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Gérard Augustin

Poésie
photo Gérard Augustin

Depuis ma première œuvre importante, Vies nouvelles, mon but est de surmonter la coupure entre la prose et la poésie, d’écrire quelque chose comme de la proésie. Et cela en m’inspirant à la fois de la Vita nuova de Dante, et de la poésie troubadoresque du monde occitan (et aussi, bien sûr, du démontage des mots de Jacques Derrida). Il s’agit d’un passage, de passer du poème au commentaire du poème et au texte autobiographique. Cela peut se faire de façons très différentes : le commentaire peut être le module qui introduit la critique et l’explication, inspirées de Maïmonide, de la métaphore essentielle du Guide des égarés, et des figures secondaires qui développent le poème, à l’intérieur de la quête de la personne aimée, au centre d’une immense métaphore comme la ville de Rome. Ou le poème peut donner lieu, à partir de la traduction de fragments du Tao-te-king, à une véritable histoire, se transformer en roman.
Depuis longtemps aussi, je me passionne pour la traduction, particulièrement des langues méditerranéennes : le grec, l’espagnol l’italien. Cette activité qui n’est pas tellement de mon travail d’écriture : là aussi, la traduction est une sorte de commentaire du poème et sa réinsertion dans une histoire différente.
L’activité de traducteur est inséparable de celle d’éditeur à laquelle j’ai toujours pris un grand plaisir.

Gérard Augustin est décédé le 21 janvier 2012 à Paris.

Bibliographie

Œuvres
Sans Intention, Atelier des Grames, 1970,
Ariane, P.-J. Oswald, 1974,
Vies nouvelles, Flammarion, 1979,
Le 1er novembre 1978, Atelier des Grames, 1979,
Indes méditerranéennes, Flammarion, 1984,
Dragons, Atelier des Grames, 1987,
La Guerre, Adac, 1991,
La Fille de Roland, Atelier des Grames, 1992,
Dialogue avec la Sibylle, au bord du lac Averne, in Digraphe, 1998,
Le Guide des égarés, Digraphe-Ed., 1999,
Le Retour du temps, L’Harmattan, 2002,
Constantza / Constanţa, éd. bilingue français-roumain, Ex Ponto, 2003,
Le Voyage de Lao-tseu à Constantinople, L’Harmattan, 2004,
Nicosie, L’Harmattan, 2008,
Athènes dispersée parmi les fleurs, L’Harmattan, 2010.
Ariane sur la route du sel, L’Harmattan, 2016.

Traductions
Chant cérémoniel contre un tamanoir, de Antonio Cisneros, in Digraphe, 1997,
La Côte des épices, poésie du Kerala, in Digraphe, 1997,
Poésie chilienne, 1973-1998, in Digraphe, 1999,
Soleil exécuteur d’une pensée verte, de Nanos Valaoritis, Digraphe-Ed., 1999,
Le paradis retrouvé, poèmes, proses de José Lezama Lima, in Digraphe, 2000,
Kurukshetram, de Ayyappa Paniker, Kottayam, D.C. Books, 2000,
Mon Certificat d’éternité, de Nanos Valaoritis, L’Harmattan, 2001,
La migration des tribus, de Ayyappa Paniker, L’Harmattan, 2001,
Méditerranée, ombrageuse voyance, anthologie de 14 poètes, en coll., L’Harmattan, 2002.
L’Homme de la rue, de Fernando Beltrán, L’Harmattan, 2004,
Frôlements d’ombres, de Myrta Sessarego, L’Harmattan, 2004,
Le Saurien rencontre l’après-midi, de P. Suarez, L’Harmattan, 2006,
Le Solstice des anges, de Dino Siotis, L’Harmattan, 2006,
Anidéogrammes, de Nanos Valaoritis, L’Harmattan, 2007,
Mari d’Ingrid, de Paul Henry, L’Harmattan, 2008,
La Boîte de Pandore, de Nanos Valaoritis, L’Harmattan, 2008,
Cahiers crétois, de Fabio Scotto, Éditions de la Margeride, 2010.

Extraits

Extrait du Voyage de Lao-tseu à Constantinople :

Chapitre 1

Origine ce qui a déjà commencé et ne peut revenir en
arrière ne peut que prendre
acte parole temps
le non-être semble toujours
le prodige puisqu’il n’a pas
encore commencé l’être
origine commune : rien n’est moins natif que la
naissance c’est la naissance
qui produit le creux le vide
où l’être est seulement possible
ce qui n’a pas d’être


Si la Voie est en perpétuelle mutation, les noms qui nomment la Voie changent constamment, qui connaît l’alternance constante des noms, voit tantôt le prodige, tantôt les limites.


Amané de Sainte Sophie et le Kiosque à journaux près de la Mosquée bleue. Il nous aborde et nous dit qu’il a “ vécu dans les châteaux de la Loire ”, pendant trois mois, chez un ami. Pourquoi nous parle-t-il ? Parce qu’il est un professionnel. Il apprend la peinture. L’apprend-il aux autres ou des autres ? Peint-il vraiment ? Il dit aussi qu’il a été étudiant. En “ tapisserie ”. Il peut nous expliquer les motifs. Et, après avoir désigné le motif du chemin de la vie, de la longue vie, il vient plus près de nous. Le tramway s’est arrêté. “ Le chemin est en perpétuelle mutation, il change constamment de nom, et qui connaît l’alternance constante des noms ”, nous dit-il, presque inquiet, parce que le tramway a démarré et dévoile peu à peu la place, de l’autre côté, “ voit tantôt le prodige et se heurte à moi, protospataire de la Cour, qui n’existe pas, et tantôt distingue clairement les limites et votre douce incrédulité ”.

Lieu de vie

Île-de-France, 78 - Yvelines

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques