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Les écrivains / adhérents

Élise Brisou

Roman
photo Élise Brisou

Je m'appelle Elise BRISOU, j'ai 20 ans et j'ai publié mon premier roman aux éditions La Nage de l'ourse en octobre 2020. Celui-ci s'appelle Les Yeux ouverts et suit l'épopée de Kamila, Cléo, Sofia et Mylo, quatre mineurs isolés étrangers qui du jour au lendemain, tombent dans la clandestinité. J'ai effectué en 2018 un service civique auprès de ce public et j'ai éprouvé l'envie de m'engager pour eux, à travers des actions concrètes sur le terrain et l'écriture. J'écris depuis toujours, pour donner naissance aux petites voix dans ma tête, fourmillantes d'idées. Et en grandissant, je me suis rendue compte que j'avais cette chance de pouvoir m'exprimer, que certains n'ont pas forcément. Et si je peux utiliser ma voix pour aider ceux qui ont perdu la leur, alors je le fais. À travers mes écrits et mon quotidien, je souhaite partager l'idée que nous avons tous le pouvoir d'impacter à notre échelle, et que nous pouvons nous réconcilier avec nos prises de parole et notre pouvoir d'agir. Que nous avons besoin des rêves de chacun pour le monde de demain. Pour poursuivre cette vision, je débute les rencontres au sein d’établissements scolaires et de festivals de sensibilisation à des thèmes comme le racisme. Je souhaite vivement continuer cet engagement en sensibilisant dans des rencontres en milieu scolaire, librairie, salons... le plus de monde possible à la cause migratoire et surtout à la tolérance, à la diversité et à l'acceptation de soi et des autres. Je ne m'arrête pas d'écrire en plus, et travaille sur d'autres sujets engagés qui me tiennent à cœur comme la santé mentale, le déterminisme territorial, l'écologie, etc. Je vous attends aux portes de ce monde meilleur que l'on peut construire ensemble !

Bibliographie

- Les Yeux ouverts, éd. La Nage de l'ourse, 2020 / roman

Extraits

Les yeux ouverts

– Allez racontez-moi tout.
– Pourquoi ? cracha-t-elle.
– Peut-être parce que ça vous ferait du bien, allez-y, racontez-moi tout, n’omettez pas de détails.
Vide ton sac, tu verras ça te fera du bien.
Elle baissa les yeux sur ses dessins éparpillés sur la table.
– Le pays...
Elle fixa les traits de crayon nerveux.
– Ta famille...
Les visages qu’elle avait tenté de saisir, ces moments où tout était parfait, mais qu’elle avait rendus sur le papier, par sa haine, colériques et insensés.
– Aide-moi à te connaître, supplia presque l’homme. À te comprendre.
Elle lui lança un regard derrière les mèches qui camouflaient son visage. Les yeux de l’homme étaient d’une étrange couleur apaisante. La peau d’un blanc laiteux, immaculée, de longues mains noueuses qui se frottaient l’une contre l’autre, il l’enveloppait de son regard chaud, qui était prêt à recevoir toute sa peine, toute sa confusion et sa colère.
Alors, elle ouvrit les vannes.
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Des explosions effrayèrent les manifestants qui hurlèrent aux attentats. Ce climat anxieux qu’avait effacé sa naïveté oppressa sa gorge.
Elle descendit de son perchoir, un homme tabassait un autre, peu importe si c’était un flic, ou un ouvrier, un homme en costume ou un bobo fâché, c’était juste un homme qui frappait son frère et cela lui rappela ce que ses parents avaient voulu fuir dix ans plus tôt.
– SI MÊME LES OCCIDENTAUX PLONGENT, scanda un homme en hurlant
QUI POUR ENFIN CHANGER LE MONDE ?
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Vous vous exposez beaucoup… pour quelqu’un qui dit passer sa vie à se cacher.
– Qui ne le fait pas ?
Il la fixa, silencieux.
– Ah oui… souffla-t-elle.
« - Vous peut-être. » n’osa-t-elle pas ajouter.
« Vous, qui restez cachés derrière vos murs et vos mers. »

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Il ne releva pas la tête, seules ses lèvres bougèrent en un au revoir brut, sans aucun accent, un au revoir neutre qu’elle aurait pu entendre de n’importe quelle bouche ourlée d’indifférence. Et sans avoir pu se noyer une dernière fois dans l’abîme imperturbable de ses pupilles, elle poussa la porte qui emporta sa silhouette, ses cheveux fondus dans l’obscurité du petit matin, ses larges paumes qu’il crispait avec tant de force que sa peau gondolait comme une feuille de papier sur laquelle les larmes auraient trop coulé.

Ma bibliothèque

– Romain Gary (La Promesse de l'aube, Les Racines du ciel, La Vie devant soi)
– Ruta Sepetys (Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, Le Sel de nos larmes)
– Pierre Bordage ( L'Ange de l'abîme)
– Barjavel (La Nuit des temps, La Faim du tigre, Le Voyageur imprudent)
– Éric-Emmanuel Schmitt ( La Nuit de feu, La Part de l'autre)
– Rick Riordan (Percy Jackson)
– Thimothée de Fombelle (Tobie Lolness, Vango)
– Dephine de Vigan
– Laura Gallego Garcia

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 17 - Charente-Maritime

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire