Les écrivains / adhérents
Méryl Pinque
Poésie / Nouvelle / Essais
Prix de la Société des Amis de Colette (2015)
Titulaire en 2015 du Prix de la Société des Amis de Colette pour son étude « Colette : la sauvagerie comme panacée », Méryl Pinque collabore à diverses revues prestigieuses (Les Cahiers de L’Herne, Jibrile, Le Monde, Lendemains, Europe) et signe avec la BNF pour deux études sur Colette dans le cadre de l’exposition 2025 consacrée à l’écrivaine, « Les mondes de Colette ».
Son engagement pour les droits des animaux remonte à l’enfance et l’a conduite à diriger en 2015 un manifeste sur le véganisme abolitionniste, Bêtes humaines ? Pour une révolution végane (Autrement) destiné à faire connaître la pensée du philosophe américain Gary Francione. Il s’agit du premier essai édité en France sur ce thème.
Auteure d’une monographie sur le héros de Conan Doyle, Sherlock Holmes, l’ombre du héros (Faustroll, 2004), elle publie en 2014 son premier ouvrage de fiction, La Caricature de Dieu (Le Rocher). En 2018 paraît chez Classiques Garnier un Dictionnaire Colette auquel elle a participé.
Elle publie en 2022 aux éditions Christophe Chomant un recueil de poésie féministe, Ève, sous le pseudonyme de Camille Dalleray, en hommage à l’héroïne du Blé en herbe de Colette.
Solastalgiques, poèmes sauvages paraît en 2024 aux éditions du Ravin Bleu (poésie écologiste).
Thèmes de prédilection : la nature, l’animalité, l’adolescence, le jeune homme, la sauvagerie, le satanisme romantique, la misanthropie, la beauté.
Bibliographie
Nouvelles :
- La Caricature de Dieu, Paris/Monaco, Le Rocher, 2014.
- Golden Boy et autres nouvelles, Ravin Bleu (à paraître).
Poésie :
- Ève, Rouen, Christophe Chomant, 2022 (sous le pseudonyme de Camille Dalleray).
- Solastalgiques, poèmes sauvages, Ravin Bleu, 2024.
Essais :
- Sherlock Holmes, l’ombre du héros, Descartes, Faustroll, 2004.
- Bêtes humaines ? Pour une révolution végane, Paris, Autrement, 2015 (dir.).
Extraits
« Un râle s’échappa de ma gorge, et par tout mon être je me sentis fauve magnifique. La sauvagerie prit possession de moi, un feu inconnu embrasa mes entrailles : devant moi s’étendait la vie libre, ardente et nue, la seule à laquelle ma sincérité me permettait d’atteindre. Mes prunelles rétrécirent, obliquèrent, se mirent à brûler d’une flamme jaune immortelle. J’examinai mes mains noires, mes paumes sèches et froides. Mes doigts, plus maigres que jadis, avaient doublé de longueur. Mes ongles ressemblaient à des griffes, et dans mon dos je sentis bientôt, comme un deuxième cœur, battre une queue puissante, musculeuse, qui ondoyait et fouettait l’espace.
Et lorsque, remontant à son extrémité, j’en vis enfin le bout, je découvris qu’elle se terminait en croix, et que cette croix était pointée vers le ciel, inversée.
Ainsi donc, j’avais renié ma foi. Ainsi donc, j’étais devenu l’Apostat. Mon Dieu voulait périr de la main des hommes ? Soit. Alors je deviendrais l’ennemi du genre humain ».
La Caricature de Dieu, « Satan solaire »
« La chair parfaite
Des bardes en croix
Au noble visage
Au front sauvage
Faune martyre
D’une cause perdue
Poésie
Décapitée
Votre amour n’a pas suffi
Ce sont vos cris qu’on voit
Dans l’air putréfié
Vos souffrances épiques
S’élèvent en fumées pourpres
Dans l’indifférence morose
Des mornes cyborgs
Vos âmes sont les roses torturées
De l’antique vœu trahi. »
Solastalgiques, « Ils ont tué le monde »
Ma bibliothèque
Littérature américaine (toute), Beat Generation (Kerouac, Corso), Baudelaire, Rimbaud, Colette, Giono…
Lieu de vie :
Partout ou l'humain n 'est pas