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Les écrivains / adhérents

Fabien Maréchal

Poésie / Nouvelle
photo Fabien Maréchal

Auteur privilégiant les formats courts (nouvelle, novella, poésie), il anime des ateliers d’écriture en milieu scolaire (collège, lycée, CFA) depuis 2017 avec l'association Tu connais la nouvelle ?, en collaboration avec le Ciclic (région Centre-Val de Loire).
Journaliste, diplômé du CFJ, il a travaillé pour l'édition française du magazine National Geographic de 2008 à 2022, en presse locale (L'Alsace, Le Pays Briard), en magazine (Télé2Semaines). Il a également collaboré à plusieurs sites Internet culturels (chroniques de disques et de livres, notamment) et d’actualité (dont lejournalminimal.fr).
Ses récits privilégient l’aspect humain et ses lézardes : comment comprendre ce qui nous arrive quand on peine déjà à cerner ce que l’on ressent ? Comment résister à la pression sociale, aux accidents de la vie, dans un monde ubuesque ? Comment être fidèle à soi-même sans verser dans l’intolérance ? Il suffit d’un grain de sable pour que les représentations sociales s’effritent. Mettant en scène des humains ordinaires, Fabien Maréchal insuffle souvent une dose d’humour et de surréalisme à ses histoires.
Ses poèmes, loin des textes vindicatifs et déclamatoires, cherchent le chemin le plus court, dans le fragile équilibre de pierres superposées, imbriquées. Pour lui, il n’existe qu’un seul interdit en poésie : trahir le sens.

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    Bibliographie

    Ouvrages personnels
    Nouvelles à ne pas y croire, recueil de nouvelles, éditions Dialogues, 2012
    Dernier avis avant démolition, recueil de nouvelles, éditions Antidata, 2016
    Protection rapprochée, novella, éditions Lunatique, 2017
    Plus personne pour aujourd’hui, novella, éditions Le Réalgar, 2022

    Nouvelles en ouvrages collectifs
    – "Violon!" et "Le Contrat", in Textallica, éditions Camion Blanc, 2013
    – "La Gueule du loup", in Petit Ailleurs, éditions Antidata, 2017
    – "Coquille", in revue Brèves n°111, éditions Atelier du Gué, 2017
    – "La Bourse ou la vie", in La Justice… demain, ailleurs, autrement, éditions Arkuiris, 2018,
    – "La poursuite immobile", in La Place était déserte, éditions Tu connais la nouvelle ?, 2018
    – "Entre de bonnes mains", in Sur la photo, éditions Tu connais la nouvelle ?, 2019
    – "La Face cachée d’Apollo 11", in Le Journal Minimal, 2019
    – "Même pas bonjour", in Chemins secrets, éditions Tu connais la nouvelle ?, 2022

    Poèmes en ouvrages collectifs
    – "Cinq propositions autour des œuvres du peintre Martin Disler", in revue Le Cafard hérétique, éditions Lunatique, 2018
    – "Bêtement sur le quai", in revue 21 Minutes, n°1, 2019
    – "Chargez", in revue Le Ventre et l’oreille, n°7, 2021
    – "Cristobal", in revue Région centrale, n°4, éditions Milagro, 2021
    – "Des vers", in revue Le Soc, n°5, 2022
    – "air", in revue Poétisthme, n°11, 2022
    – "Coup de vent", poème, in revue Cavale, université de Sherbrooke (Canada), 2022
    – "Écumes", in revue Le Coquelicot, n°4, 2022
    – "Vis-tu plus fort", in Matière à panser, hors-série de la revue Poétisthme, 2022
    – "Faites nous taire et Vendu !", in revue Pierres d’encre, n°11, Le Temps des rêves, 2022,
    – "Naufragé", in revue Le Soc, n°6, 2022
    – "Allumette" et "Les Yeux", in revue Bigornette, n°48, 2022
    – "Le Projet d’un oiseau", in Je te donnerai un paysage du haut duquel tu ne pourras te jeter, recueil, éditions du Drame (Canada), 2022
    – "C’est l’autre", in revue :arts:publics:, n°1
    – "Mousse", in revue Région centrale, n°5, éditions Milagro, 2022

    Extraits

    Tu t’attendais à ce qu’ils te la posent, cette question. Au fond de toi, tu as même un peu invité tes nouveaux voisins à te la poser. Et puis, pour être honnête, ce ne sont pas tes voisins qui sont nouveaux, mais toi, posé depuis quinze jours à Peirailles-le-Haut, d’où l’on peut partir se promener en forêt sans prendre sa voiture. Le chemin démarre au pied du château d’eau, derrière le cimetière. Ici, les morts ont de l’ombre, et les fleurs, à boire. Puis la sente se divise, d’un côté vers un champ de blé où ne restent en cette saison que des tiges coupées, de l’autre vers un ruisseau encaissé où les enfants du village ont interdiction d’aller jouer, à cause de la cascade glissante qui s’écrase trois ou quatre mètres plus bas.
    « Alors, comment c’est que vous avez atterri par chez nous ? », a demandé Léon, le mari. C’était ça, la question. Léon est un retraité à moustache grise et chemise verte à carreaux de gros coton qui cultive son potager et regrette son labrador décédé l’été précédent. D’abord, tu leur souris des sous-entendus, à tes voisins.
    « Comment j’ai débarqué ici ? Eh bien… on pourrait appeler ça un nouveau départ. »
    Déjà, à l’époque où tu te tenais quotidiennement aux barres du métro, direction La Défense, tu rêvais d’un endroit de ce genre, une retraite avant l’heure, un ermitage pas tout à] fait décivilisé. Mais tu ne l’avais pas imaginé dans ces conditions-là.
    Seul.
    Premières pages de Plus personne pour aujourd’hui

    ***

    « Entrez, c’est toujours ouvert. »
    L’uniforme jaune et bleu pousse le portillon, et grimpe la douzaine de marches jusqu’à moi. Nous avons un facteur philosophe : « Je colporte heurs et malheurs plein la sacoche, aime-t-il à dire, mais ne choisis pas à qui je les distribue. » Toutefois, aujourd’hui, il arbore un visage étrangement fermé et me salue à peine. Il me tend une enveloppe frappée d’un drapeau tricolore.
    À défaut de choisir, me dis-je, il doit parfois deviner la nature de ses augures : le plus gros expéditeur de courrier du pays est l’Agence nationale du travail.
    Si mon mari avait reçu le pli officiel à ma place, il se serait débrouillé pour l’égarer dans un coin du salon. Un homme, ça fait semblant de ne pas avoir marché dedans tant qu’il n’en sent pas l’odeur. J’arrache le haut de l’enveloppe avec les dents.
    « Et moi qui voulais installer une alarme !, s’écrie Marc, avachi en jogging devant une émission de téléréalité qui promet un emploi de veilleur de nuit au gagnant. Cécile, tu effraierais un cambrioleur ! »
    La lettre porte l’en-tête du ministère de l’Intérieur. J’en termine la lecture à haute voix en m’approchant de Marc : « … que votre sous-sol a été désigné pour abriter une annexe du commissariat central de la Police nationale. »
    Premières pages de Protection rapprochée

    Ma bibliothèque

    Pierre Autin-Grenier, Toute une vie bien ratée
    Dino Buzzati, Nouvelles inquiètes
    Primo Levi, La Trêve
    Imre Kertesz, Liquidation
    Jose Saramago, Tous les noms
    Italo Calvino, Le Baron perché
    Jacques Abeille, Les Jardins statuaires
    Albert Londres, Dante n'avait rien vu
    Boris Vian, L'Automne à Pékin
    Tristan Egolf, Le Seigneur des porcheries
    Pete Fromm, Indian Creek
    Arto Paassilina, La Forêt des renards pendus
    Nicolas Bouvier, L'Usage du monde
    Andrus Kivirähk, L'homme qui savait la langue des serpents
    Albert Sanchez Piñol, Victus : Barcelone 1714
    Arthur Koestler, Spartacus
    Luke Rhinehart, Invasion
    Syéphane Monnot, Noche Triste

    Lieu de vie

    Île-de-France, 93 - Seine-Saint-Denis

    Types d'interventions
    • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
    • Rencontres et lectures publiques
    • Ateliers / rencontres autres publics
    • Résidences
    • Rencontres en milieu scolaire