Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Marie Delhestre

Poésie / Roman / Essais
photo Marie Delhestre

J’ai engagé ma vie en littérature dès ma maîtrise de Lettres Modernes avec l’écriture d’un roman, sous la direction d’Anne Roche ( la première à faire entrer cette possibilité à l’université d’Aix en Provence). L’obtention d’un DEA de Lettres Modernes m’a permis d’être publiée aux Editions L’Harmattan, sous mon nom d’épouse : Marie-Josée Desvignes, en juin 2000 avec un essai sur les ateliers d’écriture : La littérature à la portée des enfants, enjeux des ateliers d’écriture dès l’école primaire. Ma passion pour la lecture et l’écriture étant très ancienne, c’est tout naturellement que s’est imposé à moi avec cette publication, un premier parcours professionnel en tant que formatrice de formateurs en atelier d’écriture. Une association d’écriture en est née : L’écrivantine, en direction d’adultes mais plus particulièrement d’enfants en difficulté, en milieu scolaire. Après ma réussite au Capes, je deviens professeur de Lettres Modernes afin de rencontrer un plus grand nombre d’enfants et j’abandonne les ateliers d’écriture momentanément pour mieux y revenir ensuite. Durant un parcours semé d’embûches professionnelles et personnelles, je poursuis mon chemin d’écriture. D’abord en poésie, plusieurs poèmes paraitront surtout en revues et j’obtiens une bourse d’encouragement du CNL, puis quelques articles quand le temps m’est donné. La parution de mon premier roman aux Editions Kirographaires va orienter mon souhait de poursuivre exclusivement cette voie qui me permet d’allier mes deux passions : lecture et écriture en une seule. Et je prends alors le nom de plume de Marie Delhestre.
Ce premier roman entre fantastique et réel (Jeu de dupes, Editions Kirographaires, nov 2011) signe mon intérêt pour l’imaginaire et le mystère de l’écriture. Mes thèmes de prédilection sont ceux de la création, du silence, de la quête de soi, et de l’aventure. J’alterne depuis dix ans, écriture d’essai et écriture de fiction, avec toujours la poésie dans les marges ou en son sein pour me tenir en équilibre entre illusion et réalité, en équilibre sur un fil invisible. Comme disait Jules Supervielle : « Je m’essaie à faire une ligne droite avec une ou plusieurs lignes brisées. »

http://jeudedupeslelivre.over-blog.com/
Bibliographie

Fictions
– Jeu de dupes, roman, Editions ED.Kiro (Kirographaires), sous mon nom de plume : Marie Delhestre, nov 2011 (sélectionné parmi les livres du prix Orange 2012)
– Le petit peuple des muets, roman jeunesse, (à paraître)

Essais, documents
– « Un si beau métier »… article publié sous le pseudonyme de Marie Delhestre, Actes de Recherche en Sciences Sociales, Seuil, déc 2008
– La littérature à la portée des enfants, enjeux des ateliers d’écriture dès l’école primaire , sous mon nom Marie-Josée Desvignes, Editions L’Harmattan, 2000 (3 réimpressions)
– Un si beau métier, document, (à paraître)

Poésie
– Lauréate du Prix TEC-CRIAC Nord Pas de Calais 2001(recueil édité par Lieux d’être)
– Finaliste du prix Val de Seine 2002, Editinter (3e place pour Onzains de l’enfance)
– Soutien du CNL, janvier 2003, bourse d’encouragement pour l’écriture poétique

Poésie, en revues
Poésie Première (n°25, mars/juin 2003)
Gros textes (sept 2003)
Friches, (mars/avril et mai 2003)
Encres vagabondes (2002),
Filigranes (n°50 et n°55, 2001)
L’Echappée Belle (n°9, n°10, 2001)
Fragments d’amour, ( 2001)
ARPA ( de2003 à 2010)
Lieux d’être, 2008, 2009
Décharge (2002, 2003)
Le journal à Sajat, n°57,n° 58, n° 61, (2002)
articles in Lignes d’écriture,
et entretien Ecrire et Editer, 2001

articles ponctuels sur remue.net, site de François Bon et sur id.livre.com

Extraits

Extrait de Jeu de dupes, roman, Editions Kirographaires, nov 2011
Pourtant, si mon personnage avait su conquérir un public bien plus sûrement que je ne l’avais fait moi-même, je m’étais coulé dans son ombre, me contentant de satisfaire un lecteur averti… Car au fond, il n’était pas non plus de ces héros intrépides et frondeurs que l’on trouve dans la littérature populaire. Cet homme n’offrait en fait que l’image d’un écrivain poussiéreux qui aurait accumulé en lui tous les livres de la connaissance, la littérature toute entière et la poussière de ses livres avec. Une sorte de Roquentin abîmé par des heures de lecture, nourri par l’illusion de la vie, un petit frère de Bouvard et Pécuchet. C’était un être qui ne vivait autrement que dans cet univers sublimé du rêve et de la littérature, un être qui survivait dans un monde devenu trop étroit pour lui. Un monde qui ressemblait étrangement au mien… dont il voulait s’extraire… Comme moi-même, dans mes efforts démesurés pour ressembler à quelqu’un d’autre, il était quelqu’un qui n’existait pas encore. Au fond, mon désir de reconnaissance, mon besoin d’exister aux yeux du monde, d’entrer dans la légende de la littérature, ce domaine du rêve qui ne finit jamais, était toujours là à me tenailler. J’aspirais à entrer dans le rêve comme lui rêvait d’entrer dans la vie réelle. Ecrire pour une poignée de lecteurs ne me suffisait plus. Je sentais que je pouvais passer à autre chose. Je sentais un devenir plus grand m’appeler. Je le savais, je portais ça au fond de moi depuis longtemps. J’avais œuvré pour cela. Je devais donc en finir avec cette vie terne et décider du sort de mon personnage. Sans rien en dire à mon patron qui n’aurait certainement pas accepté ma décision, j’avais envisagé depuis quelques temps de clore définitivement le dernier chapitre de la vie d’Herman Paterne.


Extrait de Langues Mortes, publié dans Poésie première

Cristal de roche immobilisé – j’aime ta beauté – inondée de soleil tu vibres encore – perception indéfinissable de l’intérieur – je te dénonce et je t’oblige – soumets-toi – promets-moi l’impossible – délivre bribe par bribe ton amertume et tes possibles

Coopère – foudroiement dans la roche – déchire le voile – absous – il est temps pour toi et pour moi – il est temps que tout se recompose – dans l’ultime voix qui est la tienne – et dans celle qui fait loi – dans l’eau croupie, dans l’encre vive de mes plaies – dans les mâchoires du roi Salomon – son chant unique mais touchant

Désir je t’ai nommé – tu peux venir l’étoffe sombre sous mes pas – climax de mes ressentiments – par le ventre trituré – par la mémoire encerclée – par la courbure de mes reins ployés – au sacrifice consenti – jamais déchue – toujours percluse – une main invisible serre et desserre la tension – dénouant le feu des passions

Langue obscure – déchiquetée – mensongère des oubliés – du fond des âges je t’appelle – souviens-toi de mon dernier rêve – cœur du mal – compartiments grotesques – ma plume est désormais mon seul outil – pour entrer dans les fentes – fouiller le sexe du papier -

Lieu de vie

Provence-Alpes-Côte d'Azur, 04 - Alpes-de-Haute-Provence

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire