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Les écrivains / adhérents

Chantal Bizzini

Poésie / Traduction
photo Chantal Bizzini

Chantal Bizzini, poète, traductrice et photographe, vit à Paris où elle enseigne les lettres classiques dans le secondaire, ainsi que la littérature moderne à l’Université américaine de Stanford in Paris. Elle a publié des poèmes, ainsi que des traductions de poésie anglo-saxonne — notamment d’Ezra Pound, Hart Crane, W. H. Auden, Adrienne Rich, Denise Levertov, John Ashbery, Clayton Eshleman, Quincy Troupe, Henri Cole — italienne et portugaise dans plusieurs revues : Po&sie, Europe, Poésie, Action Poétique, Le Mâche-Laurier, Rehauts, Siècle 21, Fario. Elle a soutenu, en 2001, une thèse en littérature comparée portant sur les poètes Ezra Pound et Hart Crane. Elle a traduit les œuvres poétiques complètes de Hart Crane ainsi qu’une anthologie de poèmes d’Adrienne Rich. Ses poèmes sont traduits et publiés en anglais, en espagnol, en italien et en grec. Elle a composé également deux livres d’artistes, l’un avec le graveur Jacqueline Ricard, aux Éditions de l’émeraude, en 1992 : « Nuit ocellée de la mémoire », l’autre avec le peintre Philippe Hélénon, aux éditions le bousquet-la barthe, en 2015 : « Boulevard Magenta ». Son recueil de poèmes : « Disenchanted City/La ville désenchantée », est paru dans une édition bilingue (français/anglais) chez Black Widow Press, en 2015.

Chantal Bizzini tente également de saisir des yeux Paris, qu’elle parcourt et photographie ; elle a exposé ses photomontages à la Galerie Annette Huster (2009) : « Collages », à la Galerie IMMIX (2010) : « En attendant mieux », et ses photographies à l’espace Cargo 21 (2011), à l’Institut des cultures d’Islam (2011) : « L’autre hiver », ainsi qu’à la Maison de la Grèce (2012) : « Alonissos insolite », ses photographies et photomontages à la Galerie Annette Huster (2015) : « Choses délaissées, lieux fracassés ».

Elle a parallèlement entamé une réflexion sur le livre illustré de photographies, à partir de la première édition de The Bridge de Hart Crane et de Walker Evans (Colloque de Cerisy :
« Carrefour Stieglitz », juillet 2010), puis des œuvres de Rodenbach : Bruges-la-Morte, Brassaï : Paris la nuit, et Walker Evans : Many are Called (Université de Sorbonne-Paris IV, avril 2011) et tout dernièrement du roman de Sebald : Austerlitz (NYU in Paris, octobre 2012). Ces interventions ont été publiées sous forme d’articles.

https://sites.google.com/site/chantalbizzini/
Bibliographie

Livres d’artiste
– Nuit ocellée de la mémoire, avec Jacqueline Ricard, éditions de l’Émeraude, 1992.
– Boulevard Magenta, avec avec le peintre Philippe Hélénon, aux éditions le bousquet-la barthe, 2015.

Recueil de poésies
– Disenchanted City/La ville désenchantée, édition bilingue (français/anglais) Black Widow Press, 2015.


Extraits

LA VILLE DÉSENCHANTÉE

Avions transnocturnes, glissement
des voitures, paroles, verre brisé,
cris lointains et sifflets...
brume des rires, portes
qu’on claque...
la nuit se fait-elle silencieuse et obscure
dans la fièvre et la discorde, et les sons s’intensifiant ?
En face, la paroi, cernée de ciel,
s’assombrit encore, sonneries
de téléphone, klaxons, boîte à ordures et fenêtres heurtées,
la porte tremble et, plus loin que les cris, la rumeur, grossie
d’appels, bat,
derrière les conversations plus proches,
la télé : ses ombres bleues gigantesques
tressautent sur les murs qu’elles recouvrent...
la ville se construit,
par l’étagement des sons,
citadelle idéale, remuant de bêtes enchaînées
et du flux des esprits qui s’éveillent dans la chaleur et l’alcool.

Je te vis ainsi et
je baissai les yeux.

Plus tard,
nous sortirions de la maison
où tout s’était dit, parmi les fleurs frêles
chues — la neige rose de ce jour-là —
et les rues défigurées s’ouvriraient
à notre errance.

Ma joie était tombée au bord du quai
du métro, à attendre. Tous parlaient
une langue incompréhensible.
Les rues tournaient brusquement,
décorées d’arbres absurdes
et ma colère montait, par vagues.
Il fallut s’en retourner, nous ne vîmes pas le parc.

Je te savais maintenant
Heureux toujours uni désaccordé.

Des barges
semblaient immobilisées au milieu du fleuve,
les rives offraient leur désolation
à nos pensées de chute
de l’ancien monde et d’avènement du désespoir,
mais nous riions encore
de passer dans un désordre de ruines rénovées
et d’épaves modernes.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire