Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Sophie Laroche

Roman / Jeunesse
photo Sophie Laroche

Née en 1970, j’ai eu la grande chance de grandir au bord de la mer, à Wimereux, dans le Pas-de-Calais. J’en ai gardé un goût prononcé pour le parfum de l’iode et les bains de mer à 16 degrés.
Quand je ne nageais pas, je lisais. Mon père, grand lecteur, m’a transmis sa passion et l’a alimentée : Hervé Bazin, Pearl Buck, plus tard Martin Gray mais aussi… Dallas en version poche quand son adolescente de fille, qui ne jurait plus que par ce feuilleton américain, avait délaissé la lecture. Je me souviens du plaisir retrouvé alors, et des livres que je n’ai de nouveau plus lâchés. (Plus Dallas, je vous rassure !) C’est en hommage à ce papa, aujourd’hui premier lecteur de mes romans, que j’ai pris mon nom de jeune fille comme nom d’auteur.

J’ai aussi toujours aimé écrire. Oh, pas des fictions, je pensais manquer d’imagination pour cela ! Nous échangions des lettres avec mes amies, lettres que je garde toujours précieusement quand mes enfants n’auront aucune trace de leurs échanges par texto (Non, je ne suis pas réactionnaire !). Après le baccalauréat, je me suis dirigée vers des études de journalisme, afin de satisfaire à la fois mon envie d’écrire et ma grande curiosité pour ce drôle d’animal qu’est l’être humain : quotidien, magazine, presse institutionnelle, j’ai trempé ma plume à droite et à gauche, jusqu’à ce que la vie me joue un drôle de tour. Notre famille a déménagé en Allemagne, pour le travail de mon mari.
Je suis archinulle en allemand… Du moins, je l’étais ! Pas possible de travailler comme journaliste.
Là, une petite voix s’est manifestée, de plus en plus forte : « Si tu ne peux plus raconter les histoires des autres, invente les tiennes !
C’est dans ce pays que j’ai commencé à écrire trois de mes romans :
Le livre qu’il ne faut surtout surtout surtout pas lire
Le carnet de Grauku
Mon beau-père est un agent secret.
De retour en France, mes textes ont été retenus par les éditions Mic-Mac, et l’aventure a commencé ! Désormais, la relève est assurée par les éditions Auzou et les éditions de Mortagne, qui m’ont ouvert une jolie porte sur le Canada.
Aujourd’hui, je partage ma vie entre l’écriture pour la jeunesse, la rédaction d’articles comme pigiste pour un magazine féminin et les rencontres dans les écoles.
Mariée, je suis l’heureuse maman de trois enfants, source inépuisable d’inspiration !

Prix de littérature jeunesse
– Pour « Le livre qu’il ne faut surtout surtout surtout pas lire » :
Prix de Montmorillon, la cité du livre 2009
Prix Jeune Poisson 2009
Prix des collèges de l’estuaire, 2010
Prix des drôles et des drôlesses, 2011
Prix au fil des pages, 2011

– Pour « Sauve qui peut » :
Prix Graine de lecteurs de l’agglomération de Pau, 2009

Bibliographie

Publiés aux éditions Mic_Mac
– Le livre qu’il ne faut surtout surtout surtout pas lire (2007) 9/12 ans - réédité en poche en 2011
– Sauve… qui peut ! (2008) 9/12 ans - réédité en Poche en 2011
– Le carnet de Grauku (2008) à partir de 13 ans - réédité en Poche en 2011
– Mon beau-père est un agent secret (2009) 7/9 ans - réédité en 2012
Dans la collection Camille et Cie, Edition de Mortagne, Quebec :
– Attention, livre interdit aux adultes : Volume 1 : L’envahi’sœur, Volume 2 : Le Papapillon
Dans la collection Tabou, Edition de Mortagne, Quebec :
– (V)ivre – à partir de 15 ans
– Le gang des farceurs, Une enquête d’Anatole Bristol, détective d’école, Editions Auzou, septembre 2012

Extraits

Extrait « Le livre qu’il ne faut surtout surtout surtout pas lire »
« Ce n’est pas le métier de cette petite et rondelette dame âgée de s’occuper de la bibliothèque. Officiellement, Madame Coquelicot est retraitée. Ça veut dire qu’elle fait enfin ce qu’elle veut quand elle veut. Comme elle aime beaucoup lire, et surtout pour les autres, elle vient pour toutes les classes de l’école. Sans exception. Cela en fait du monde et du temps ! Mais elle n’a jamais compté. Les chiffres ne l’intéressent pas, seules les lettres l’attirent. Quand elle ouvre le livre, caresse la page pour la lisser, range le marque-page à la fin, Max se sent déjà bien. Dans la bouche de Madame Coquelicot, les mots volent, les verbes chantent, les phrases vivent. Max les entend presque respirer, haleter quand le suspense monte, puis reprendre leur souffle.
Le garçon est tellement pris par le récit qu’il lui est déjà arrivé d’emprunter à la bibliothèque le livre que Madame Coquelicot était en train de leur lire. Une fois à la maison, Max s’est confortablement installé sur son lit et a ouvert lentement l’ouvrage. Il a lu. Rien, aucun effet. Alors il a essayé à voix haute. Fiasco. Les mots se dégonflaient sur le bord de ses lèvres comme des ballons de baudruche. De rage, Max a balancé le bouquin à l’autre bout de sa chambre. Et tant pis si ce n’était pas le sien ! Le vendredi suivant pourtant, il a retrouvé toute la magie de l’histoire dans la voix de Madame Coquelicot. Il s’est dit ce jour-là qu’il appartenait à l’espèce rare et méconnue de ceux qui lisent avec leurs oreilles. Cette explication le satisfait pleinement et depuis Max lit chaque vendredi avec Madame Coquelicot. C’est peu, mais c’est un véritable plaisir. »

Extrait « Le carnet de Grauku »
« Qu’est-ce que ce carnet turquoise pouvait bien avoir de spécial ? Rien. Il était dramatiquement normal, acheté dans la même papeterie que mes répertoires d’anglais et d’allemand. Comment pouvais-je croire qu’en écrivant simplement le mot « chocolat » dedans, j’allais en oublier la saveur à jamais ? Et pourtant, j’avais confiance en cette Kilodrame. De toute façon, je me sentais mal, prête à battre mon record « barres chocolatées/minute ». Il n’était plus temps de tergiverser.
Quitte à être totalement irrationnelle, autant mettre toutes les chances de mon côté. J’ai sorti du fond de ma trousse mon stylo préféré, un vieux plume au métal piqué. J’ai ouvert le carnet à la première page. J’ai bien appuyé sur le papier pour l’aplatir. C-H-O-C-O-L-A-T. Huit lettres, pas de faute d’orthographe possible. Tout cela me semblait trop simple, trop rapide.
Pourquoi ai-je refermé le carnet ? Aucune idée. J’ai visé le milieu de la couverture et j’y ai inscrit en m’appliquant : « Carnet de Grauku ». Voilà qui était mieux ! Je l’ai rouvert, j’ai noté rapidement :
Chocolat.
J’ai ajouté la date entre parenthèses :
Chocolat (jeudi 30 octobre).
Après tout, je changeais peut-être ma vie à jamais ! C’était bien cela le but du jeu, non ?
Et j’ai attendu. Sans savoir vraiment pourquoi, Grauku était convaincue qu’il fallait laisser un peu de temps pour que cela fasse effet. Pendant tout ce cérémonial, j’avais oublié l’envie qui me taraudait quelques instants auparavant. J’y pensais de nouveau, mais avec beaucoup moins de violence. Du chocolat. Non. Tant pis si Lisa et Justine sont deux garces et Raphaëlle une traîtresse. Il faudrait que je survive à cela sans ma piquouze au cacao. Pas parce que le chocolat me fait grossir, souffrir ou que sais-je encore. Mais simplement parce que je l’ai noté sur mon carnet. »

Lieu de vie

Île-de-France, 94 - Val-de-Marne

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu scolaire