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Les écrivains / adhérents

Maguy Gallet-Villechange

photo Maguy Gallet-Villechange

Auteur français, née à Montmorillon le 24 Novembre 1939. Études à l’Institution St Martial puis Secrétaire médico-chirurgicale à l’Hôpital de sa ville natale avant de rejoindre le C.H.U. d’Angers.
Directrice de Clinique chirurgicale à Viry-Chatillon (Essonne) pendant quatre ans avant de s’expatrier un an aux U.S.A. avec sa famille. Retour aux études à l’université de Paris VIII où elle découvre la pratique artistique du théâtre pendant sept années : elle s’intéresse à la genèse du théâtre populaire poitevin et publie, en 1983, une synthèse de sa thèse de doctorat aux éditions Brisseaud à Poitiers tout en obtenant une licence en sciences de l’Éducation ( Psycho-pathologie).

En 1976, elle découvre l’Éducation Populaire au sein de stages Jeunesse et Sports et rédige une maîtrise sur le théâtre enfants, en 1979.
S’adonne à l’enseignement théâtral au CAEL de Bourg la Reine ainsi qu’à l’écriture de pièces de théâtre pendant dix années.
Entre, sur concours, au Ministère Jeunesse et Sports comme Conseiller Art Dramatique ; exerce en région Centre où elle enseigne, outre l’art théâtral, la pédagogie des ateliers MÉMOIRE, au sein de formations gérontologiques, ainsi que la pratique d’ateliers ÉCRITURE.

À l’heure de la retraite, un concept que l’auteur n’accepte pas, elle s’adonne à sa passion : l’ÉCRITURE (publication de nouvelles en collectifs). Elle partage donc son temps entre l’Essonne, où elle randonne avec ses amis à Fontainebleau et dans la France entière. Elle fait découvrir les richesses du patrimoine poitevin et savoyard à ses trois petites filles (elle réside l’été à Brigueil le Chantre) et elle tente de réhabiliter sa bibliothèque personnelle en participant à un atelier Reliure, car sa passion demeure le livre. Se découvre une passion pour la cythare qu’elle étudie au Monastère du Limon à Vauhallan (Essonne).
Bénévole, elle aime autant lire dans le cadre des Donneurs de Voix pour les gens aveugles ou mal voyants que pour les enfants dans le cadre de Lire et Faire Lire,
Elle continue à écrire des anecdotes. Pour elle « relater c’est aussi frelater » afin d’ajouter du piment au quotidien. Ainsi est né son premier ethno-roman : FILE ÉTOUPE… en septembre 2007 aux éditions Cheminements où il a reçu un accueil favorable. Puis, c’est l’écriture du Général de Ladmirault (editions ANOVI) et enfin, à l’automne 2008 est paru MON GRAND PERE, CE POILU, aux éditions Cheminements.

Chacun sait que l’art théâtral est éphémère et il est logique que l’écriture prenne le relais pour continuer à enchanter un public dit populaire par la valorisation du savoir-être, sans oublier les impératifs pédagogiques, littéraires et esthétiques d’un ouvrage ouvert et accessible à TOUS.
Cette littérature du terroir, pour l’auteur, correspond :
- aux données de la culture populaire marquée par des racines historiques et géographiques, par des mentalités, par une mémoire, par une omniprésence de l’espace et du temps, une littérature respectueuse de l’art de la tradition orale.
- une littérature qui révèle les imprégnations culturelles, les traces de l’Histoire, le souvenir des civilisations, les passions des êtres et leurs destinées.
-une littérature au service d’une idée, d’un héros ou d’un oublié de l’Histoire.

Bibliographie

- Anne, un prénom à découvrir, éd. C. Bonneton, Paris, 1983
- Fêtes traditionnelles et réjouissances périodiques en Poitou de Rabelais à nos jours, éd. Brisseaud, Poitiers, 1983
- Histoire(s) d’écrire – ouvrage collectif – éd. L'Harmattan, 2003
- Poitou, terre de mémoire – Ouvrage collectif – éd. A. Sutton, 2005
- File Étoupe le tricheur – Prix Nature et terroir - éd. Cheminements, 2007
- Le Général P. de Ladmirault, un enfant du Poitou sous les aigles impériales, éd. Anovi, 2008
- Mon grand-père, ce Poilu, éd. Cheminements, 2008
- C’est Mélusine qui me l’a dit, éd. Le Vert Galant, 2011
- Brèves de Panthéon – G Sand et Sarah Bernhardt – Correspondance posthume, Société des Ecrivains, 2012
- Pourquoi le crapaud chante la nuit – ouvrage collectif – éd. L'Harmattan, 2012
- Lire G. Sand – Essai collectif, éd. Le Jardin d’essai, 2014
- Vagabondages amoureux – Collectif Nouvelles – éd. du petit Pavé, 2015,
- Sabbats et sorcières, éd. de Midi, 2015-Ed Cepadues, 2019
- Le moulin de la folie, éd. Itinéraires, novembre 2015
- Sabbats et sorcières, éd. Cepadues, réédition 2019-08-05
- Dis, mamie, c’est quoi être Juste ?, éd, Complicités, 2017
- G. Sand et les mystères de l’eau, éd. Itinéraires, 2018 - Prix de l’humanisme par le groupement des Écrivains Médecins
- Encyclopédie amoureuse du Poitou – Mon mot, rions, éd. Complicités, 2019
- Bêtes en scène – Collectif nouvelles – éd. Maia, 2020
- Le charme de la marche, éd. Itinéraires, 2021

Extraits

DIS, MAMIE, QU’EST CE QUE C’EST, UN POILU ?

Sachez que les soldats de la Première guerre mondiale (1914/1918) furent appelés POILUS car ce mot évoquait l’aspect hirsute de ces combattants qui, connaissant des conditions d’hygiène déplorables, ne pouvaient se raser, des hommes qui ont souffert, ont couru vers la mort, sans se plaindre ni de leurs souffrances ni de la courte durée de leur existence.


Le POILU c’est cet homme qui a pu demeurer pendant plusieurs jours enterré dans un fossé profond, rempli d’eau et parfois de sang, sans être furibond
Le POILU c’est l’homme sale qui se couche sur de la paille humide ou sèche mais garnie de poux sordides
Le POILU c’est l’homme autour de qui les camarades crient, pleurent, tombent
Le POILU c’est celui qui n’a pas de décorations mais il faudrait trop d’écussons pour le récompenser de ses exploits quotidiens
Le POILU ne couche pas dans un lit ni dans une bonne grange garnie de foin, ne cire pas ses bottes trois fois par jour ; il a des pantalons tachés, une capote sans boutons, des cuirs déchirés, pas de quoi plastronner
Le POILU tout le monde l’admire mais chaque humain s’en écarte dans le train, de peur que ses gestes vous effleurent et laissent des empreintes ; que ses paroles crues soient incongrues
Le POILU c’est un tas de glaise et de grésil, agrémenté d’un sac, affublé d’un fusil
Le POILU, pur comme un ermite, vit comme un termite ; même couvert de poux, il reste un fiancé ou un époux
Le POILU c’est celui dont personne, à l’arrière, ne connaît la vie véritable ; même si les journalistes, les députés exaltent sa bravoure invraisemblable
Le POILU ne parle pas… lorsqu’il passe une semaine dans sa famille et son brouhaha.
Le POILU a besoin d’une dérogation pour partir en permission


Mais s’il en revient de la guerre, il assure qu’il fera beaucoup de commentaires et que rien ne le fera taire.

Pourtant… beaucoup d’entre eux n’en ont jamais parlé !


Mon grand-père, ce Poilu – Éditions Cheminements , 2008)

Lieu de vie

Île-de-France, 91 - Essonne

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu scolaire