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Les écrivains / adhérents

Nadia Agsous

Poésie / Roman / Nouvelle / Essais
photo Nadia Agsous

Nadia Agsous est franco-algérienne. Elle vit et travaille à Paris. Elle est journaliste et chroniqueuse littéraire, communicante et écrivaine. Elle est conceptrice et animatrice de deux émissions sur Alternatv (télévision alternative qui émet sur les réseaux sociaux) : AlternaCultures et L’Interview.

Elle est titulaire d’un master 2 en littérature anglo-saxonne et anglophone (université d’Alger), d’une licence en « Aménagement et Développement territorial » (université Villetaneuse), et d’un DEA en sociologie des migrations (université Paris 8). Par la suite, elle s’est spécialisée dans la communication publique.

Nadia Agsous a publié des articles tous sujets confondus dans la presse écrite : supplément culturel « Arts et Lettres » El Watan, quotidien algérien, et dans la presse numérique : le Huffington Post (France) (https://www.huffingtonpost.fr/author/nadia-agsous), la Cause littéraire (https://www.lacauselitteraire.fr/tag/Agsous-Nadia/), Vie des livres https://viedeslivres.com/author/nadia-agsous/), Le Mague (https://www.lemague.net/dyn/spip.php?article5151). Médiapart : (https://blogs.mediapart.fr/nadia-agsous).

Bibliographie

Réminiscences, un livre en prose et en vers agrémenté de dessins de mains de l'artiste algéro-belge Hamsi Boubekeur. Éditions Marsa – Paris - 2012.

Des Hommes et leurs Mondes. Entretiens avec Smain Laacher, sociologue. Ce livre d’entretiens élaborés à partir de 9 ouvrages de S. Laacher, propose une immersion dans les mondes des migrant.e.s, ces femmes et ces hommes qui vivent en marge de la société, dans des univers ignorés, très souvent insoupçonnés, à travers la parole inspirée et inspirante de Smain Laacher. Éditions Dalimen – Algérie - 2014.

L’ombre d’un doute. Ce premier roman explore la question de la transmission de l’identité collective historique et l’éclosion de l’identité personnelle à Bent’Joy, ville historique et millénaire. Ce roman raconte l’histoire d’une tentative de désacralisation et de « défatalisation » de cette mémoire collective historique sclérosée et sclérosante. Éditions Frantz Fanon – Algérie - 2021.

Nulle Terre Ailleurs. Ce deuxième roman se déroule à Al-Qods –Jérusalem, ville trois fois sainte. L’histoire est racontée sous forme de récit de voyage. Confectionné à partir de l’idéal de justice et de paix de l’autrice, Nulle Terre Ailleurs est appréhendé comme un plaidoyer littéraire en faveur de la paix en terre d’Israël-Palestine. Le roman est agrémenté de photos de portes photographiées en 2014, dans la vieille ville – al belda al qadima - à Al-Qods – Jérusalem.

Extraits

Nulle Terre Ailleurs
Extrait de la lettre de Aymen alias Yâmin, à la mairesse de Paris / PP. 160 - 161

(…) Ah, cette femme du bonheur inopiné ! A ses côtés, j’ai bu à la source de l’apaisement jusqu’aux confins de l’émerveillement. Avec elle, au fil de mes errances, au gré de mes exils, au terminus de mes pérégrinations spatiales et mentales, j’ai posé ma valise, géographie des ambulations diurnes et nocturnes de mon peuple, sur la terre de l’empire des Lumières, la France, Paris, ma terre refuge où j’ai éteint le feu de mon désespoir et rallumé la flamme de l’espoir qui illumine les cœurs désabusés de mes compatriotes éparpillés à travers le monde tantôt accueillant, tantôt hostile et menaçant. Oui, je le dis et je l’avoue : j’aime Paris, terre de mon ancrage forcé. Oui, j’adore l’histoire de ma ville d’adoption. J’aime le cimetière du Père-Lachaise, et tous les dimanches, vers quinze heures, qu’il pleuve ou qu’il neige, j’y emmène ma fille, Layla-Itij découvrir le patrimoine artistique et humain de ce lieu qui, si vous m’y autorisez, de-viendra ma maison, ma ville, mon pays, ma coquille, le foyer où ma fille, Layla-Itij, descendante du peuple libre, les Amazighs et du peuple des Revenants résilients, ces indésirables relégués aux abords de l’Histoire, viendra tisonner le feu de notre victoire sur l’injustice humaine.

Madame la mairesse,

Lorsque le foudroiement mortel de mon corps et de mon âme adviendra, laissez les miens m’enterrer dans la glaise de ce monument.Vous contribuerez alors à faire rentrer mon peuple, les Revenants résilients, dans l’arène dorée de l’histoire.
Salam - Shalom - Paix sur notre terre !

L’Ombre d’un doute
Extrait – PP. 21 -22

(…) Aube 1602. Sur la Côte d’Argent.
D’abord Boum ! Puis Boum Boum Boum ! On aurait dit un tremblement de terre.
Un homme qui ne connaissait du monde que les incommensurables étendues du désert, et un animal à l’allure étrange, s’affalèrent sur le rivage. C’était un chameau, et personne dans la ville ne connaissait ce type de créature animale. Le vacarme fracassant était tellement violent qu’une onde de choc transperça le ventre de la ville. Elle ébranla la Montagne sacrée et effraya les habitants qui sautèrent de leur lit et poussèrent violemment les portes de leurs demeures. Vite ! Femmes, hommes et enfants coururent se réfugier sur la plage. La mer était calme, pourtant !
L’homme et le chameau dormaient profondément. A leur réveil, ils étaient entourés par la foule qui les dévisageait du regard. L’homme ferma les yeux et se rendormit aussitôt. Le chameau laissa échapper un blatèrement allègre.
Soudain, illumination !
Une traînée de poudre blanchâtre inonda le ciel; elle combla les vides existentiels, éclaira les vues et jeta dans la terre fertile de Bent’Joy, une poignée de graines d’espoir efflorescent. Lorsque les coqs annoncèrent la fin de la nuit, les oiseaux suspendirent le cours de leur transhumance et entonnèrent le chant de l’espoir retrouvé. L’homme sursauta dans son sommeil. Il cligna les yeux et aboya très fort. Lorsque le calme imprégna son cœur, son cauchemar prit l’allure d’un ver de terre et tomba sur le sable. Un oiseau de mer s’en empara et s’envola dans le ciel chargé de nœuds. L’étranger se redressa brusquement et émit un rire, long et éclatant; il transforma les premiers rayons du soleil en boule de feu gorgée d’or. Elle enchanta l’assemblée.

Ma bibliothèque

Edward Wadie Saïd, James Joyce, Marguerite Duras, Naguib Mahfoud, Joyce Carol Oates, Mahmoud Darwich, Gamal Ghitany, F. Scott Fitzgerald, Émile Habibi, Ernest Hemingway, Primo Levi, Michel Foucault, Italo Calvino, Albert Cossery, Nadine Gordimer, Henry Miller, Henry David Thoreau, Albert Camus, Chinua Achebe, Tobie Nathan, Mouloud Feraoun, Assia Djebar, Tahar Ben Jelloun, Patrick Modiano, Colette, Françoise Sagan, Nawel Sadaoui, Noam Chomsky, Smain Laacher, Pierre Bourdieu, Abdelmalek Sayad, Erving Goffman, Nels Anderson…