Les écrivains / adhérents
Stéphane JX Beaumont
Roman / Essais
Stéphane JX Beaumont est l'auteur de plusieurs ouvrages professionnels ; il a également signé deux fictions historiques en 2016 et 2018. Membre de "l'Association des Ecrivains Combattants" & de la "Kipling Society", ancien Avocat d'affaires-Associé et Directeur fiscal, il bénéficie par ailleurs d'une large expertise dans les domaines de la maîtrise des risques, du management de projet et de la géopolitique.
Diplômé d’une Maitrise de droit public, d’un Doctorat en systèmes et structures politiques (Impérialisme et Humanisme dans la pensée politique de R. Kipling) et d’un Diplôme d’université international de droit fiscal européen, il poursuit inlassablement sa traque économique et politique du « Risque » et partage sa démarche opérationnelle, historique et philosophique à travers essais, fictions, vade-mecum et conférences. Par petites touches, il enrichit et oriente son propos vers des réflexions plus larges qui vont de la faillite des Etats-nations à la résurgence du process impérial en s’attachant particulièrement à l’engagement individuel, le seul qui vaille selon lui car il se mesure à l’échelle humaine, qu’il soit celui du volontaire, du partisan, du rebelle, de l’exilé-solidaire ou de l’aventurier. Après les deux premiers volumes D'un empire l'autre..., il finalise sa trilogie avec Histoire d'un volontaire ordinaire en octobre.
Bibliographie
- D’un Empire l’Autre… Une correspondance augmentée d’hier et d’aujourd’hui (Ed. Persée-Les Archives du Temps) 2018
- D’un Empire l’Autre… Quand l’Occident s’interrogeait sur l’Orient (Ed. Persée-Les Archives du Temps) 2016
- Du Projet aux Process / un vade-mecum de la gestion du risque (Ed. L’Harmattan-contrat d’édition à compte d’éditeur) 2014
- Le risque projet (Éd. Édilivre / Collection Universitaire) 2010
- Le Jour où l’on est passé du Risque Pays au Risque Projet (Conférence-débat à l’École des Mines de Paris) 2009
- Arithmetic over the Borders (Groupe les Échos) 2009
- Optimiser les Projets par les Fonctions Support (Éd. Édilivre / Collection Universitaire) 2008
Extraits
Extrait de D’un Empire l’Autre… une correspondance augmentée d’hier et d’aujourd’hui.
« …Tu remarqueras que cette correspondance ne revient évidemment pas sur le détail des trois systèmes géopolitiques qui se sont succédé au cours de l’histoire, les Cités, les Empires et les État-Nations, c’est par manque de recul évidemment. Mais c’est pour ça que j’insiste ici sur ce phénomène : l’effacement des Empires va inexorablement s’accompagner d’un long cortège de guerres civiles et de persécutions. Les premiers étaient à leur affaire et savaient gérer avec souplesse dissensions internes et différences culturelles, du moins la plupart d’entre elles. Leurs répertoires à géométrie variable, mais aussi leurs réseaux d’intermédiaires judicieusement choisis, avaient prouvé leur efficacité. Seuls l’impôt et la loyauté n’étaient pas négociables.
Leur résilience dans le temps long reste sans égale et gageons que les États-Nations ou États tout court, en comparaison, balbutieront encore longtemps leur modèle de gouvernance. Le paradigme impérial éradiquait les nationalismes, expulsait les violences et ne se mesurait aux autres empires que dans la recherche d’un équilibre et d’un statu quo. L’égalité à marche forcée (celle des individus ou des États) ne lui paraissait pas une priorité absolue. Fort de ses divers répertoires, ses zones d’influence n’ignoraient pas pour autant un certain pragmatisme en matière d’ethnies et de particularismes. Plus métaphore que mode de gouvernement à proprement parler, son savoir-faire plusieurs fois millénaire reste bien encore un repère de gouvernance en regard de ces Etats Nations nouveaux en mal de souverainetés stables.
Et si donc tout empire doit périr, ses grandeurs et décadences successives montrent bien qu’il reste paradoxalement attractif. Dès lors le réflexe impérial, qu’il soit inspiré de Babylone, de Perse, de Grèce, de Rome et jusqu’à ceux d’Autriche-Hongrie, d’Allemagne, de Russie et de la Sublime Porte Ottomane, et qui paraissait enfoui à jamais dans les mémoires, séduit à nouveau…
… Par comparaison, les États-Nations, dans une volonté précipitée d’homogénéisation sur un même territoire, accusent encore un large déficit de compétence… Ajoutons à cela que si l’Empire a choisi avant toute chose d’être un système de gouvernement complexe pour pouvoir maintenir les distinctions entre ses peuples, l’État-Nation s’est lui voulut simplificateur à l’extrême, par assimilation ou pire, par extermination.
Pourtant, si la trajectoire impériale en viendra un jour à séduire à nouveau, nos deux compères n’en savent encore rien, ce qui explique qu’au fil des lettres leur échange d’abord léger va se faire plus pesant, et plus prégnant aussi. Tout ça, à cause de petits faits, de soubresauts de l’histoire et de réminiscences qui assombrissent chaque jour un peu plus l’avenir de leurs deux terres natales… »
Ma bibliothèque
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