier mot d’une langue inconnue. Chimère ou l’écriture de l’amour. Chimère ou l’écriture du dieu.

Paul Léautaud

Le 22 février 1956, au seuil de sa quatre-vingt-cinquième année, Paul Léautaud s’en est allé à La Vallée-aux-Loups faire le mort. Il avait laissé, le moment venu, son habituelle maison de Fontenay, où il vivait en compagnie des animaux qui lui restaient. L’homme à la voix de sirène, aux éclats soudains, aux éclats de rire, de sarcasme ou d’indignation généreuse, s’était tu. Côté jardin, la scène était vide ; côté cour, le spectacle se poursuivait. Il agaçait les uns, il fascinait les autres. De tous les visages qu’il s’était composés, la postérité n’en retint qu’un, celui d’un vieil ermite en perpétuelle contradiction avec lui-même. Ce portrait brossé à larges traits en cache un autre, plus flou, qui des profondeurs du temps renaît. Un gosse de Paris, tout seul, perdu dans ses rêveries, attend. Cette image, il convient de la mettre en lumière, de l’examiner, de l’ausculter.
C’est en remontant aux origines qu’on comprend ce qui souterrainement nourrit l’existence, ce qui préside à l’observation du moi, ce qui met en regard l’intime et l’écriture. […]
Si l’art est une aventure solitaire, chez Léautaud, il a partie liée avec le maternel. Jeanne Forestier, la mère trop souvent absente, laisse derrière elle le souvenir (vécu ou rêvé ?) de la femme fatale. Soumis à cette donne biographique, comment l’artiste réussira-t-il à se libérer de la mère ogresse, comment évitera-t-il les vertiges de la page blanche ?

Lieu de vie

Provence-Alpes-Côte d'Azur, 83 - Var

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu scolaire