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Les écrivains / adhérents

Jean-Marie Firdion

Roman / Jeunesse
photo Jean-Marie Firdion

Sociologue, je suis chercheur au Centre Maurice Halbwachs (CNRS). Mes études portent sur des « populations vulnérables », i.e. présentant des difficultés accrues d’insertion sociale (personnes sans domicile, jeunes placés, les jeunes face à l’homophobie). J’ai écrit de nombreux articles et contributions à différents ouvrages (Dictionnaire de l’Habitat, Dictionnaire de l’Homophobie, Encyclopedia of Homelessness…) et revues scientifiques.
J’interviens, en tant que sociologue, dans des formations supérieures (Master, école doctorale), des colloques et conférences, mais aussi auprès de lycéens et de collégiens (notamment dans le cadre de la « Fondation 93 »).

Bibliographie

Ouvrages collectifs
auteur (avec d’autres collègues) de plusieurs essais :
– Marpsat M., Firdion J.M. 2000 La rue et le foyer. Une recherche sur les sans-domicile et les mal-logés dans les années 90, collection « Travaux et Documents », Paris : Presses Universitaires de France.
– Parizot I., Chauvin P., Firdion J.M., Paugam S. 2002 Les Mégapoles face au défi des nouvelles inégalités, collection « Médecine-Sciences », Paris : Flammarion.
– Verdier E., Firdion J.M. 2003 Homosexualités et suicide. Les jeunes face à l’homophobie, collection « Essais », Béziers : H&O Editions.
– Brousse C., Firdion J.M., Marpsat M. 2008 Les sans-domicile, collection « Repères », Paris : éditions La Découverte

Romans
– Le commencement de la fin du monde, Oskar-éditions, août 2012
– Kidnapping, Editions Thierry Magnier, collection « roman », 2003
Prix « Coup de pouce » 2005 (Eaubonne)
Nominé au Prix des Incorruptibles 2004

Extraits

Kidnapping (éditions Thierry Magnier)
(2 extraits)

Voilà.
Mon histoire d’enlèvement était terminée.
Alors, j’aurais dû me sentir vachement soulagé, en pleine forme et tout...
Et bien non. J’ai failli virer fou.
Faut dire qu’en plus, il m’est arrivé des trucs….
D’abord, en rentrant à la maison j’ai eu un choc parce qu’on aurait dit qu’un typhon l’avait traversée. Déjà, je n’arrivais pas à m’habituer aux vides qui marquaient la place de chaque objet piqué par les gangsters mais, en plus, des flics avaient passé l’après-midi chez nous. Résultat : un chambardement pas possible !
Ensuite, j’avais des calmants pour dormir la nuit et des médicaments pour me réveiller le matin. Fallait pas se gourer dans l’ordre sinon je devenais hibou. Maman m’emmenait voir une psy pour que je cause de ce que j’avais vécu.



Et le jour où je devais reprendre le collège, j’ai refusé de monter dans la voiture de mon père. Il m’y a transporté de force. Alors, une fois arrivé au bahut, j’ai refusé d’en descendre. Il ne pouvait pas se couvrir de ridicule en m’apportant dans ses bras, alors il m’a ramené à la maison en me traitant de trouillard. C’était vrai. Mais ça ne m’aidait pas des masses qu’il me dise ça. Parce que, justement, j’avais été vachement trouillard avec les voleurs. Et que j’en avais une honte terrible. Et de le dire à ma psy, ça ne suffisait pas. Parce que je n’avais rien fait pour me défendre, pour me sauver, pour les faire prendre… J’avais été rien de plus qu’une carpette trouillarde !
Ils m’ont payé une baby sitter : madame Cruzac. Quel cadeau ! Dès qu’elle arrivait, je filais dans ma cabane. Et la nuit, je dormais dans le break. Mes sœurs me regardaient comme si j’étais devenu complètement gogol.
Ma psy m’a dit que je n’étais pas si trouillard que ça puisque je résistais à mes parents. Elle avait raison : je résistais.

Lieu de vie

Île-de-France, 92 - Hauts-de-Seine

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire